La SOGHU fait appel aux garagistes, carrossiers et recycleurs automobiles pour que les antigels automobiles soient valorisés selon les règles de l’art.
La Société de gestion des huiles usagées (SOGHU) a pour mission de récupérer et de valoriser les liquides et contenants contaminés provenant du secteur automobile. Pour l’appuyer dans cette mission qui a un impact direct sur la qualité de notre environnement, la SOGHU peut compter sur plusieurs ateliers qui adoptent de bonnes pratiques de gestion de ces matières.
Mais il y a toujours du chemin à faire et Jean Duchesneau, directeur général de la SOGHU, souligne qu’environ 1,6 million de litres d’antigel ne peuvent être valorisés annuellement parce qu’ils sont mélangés à l’huile moteur livrée aux valorisateurs.
« La chose importante est de s’assurer que les antigels à base de glycol soient séparés de l’huile, sinon, on ne peut pas les valoriser. Qui plus est, cette contamination affecte négativement les systèmes de régénération ou de reraffinage des huiles usagées. »
En effet, le glycol peut être purifié et remis en marché comme glycol recyclé. C’est un maillon important de l’économie circulaire qui se trouve au coeur du travail de sensibilisation de la SOGHU.
Un appel aux carrossiers et recycleurs
Les constructeurs automobiles recommandent le remplacement de l’antigel dans le système de refroidissement d’une voiture quand le compteur affiche 150 000 kilomètres. Mais c’est souvent après une collision ou à la fin de la vie utile du véhicule que l’antigel devra être remplacé ou retiré du véhicule.
On compte en moyenne huit litres d’antigel dans une automobile. Seulement une fraction de ce volume se trouve dans le radiateur. Si on veut récupérer un maximum de ce liquide toxique, il faut alors faire la vidange de tout le système.
« Je sais qu’il s’agit d’une opération supplémentaire, mais dans un contexte où les ateliers et les recycleurs sont de plus en plus sensibles aux bonnes pratiques environnementales, la SOGHU représente une solution simple. Un baril peut être dédié, dans l’atelier, à la récupération de ce liquide et lorsqu’il est plein, on n’a qu’à donner un coup de fil à un récupérateur enregistré à la SOGHU. D’ailleurs, une liste à jour de ces récupérateurs est disponible sur notre site internet SOGHU.com », détaille M. Duchesneau.
Il y a présentement un bon défi à relever du côté des recycleurs. Ces derniers ont remarquablement amélioré leurs façons de faire au cours des dernières années. Mais la SOGHU constate que seulement 30 % des antigels des voitures qu’ils vont démanteler pour la revente sont récupéré. « Les recycleurs de voitures font un travail important dans l’économie circulaire du domaine automobile, reprend Jean Duchesneau. Nous voulons les sensibiliser davantage sur la solution que nous offrons pour les huiles usagées, filtres et contenants contaminés, mais aussi pour les antigels qui peuvent être valorisés s’ils sont récupérés de la bonne manière. »