Lors d’une rencontre virtuelle le 16 septembre, les membres de la NAFA division du Québec ont pu puiser dans une source riche d’information en matière d’électrification des parcs.
Comme le soulignait d’entrée de jeu Simon Therrien, président de cette organisation et maître de cérémonie, les 80 participants ont pu plonger dans la nouvelle réalité de l’électrification des transports.
Au programme, la présentation de nouveaux véhicules hybrides et électriques, mais aussi les explications détaillées de fournisseurs de solutions technologiques et de programmes de formation.
Le nouveau Comité exécutif
Simon Therrien, président de cette organisation et maître de cérémonie, a tout d’abord présenté la composition du nouveau Comité exécutif de la NAFA du Québec.
Le président Simon Therrien sera secondé par le vice-président Alain Beaulieu, Simon Roberge, trésorier et Frédéric Dubé, secrétaire ainsi que par Daniel Desponts (membres affiliés) ; Roger Constantin (réseautage et éducation) et Stéphanie Massé (communications).
Le président sortant Alain Lahaie restera actif sur ce comité.
Un cas concret
Pour en revenir à la présentation, Stéphane Labrecque, directeur du parc des véhicules chez Vidéotron a partagé son expérience vers l’électrification des 1200 unités qui circulent dans toutes les régions du Québec.
« Nous avions annoncé ce virage dès 2019, explique le gestionnaire. Auparavant, nous avions mené des analyses pour établir nos besoins et les solutions pour y répondre. Nous serons en mesure de remplacer environ 200 voitures et camions légers d’ici 2024.
« Pour valider la démarche et vivre vraiment l’expérience, nous avons converti un de nos 50 sites au tout électrique, sur Frontenac à Montréal. »
Comme il l’explique, cette transition graduelle implique aussi de déplacer certains véhicules à essence récents vers d’autres utilisateurs lors du remplacement par un équivalent électrique.
Dans une vision plus large, il a dit aux participants le défi que représente l’arrimage entre les utilisations et les véhicules offerts. De plus, la gestion des bornes de recharge a aussi été un enjeu.
Dans cette nouvelle réalité combinant plusieurs facteurs le gestionnaire a même mis en place des génératrices pour s’assurer qu’une recharge de base pourrait être réalisable en cas de panne électrique.
La prochaine étape pour Vidéotron sera d’arrimer, par la télématique, les véhicules, les routes de service et les bornes de recharge pour garantir la prestation des services sans failles. « Ce sera un gros morceau pour les prochaines années », a dit M. Labrecque.
L’accent sera mis sur les véhicules destinés au service à la clientèle puisque l’offre de véhicules commerciaux plus lourds n’est pas encore en mesure de répondre aux besoins des activités du service de l’ingénierie.
Se brancher
Jean-Sébastien Bercier du fournisseur de bornes et de solutions de recharge Flo a démystifié l’approche envers la construction d’une infrastructure de recharge pour les parcs.
« Nous fabriquons des bornes, mais nous accompagnons aussi les gestionnaires de parc ans leur acquisition de l’expertise électrique.
« Nous pouvons travailler avec leur firme de génie-conseil pour les aider à planifier leurs infrastructures, en coordonner l’installation avec l’entrepreneur électricien et assister au démarrage du réseau et à son suivi. Et dès le départ, nous pouvons les aider dans l’analyse de leurs besoins et des solutions possibles. »
Dans ce domaine où les développements sont constants, M. Bercier a expliqué les nouvelles technologies de bornes intelligentes permettant, par exemple, d’ajuster les recharges selon la tarification de pointe d’Hydro Québec ou de rembourser un employé qui recharge son véhicule de service à la maison.
« Ce qu’il faut retenir, c’est que meilleure est la préparation et moins élevé sera ensuite le risque de problèmes », a conclu M. Bercier.
La formation technique
L’équipe du programme de formation Compétences VE a répondu à plusieurs questions en ce qui concerne l’entretien des véhicules électriques.
Ce programme national permet aux mécaniciens d’aller chercher les compétences nécessaires à entretenir et réparer ces véhicules.
Yves Racette, responsable du pôle d’expertise en véhicules électriques pour le CPCPA, qui chapeaute ce programme, a expliqué le cheminement menant à cette certification et comment les gestionnaires de parc peuvent en bénéficier.
Outre cette formation reconnue à travers le Québec, il faudra investir environ 8 000 dollars pour acquérir les outils de base nécessaires au travail sur le VE et ajouter l’acquisition d’une table élévatrice au besoin.
L’offre des constructeurs
La division du Québec avait invité les représentants de deux constructeurs automobiles pour présenter leurs nouveautés en matière de véhicules électriques et hybrides.
Le constructeur GM a ouvert le bal alors que Marco De Santis et Gilles Massia, spécialisé dans le secteur parc, ont expliqué comment le constructeur américain a abordé avec sérieux, et un investissement de 35 milliards de dollars, le virage électrique.
GM veut lancer 30 nouveaux modèles électriques d’ici 2025, dont les deux tiers seront disponibles en Amérique du Nord.
Ils ont détaillé les avantages des nouveaux modèles Cadillac Lyriq, GMC Hummer EV, en version camionnette et VUS, les deux versions de la Bolt et le Chevrolet Silverado en préparation. Ces véhicules partagent la technologie Ultium qui permet d’ajuster le volume de cellules électriques selon les besoins.
Le coréen Hyundai, représenté par le spécialiste des parcs chez St-Laurent Hyundai Alex Shteinberg, a présenté trois nouveaux modèles pour l’année 2022. On parle ici de la Kona EV de 4e génération, de la Tucson HEV et PHEV ainsi que de la Santa Fe HEV et PHEV, c’est deux derniers modèles livrables exclusivement en traction intégrale.
Les deux constructeurs indiquent que ces modèles sont disponibles, mais qu’il est préférable pour les gestionnaires de parc de les réserver d’avance puisque les délais de livraison peuvent atteindre, selon le cas, près de quatre mois.
Simon Therrien a conclu la rencontre en invitant les participants à revenir pour une autre session de formation le 21 octobre, toujours sur la plateforme Zoom, et espérant pouvoir rencontrer les membres, en personne, pour le traditionnel souper de Noël.