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Entretien mécanique sous l’auto

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L'information est la clé pour guider l'inspection sur la voiture, chaque véhicule ayant ses particularités. Photo ShutterStock

Quels sont les points trop souvent négligés lors de l’inspection sous l’auto et comment les inclure dans une bonne stratégie d’entretien ?

Au moins deux fois par an la voiture du client présentera son ventre lors du changement des pneus. L’occasion est belle d’effectuer une inspection des composantes importantes liées au freinage, à la suspension et à la direction. La plupart des ateliers font ces inspections systématiquement, mais Denis Pageau, conseiller en relations partenaires pour le réseau des garages recommandés de CAA-Québec et chroniqueur d’autosphere, constate certains oublis fréquents.

« Par exemple, un cas qui se présente à l’occasion est un bris du ressort hélicoïdal dans la jambe de suspension. Ce problème est difficile à déceler lors de l’inspection si on ne passe pas la main dessus. Alors, on réalise qu’il est cassé ou qu’il en manque une partie », illustre M. Pageau.

Un œil sur les pneus

Puisque la voiture est grimpée sur les vérins, le technicien peut en profiter pour jeter un œil sur la condition des pneus. « On voit l’usure, évidemment, mais on trouve parfois un clou ou un autre débris dans la bande de roulement, reprend l’expert. Je dirais que lors d’une inspection des pneus, une fois sur trente on trouve un clou ou une vis. »

L’inspection des freins est un automatisme, constate-t-il. Pour la suspension, l’usure graduelle laisse peu d’indices sur sa condition. Mentionnons, pour en valider l’état, le centre Fredette Pneus et mécanique a simplement installé des dos-d’âne à la sortie des baies de service de son atelier de Montréal. Le technicien peut alors déceler des bondissements anormaux ou des grincements indiquant un problème.

Denis Pageau met l’accent sur l’importance du rôle des techniciens qui effectuent l’inspection en cette période où les consommateurs veulent certes conserver leur voiture plus longtemps – faute parfois de véhicules neufs disponibles – mais négligent de les entretenir. « Il s’agit souvent de petites choses, reprend-il. On voit encore beaucoup de voitures tomber en panne à cause d’un collet de raccord de radiateur qui aura dû être remplacé ou ajusté. »

Endoscope pour inspection

Denis Pageau du CAA-Québec propose l’utilisation d’un endoscope pour aller voir la condition mécanique sous la voiture, derrière les plaques de protection. Photo Denis Pageau

M. Pageau constate que la multiplication des protecteurs et autres plaques qui cachent des composantes et pièces sous le capot comme sous l’auto rend plus difficiles les inspections. « J’ai essayé récemment un endoscope avec des lampes intégrées, explique-t-il. Je peux glisser cette caméra entre les plaques de protection et aller voir ce qui se cache derrière. On peut voir s’il y a perte d’huile ou d’un autre liquide, si tout le filage, les courroies et les boyaux sont en bon état et aussi, voir l’état de corrosion des pièces, notamment des berceaux avant et arrière de la carrosserie. C’est aussi l’occasion d’enlever les nids d’écureuils qui apparaissent sous les voitures qui roulent peu. Tous ces panneaux cachent des surprises et de l’argent pour le garagiste. »

Finalement, le conseiller du CAA-Québec invite les mécanos à regarder la condition de la base de l’attache-remorque, le cas échéant, et le support du pneu de rechange. « La corrosion va fragiliser l’assemblage avec les risques que cela représente. Et pourquoi ne pas ajuster la pression de ce pneu de secours par la même occasion ? »

Faire ses devoirs

Wilson Almeida dirige la formation à l’Académie Vast et porte un regard plus large sur la question de l’entretien sous la voiture. « Dans le contexte où les consommateurs souhaitent conserver leurs véhicules plus longtemps, c’est à nous de prendre le relais et de montrer que nous sommes en mesure de bien les servir. Ceci étant dit, chaque voiture a ses particularités et ce qui se trouve dessous, notamment, change constamment. On retrouve de nouveaux matériaux ou encore des composantes électroniques qui viennent changer les séquences d’entretien. Avant de monter le véhicule sur le vérin hydraulique, le technicien et le conseiller techniques doivent avoir fait leurs devoirs. »

Le point de départ demeure les entretiens recommandés par le constructeur. « Déjà, ça permet de voir que certains entretiens sont recommandés, comme le remplacement du liquide à frein, qui est souvent oublié, illustre M. Almeida. Une bonne recherche sur internet va aussi permettre d’identifier des problèmes récurrents sur le véhicule qui nous sera confié. Toutes ces informations vont aider à cibler des zones ou des pièces lors de l’inspection sous la voiture. »

Le formateur mentionne au passage que ce qui couronne ces informations, c’est évidemment l’expérience développée par le technicien sur les mêmes modèles.

Selon lui, le conseiller technique doit développer une relation avec son client qui va leur permettre de lui expliquer que l’entretien préventif est la meilleure approche pour éviter les réparations dispendieuses plus tard. À titre d’exemple, il recommande la vérification de l’alignement au moins sur une base annuelle.

Pour conclure, M. Almeida revient sur les plaques de protection qui masquent une bonne partie des systèmes mécaniques sous l’auto. « Ce sont aussi des pièces qui font partie de la voiture et qui ont leur utilité. Elles sont souvent abîmées et il faut les remplacer au besoin. »

 

Catégories : Éditorial, Mécanique
Étiquettes : Entretien et réparation

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