Partie 2 : Le point de vue d’un employeur sur l’apprentissage
Trouver de bons apprentis, mais aussi les garder, est la clé du succès à long terme.
La plupart des techniciens commencent leur carrière comme techniciens de lubrification, changeurs de pneus ou dans l’aire de lavage.
L’apprentissage de ces compétences précieuses est l’un des fondements de l’exécution de tâches plus avancées, ainsi que de l’apprentissage de la discipline et des compétences nécessaires pour devenir un excellent employé.
Après avoir passé un certain temps dans les tranchées métaphoriques, les chefs de service remarquent ces bons employés et leur proposent généralement un apprentissage.
Une fois que ces apprentis de première année seront officiellement inscrits, ils seront impatients de se lancer dans la reconstruction de leur premier moteur.
Mais attendons une minute. Ce n’est pas exactement comme ça que ça se passe souvent dans la vie réelle.
Importante consommation de temps
D’après les discussions que j’ai eues avec des apprentis, il n’est pas rare que les petits travaux dans l’atelier continuent à occuper une grande partie de leur temps, même après leur inscription comme apprenti.
En discutant avec mes étudiants, le thème numéro un qui tend à se répéter est que les apprentis aimeraient pouvoir effectuer davantage de travaux de réparation.
Cela ne veut pas dire qu’ils veulent commencer par s’attaquer à la reconstruction de moteurs, mais ils aimeraient commencer petit.
Lorsque le prochain travail de freinage arrive dans l’atelier, envisagez de demander à l’apprenti d’effectuer un côté du véhicule et à un technicien supérieur d’effectuer l’autre côté, avant de vérifier le travail de l’apprenti lorsqu’il est terminé.
Bien sûr, le même processus peut être répété pour des travaux de réparation plus importants, une fois que l’apprenti est plus compétent.
L’une des principales raisons pour lesquelles un apprenti s’inquiète de la quantité de travail qu’il doit accomplir est le carnet de bord de la norme de formation par l’apprentissage de l’Ordre des métiers de l’Ontario qui permet de suivre ses heures de formation en milieu de travail.
Le parrain de l’apprenti doit se rappeler que ce livre doit être rempli en entier avant que l’apprenti puisse passer l’examen du certificat de qualification professionnelle. Cela pourrait déboucher sur une réunion mensuelle au cours de laquelle le technicien et le sponsor pourraient s’asseoir et passer en revue ce qu’ils ont fait et les points qu’il leur reste à régler.
Cela ouvrirait une stratégie d’achèvement non seulement pour l’employeur mais aussi pour l’apprenti, qui pourrait ainsi contribuer au plan.
Toujours un apprenti
D’autre part, il existe souvent une pression pour que ces apprentis soient placés dans des services de lubrification rapide, même après avoir obtenu leur licence.
Cela peut être l’un des plus grands obstacles pour les apprentis, qui ont le sentiment qu’ils seront toujours « l’apprenti » dans un atelier, même après avoir obtenu leur certification. Ce « sentiment » peut amener des techniciens à terminer leur apprentissage et à quitter l’atelier où ils ont été formés, laissant finalement tout le monde sans voix parce qu’ils ne sont pas sûrs de ce qui s’est passé.
En tant que propriétaires de magasins/professionnels du secteur, nous devons accueillir ces futurs techniciens et trouver les compétences qu’ils apportent à nos équipes respectives.
Ayant grandi à l’époque actuelle, on peut supposer que la plupart de ces futurs techniciens ont des compétences technologiques importantes. Peut-être que quelqu’un dans l’atelier a du mal à terminer les mises à jour du logiciel.
J’ai récemment rencontré un apprenti ayant une formation importante en informatique qui serait parfait pour faire équipe avec quelqu’un de plus expérimenté qui souhaite apprendre cette compétence. Vous découvrirez peut-être qu’avec un peu de formation, vous avez l’un des meilleurs reprogrammateurs de l’atelier.
Nous devons toujours garder à l’esprit que chaque membre de l’industrie apporte ses propres connaissances et compétences qu’il a acquises dans d’autres aspects de sa vie.
Au lieu de supposer qu’un apprenti a peu de valeur au début de son apprentissage, je pense que nous devons en apprendre davantage les uns sur les autres afin de garantir que ces précieuses compétences soient utilisées au mieux.
Cela permettra de constituer une équipe solide, capable d’effectuer toute réparation de manière efficace et rapide.
Devin Purcell est un technicien automobile détenteur du Sceau rouge avec plus de 20 ans d’expérience et professeur au Fanshawe College de London, en Ontario, à l’école de technologie et d’apprentissage du transport. Vous pouvez le joindre à l’adresse suivante : [email protected].