Les ateliers de mécanique et centres de pneus doivent renouer avec leurs bonnes habitudes de récupération des huiles, antigels et contenants contaminés.
Comme toutes les organisations du secteur automobile, la Société de gestion des huiles usagées (SOGHU) a dû ajuster ses activités au cours de la dernière année.
Les automobilistes sont restés à la maison et plusieurs ateliers ont dû fermer temporairement leurs portes, ce qui a provoqué une chute des volumes de produits récupérables.
« Nous avons mis en place une série de mesures, notamment un programme d’incitatifs financiers pour nos récupérateurs et valorisateurs, afin qu’ils poursuivent l’offre de services de collecte et valorisation même si les volumes ont diminué », explique Jean Duchesneau, directeur général de la SOGHU.
« L’important pour nous était de poursuive notre mandat en gardant le réseau actif pour continuer de servir les ateliers. »
Positionnés pour la reprise
La normalisation graduelle de la situation annonce que ce réseau va retrouver graduellement sa vitesse de croisière.
« Mettez à jour vos bonnes pratiques environnementales », souligne M. Duchesneau à l’égard des gestionnaires d’atelier.
« Assurez-vous d’avoir les bacs et barils adéquats pour bien séparer les produits et ainsi éviter une contamination qui les rendrait difficiles sinon impossibles à valoriser. Vous pouvez demander à votre récupérateur de vous les fournir au besoin.
« Et surtout, ralliez toute votre équipe autour de votre mission, afin qu’elle ajuste ses façons de faire et démontre à la communauté qu’elle dessert son engage- ment envers l’environnement. »
Rappelons que la SOGHU a comme mandat de récupérer et valoriser les huiles et antigels (glycols) usagés, les contenants d’huile et d’antigels de 50 litres et moins, les filtres usagés, ainsi que les contenants d’aérosols de lubrifiants et de nettoyeurs à freins.
Une deuxième vie
Cette gamme de produits potentiellement néfastes pour l’environnement profite, grâce à ce programme sans frais pour le garagiste, d’une seconde vie.
Dans la plupart des cas, ils redeviendront la matière première dans la fabrication de nouveaux produits de plastique, lubrifiants et antigels, dans une vision d’économie circulaire. Selon le directeur général de la SOGHU, c’est une information qui devrait être partagée avec votre clientèle.
M. Duchesneau, qui se réjouit de constater que les ateliers sont restés fi- dèles à leur engagement même au plus fort de la crise sanitaire, va plus loin.
Il y a toujours de la place pour les ateliers et centres de pneus et mécanique souhaitant joindre les rangs de la SOGHU et devenir un point de dépôt.
Cela permet aux citoyens de venir déposer à l’atelier leurs produits contaminants afin qu’ils soient correctement valorisés.
Une progression nationale
Mentionnons finalement que la SOGHU gère depuis récemment deux nouveaux programmes de récupération des huiles usées au Canada.
La Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve ont en effet reconnu l’expertise et le sens de l’innovation de l’organisme québécois en lui confiant ce mandat.