Les ateliers de mécanique doivent utiliser les cinq bacs nécessaires pour la bonne collecte des matières résiduelles recyclables résultant de leurs opérations.
Les huiles usagées et leurs filtres, le glycol (liquide de refroidissement), les contenants de plastique de type HDPE et les contenants d’aérosols peuvent tous être récupérés et valorisés s’ils sont dé- posés dans des bacs distincts.
« Les garagistes qui font office de centres de dépôt pour ces produits au Québec sont sensibles aux efforts nécessaires pour protéger notre environnement », explique Jean Duchesneau, directeur général de la Société de gestion des huiles usagées (SOGHU).
« Il arrive encore à l’occasion qu’on retrouve des produits mélangés dans un même bac. Il faut faire preuve de rigueur, car la contamination nuit grandement à la possibilité de valorisation des produits. »
Il donne l’exemple du glycol qui est parfois présent dans l’huile et qui en rend la valorisation plus complexe. « C’est le même principe pour les aérosols qu’il ne faut pas mettre avec les filtres, car ceux-ci doivent être dépressurisés avant d’être compressés. »
Demandez vos bacs
Comme le rappelle M. Duchesneau, les récupérateurs qui passent ramasser les liquides, filtres et contenants peuvent offrir aux ateliers les bacs nécessaires pour bien séparer tous ces produits, et ce, gratuitement. Les récupérateurs le savent, il ne s’agit que de leur demander.
Globalement, entre 80 et 85 % des produits huileux sont récupérés et valorisés. Plus précisément, il se récupère en ce moment environ 63 millions de litres d’huile usagée au Québec annuellement, un véritable tour de force réussi grâce à la collaboration des ateliers.
De ces volumes impressionnants, les trois quarts seront valorisés de telle façon qu’ils pourront constituer une huile de base pour l’élaboration de nouveaux lubrifiants.
Cette récupération fait partie des bonnes pratiques, d’autant plus qu’elle est réglementée depuis une quinzaine d’années. Il reste toutefois du chemin à faire pour les antigels et les aérosols, plus récemment ajoutés à la liste des produits recyclables.
« Dans le secteur des services automobiles, les garagistes ont bien com- pris l’importance de projeter une image positive face à une clientèle de plus en plus sensible aux questions environnementales, souligne M. Duchesneau.
« Poser le geste pour la récupération de ces matières potentiellement contaminantes fait partie de leurs bonnes pratiques. Il faut toutefois qu’ils restent très rigoureux. »
Des volumes stables
Puisque la pandémie a réduit le nombre de kilomètres parcourus en moyenne par les automobilistes québécois, les volumes de produits récupérés auprès des ateliers, bien que stables, ont diminué d’environ 15 %.
Comme l’explique le directeur général de la SOGHU, si les voitures sont restées à la maison, les camions de livraison ont été particulièrement sollicités, ce qui a accéléré les besoins d’entretien.
Soulignons aussi que les récupérateurs qui font la tournée des ateliers suivent un protocole sanitaire très strict pour éviter la propagation du virus. Ça aussi, ça fait maintenant partie des bonnes pratiques.
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