Des quelque 300 rappels touchant 1,5 million de véhicules depuis 2020, près d’une quarantaine portent sur plus de 400 000 véhicules présentant un risque d’incendie.
Des dizaines de milliers de véhicules des années 2015 à 2022 qui ont été rappelés par les constructeurs représentent autant de risques graves sinon mortels pour leurs occupants et les usagers de la route.
Or, un nombre considérable de rappels ne sont pas réglés pour diverses raisons, les propriétaires étant injoignables, volontairement ignorants de l’alerte, négligents ou peu conscients des conséquences d’un non suivi.
Ces rappels, qui touchent bon an mal an 1 véhicule sur 6, ont tous trait à des défauts de montage ou de fabrication qui peuvent provoquer un accident, une panne, un incendie, de graves séquelles ou la mort.
Liste complète des rappels
Ceux qui ont été publiés depuis deux ans portent sur 186 problèmes d’ordre structurel, mécanique, électrique, électronique et informatique, ainsi que sur certaines anomalies tel un accélérateur qui se coince.
Selon le rappel, ce sont des dizaines ou des centaines de milliers véhicules dont le défaut est tantôt relié au carburant, au moteur, aux freins, aux circuits électriques, ou aux sièges et ceintures de sécurité.
Comme il est impossible d’avoir une vue d’ensemble de leur nature, lorsqu’on les consulte à la pièce, nous présentons en fin de texte la liste complète des défauts déclarés au cours des deux dernières années.
Une seule source officielle
Il y a quelques années, ces rappels, qui exigent qu’une inspection ou un correctif soit fait aux frais du constructeur au plus tôt, n’étaient en principe connus que des propriétaires.
En 2022, la situation est fort différente, plusieurs sites reliés à l’automobile comportant un lien conduisant à la Banque de données à jour de Transports Canada, où se trouve la fiche officielle de chacun.
De vraies alertes
Les rappels de sécurité sont de vraies alertes dont chacun doit tenir compte avec grande attention. Ils sont d’une telle importance, qu’on doit même accorder autant de priorité à ceux de 1970 qu’aux tout récents.
Puisqu’il est question de sécurité routière, donc de la vie des occupants et des usagers de la route, la responsabilité de veiller à corriger les défauts ou à informer les automobilistes concerne aussi les garagistes.
Un rappel de 1970 est aussi important que le plus récent.
Vérifier si un véhicule doit être inspecté en raison d’un rappel se fait en quelques secondes, que ce soit directement par le site de Transports Canada, du constructeur ou de tout lien y conduisant.
Il faut savoir qu’un bon nombre de problèmes peuvent être réglés rapidement en resserrant des boulons ou des écrous, ou en refixant des conduites ou certaines pièces, mais beaucoup sont plus complexes.
Parmi ceux-ci, il y a plusieurs dizaines de modules ou de systèmes à mettre à jour ou à reprogrammer, ou encore des pièces à remplacer que seul le constructeur possède.
Une responsabilité professionnelle
Vu la responsabilité des professionnels de l’entretien en matière de sécurité, et la confiance que leur portent en ce sens les clients, il leur revient somme toute d’être sous cet aspect également vigilants.
Qu’un client fasse ou non mention d’un problème, il est particulièrement opportun de vérifier en moins d’une minute si son véhicule est l’objet d’un rappel, et de l’informer ou de le rassurer à ce sujet.
Si un défaut doit être corrigé sur-le-champ, il y a lieu de voir, selon sa nature, si celui-ci doit forcément s’en remettre à un concessionnaire ou autoriser lui-même la correction, quitte à payer contre remboursement.
Dans le cas où la concession est éloignée, il est possible que le constructeur, avec l’accord du client, autorise le garagiste à procéder à une réparation majeure et convienne du mode de paiement.
Si le client refuse que le problème soit corrigé, il est conseillé de lui remettre une copie du rappel et de lui faire signer une décharge au même titre que dans tout autre cas de véhicule non sécuritaire.
Gestion des rappels
Les rappels étant en soi prioritaires, il devrait être de bonne pratique de vérifier dès l’ouverture du bon travail si le véhicule en est l’objet, quelle que soit son année modèle. La démarche est simple.
- Se connecter au site des rappels de Transports Canada
- Identifier la marque, le modèle et l’année
- Si le véhicule est visé, en informer le client, et copier ou imprimer la fiche décrivant la nature du rappel et du correctif
- Vérifier avec l’accord du client si le véhicule a bien le défaut dont il est question
- Au besoin, joindre le constructeur par la référence de bas de page de la fiche, où sont inscrits son numéro de téléphone et son adresse internet
Beaucoup de problèmes d’ordre mécanique ou informatique peuvent être réglés sur-le-champ par un garagiste.
Selon Transports Canada, ce n’est cependant que par appel qu’on peut communiquer avec Audi, Infiniti, Jaguar, Land Rover, Mini, Porsche, Suzuki et Volkswagen.
Information de base
Les rappels étant publics, n’importe qui peut consulter rapidement et à volonté le site de Transports Canada réservé à cet effet, et pour quelque véhicule qu’il s’agisse, avant ou après achat.
Il est également possible d’y avoir accès par ALEXA en disant « Alexa, ouvre Rappels de véhicules », par le site même du constructeur, celui de CARFAX, de CAA-Québec et, entre autres, de l’OPC.
Au sens de la Loi sur la protection du consommateur, il incombe à un commerçant de véhicules d’occasion d’informer l’acheteur que tous les rappels ont été faits.
Comme aux États-Unis, quiconque pourra bientôt savoir par le NIV (numéro d’identification du véhicule) inscrit sur le tableau de bord ou sur son immatriculation – si le véhicule doit être réparé.
DOSSIER EXCLUSIF
- Sommaire des données
- Répartition par années modèles
- 186 éléments problématiques PDF
- Tous les rappels par catégories avec hyperliens PDF
- Tous les rappels par marques avec hyperliens PDF
Sommaire des données
Véhicules | Catégories | Rappels | Années visées |
230 983 | Freins | 23 | 2016 à 2022 |
224 053 | Systèmes visuels | 18 | 2018 à 2022 |
211 000 | Circuits électriques | 17 | 2015 à 2022 |
206 480 | Sièges et dispositifs de retenue | 52 | 2018 à 2022 |
109 520 | Accessoires | 9 | 1997 à 2022 |
102 742 | Moteur | 12 | 2019 à 2022 |
100 171 | Groupe motopropulseur | 20 | 2013 à 2022 |
96 497 | Tissus | 1 | 2015 à 2021 |
59 282 | Feux et instruments | 22 | 2009 à 2022 |
50 390 | Coussins gonflables | 28 | 2019 à 2022 |
32 811 | Roues | 3 | 2012 à 2021 |
29 091 | Alimentation en carburant | 26 | 2017 à 2022 |
26 804 | Structure | 21 | 2019 à 2021 |
19 706 | Direction | 15 | 2007 à 2022 |
10 525 | Suspension | 17 | 2019 à 2021 |
9 826 | Autres | 3 | 2019 à 2021 |
6 068 | Chaufferette et dégivreur | 2 | 2020 à 2022 |
3 897 | Pneus | 8 | 2018 à 2022 |
3 473 | Étiquette | 11 | 2020 à 2022 |
1 533 321 | 19 | 308 | 25 années/modèles |
Répartition par années modèles
2022 | 2021 | 2020 | 2019 | 2018 | 2017 | 2016 | 2015 | 2014 |
69 | 241 | 120 | 57 | 24 | 11 | 6 | 6 | 4 |
2013 | 2012 | 2011 | 2010 | 2009 | 2008 | 2007 | 1997 à 2006 |
3 | 3 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 1 par année/ modèle |