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Ressources humaines : Combler le fossé

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Des stratégies créatives sont nécessaires pour remédier aux pénuries actuelles de compétences et de main-d'œuvre dans le secteur de l'entretien automobile. Photo Shutterstock

Les pénuries de compétences et de main-d’œuvre continuent d’affecter le secteur de l’entretien automobile, ce qui nécessite des solutions plus innovantes pour y remédier.

S’il est une chose sur laquelle la pandémie de COVID-19 a eu un impact durable, c’est bien la pénurie de main-d’œuvre. Aujourd’hui, de nombreux prestataires de services automobiles sont toujours confrontés à une pénurie de techniciens qualifiés. En fait, la règle générale veut que chaque magasin du pays compte au moins un technicien qualifié.

En outre, si l’on se tourne vers l’avenir et si l’on considère que de plus en plus de propriétaires d’ateliers et de techniciens chevronnés vont prendre leur retraite au cours des prochaines années, la situation de pénurie de main-d’œuvre devient encore plus aiguë. Des solutions existent, mais elles nécessitent de repenser en profondeur la manière dont le secteur de l’entretien automobile aborde l’embauche, la formation et la fidélisation.

Conserver ceux que nous avons

À l’AIA Canada, le président Jean-François Champagne explique que, pour élaborer une stratégie efficace visant à attirer une main-d’œuvre qualifiée dans notre secteur, nous devons d’abord nous efforcer de retenir les personnes dont nous disposons actuellement. « Il est prouvé que trop de nouveaux techniciens ne restent pas dans l’industrie », déclare-t-il. Par ailleurs, M. Champagne constate que notre secteur n’est généralement pas très performant pour attirer et surtout retenir les techniciennes. Il note également que la technologie modifie le type de travail des ouvriers de l’automobile et les compétences dont ils ont besoin.

Alan Beech, fondateur et propriétaire de Beech Consulting. Photo Alan Beech

Alan Beech, qui dirige la société Beech Consulting, spécialisée dans l’accompagnement et la formation dans le domaine de l’automobile, est passé par l’industrie et a exploité son propre centre d’entretien pendant de nombreuses années. M. Beech a toujours cru fermement au concept d’un magasin qui « fait grandir ses propres techniciens », ce qui, selon lui, s’il est fait correctement, rapporte des dividendes à court et à long terme.

Selon M. Beech, si l’on parvient à identifier les personnes qui sont nées pour faire ce travail, on peut vraiment tirer parti de leurs compétences, leur offrir une carrière exceptionnelle et, en fin de compte, permettre au magasin de fournir un service exceptionnel à ses clients. « Une culture forte est essentielle pour que cela fonctionne », ajoute-t-il. « Si la culture est faible et que vous n’avez pas la prévoyance nécessaire pour faire croître et développer correctement vos techniciens, vous serez toujours à la recherche de nouveaux collaborateurs. » Il définit la culture comme un certain nombre de choses : des salaires compétitifs, l’accès à de bons outils et équipements, et la mise en place d’initiatives de formation et de développement qui aideront réellement vos employés à exceller.

Des solutions créatives

Mark Lemay, propriétaire et directeur d’Autoaide Technical Services, qui propose des services de diagnostic et de formation technique automobile, explique qu’avec de nombreux centres d’entretien n’ayant pas suffisamment de techniciens hautement qualifiés à l’heure actuelle, un besoin réel parce que la technologie et la complexité des véhicules ne cessent de progresser, des solutions créatives sont nécessaires pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre. L’une des stratégies consiste à mettre en commun les ressources d’un groupe d’ateliers afin d’engager un spécialiste du diagnostic hautement qualifié qui pourra être partagé entre eux. « Souvent, un atelier n’a pas besoin d’un tel technicien à plein temps », explique M. Lemay, « mais si 8 à 10 centres de services l’ont engagé et peuvent partager les coûts et la charge de travail, cela peut créer une situation favorable pour eux et pour le technicien, puisqu’il est correctement rémunéré et que chaque entreprise a accès à son expertise lorsqu’elle en a besoin. »

Pour ce qui est d’envisager l’avenir et de trouver des postes à pourvoir, M. Lemay estime que la perception du public et le manque de réalisme des attentes professionnelles des jeunes d’aujourd’hui constituent un problème majeur. Il note que l’accent mis sur les influenceurs des médias sociaux et les entrepreneurs technologiques n’a pas arrangé les choses, même si, pour beaucoup, la réussite dans ces domaines peut être très difficile à atteindre, comme c’est le cas pour devenir un athlète de classe mondiale. Pourtant, la technologie peut être un outil formidable pour attirer les jeunes vers le secteur de l’entretien automobile, notamment en raison des compétences requises pour diagnostiquer et réparer correctement les véhicules récents. Et ce phénomène ne fera que s’accélérer.

Sensibilisation

À l’AIA Canada, Jean-François Champagne estime que l’industrie, avec le soutien du gouvernement, peut contribuer à faire prendre conscience de la façon dont la technologie modifie la nature des réparations automobiles. « La sensibilisation peut non seulement changer les perspectives, mais aussi briser la stigmatisation, déclare-t-il. Cela peut attirer plus d’étudiants dans l’industrie à un plus jeune âge et attirer plus de personnes issues de groupes non traditionnels, y compris les femmes et les immigrants. »

L’industrie canadienne travaille déjà avec des pays comme la Jamaïque et les Philippines, où les barrières linguistiques sont minimes et où des programmes de certification de la formation automobile de base sont déjà en place, pour commencer à remédier à la pénurie de main-d’œuvre, mais il faut aller plus loin. Comme le fait remarquer Mark Lemay, si le secteur de l’entretien automobile avait la capacité de s’unir et de créer une organisation indépendante de développement des compétences, financée et soutenue par l’industrie et le gouvernement, afin d’orienter les jeunes vers des programmes d’apprentissage et de les aider à devenir des techniciens hautement qualifiés et agréés, ainsi que d’aider ceux qui sont déjà avancés dans leur carrière, cela pourrait contribuer grandement à remédier aux pénuries de main-d’œuvre, au roulement du personnel et aux problèmes de compétence qui continuent d’avoir des répercussions sur le marché secondaire.

 

Catégories : Éditorial, Mécanique
Étiquettes : Gestion, Management

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