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Revoir l’offre aux techniciens

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Roger Goudreau, sommité du marché secondaire automobile, considère qu’une révision de l’offre pour les travailleurs de l’industrie s’impose. PHOTO Autosphere

L’initiative gouvernementale d’introduire un salaire de 26 $ l’heure et une formation rémunérée pour attirer des travailleurs au poste de préposés aux bénéficiaires porte le secteur de la mécanique automobile à se questionner.

« Nous avons de la difficulté, depuis plusieurs années, à attirer de jeunes talents dans notre industrie, constate Roger Goudreau, une référence dans le secteur du marché secondaire automobile. Quand on voit l’offre de postes bien rémunérés où les travailleurs auront dès le départ accès à des programmes d’assurances et de fonds de pension, il faut réfléchir à notre offre. »

Selon M. Goudreau, avec des salaires à peine plus élevés que le salaire minimum, la nécessité pour un nouveau travailleur d’investir dans son coffre à outils à même son portefeuille et l’absence presque généralisée de bénéfices marginaux l’industrie automobile à du chemin à faire pour se rendre plus attrayante.

Goudreau déplore aussi le fait qu’un travailleur peut accéder à un poste de technicien dans un atelier sans détenir de formation structurée et reconnue ; un facteur qui dévalue toute la profession.

Ajuster salaires et conditions

« Il faut faire une contre-offre intéressante et la faire connaître, reprend-il. Il faut ajuster les salaires et les conditions. »

C’est un point de vue partagé par le formateur Pierre Desmarchais qui considère que le secteur se dirige vers une période douloureuse, pas par manque de travail, mais faute de bras pour faire le travail.

« Nous avons un ministre de la Santé qui peut mettre en place des mesures pour attirer les travailleurs dans ce secteur. Mais nous n’avons pas de ministre des Garages pour nous aider », lance-t-il pour illustrer son propos.

Selon lui, « Il faut faire nos devoirs et procéder à un examen de conscience. Qu’est-ce que l’industrie a à offrir ? »

Le formateur et conférencier explique que l’époque où les jeunes se dirigeaient vers les métiers de l’automobile pour assouvir une passion pour la mécanique est révolue et que l’industrie doit considérer l’ajout aux conditions de travail de programmes d’assurances et de retraite.

Une assurance collective

Nous avons lancé la question à Jean-François Champagne, président de l’AIA Canada à savoir si son organisation ne pourrait pas travailler, avec ses partenaires, à la mise en place d’un programme d’assurances collectives accessible à toutes les entreprises du marché secondaire automobile.

« C’est quelque chose qui pourrait se faire, répond-il. Jadis un tel programme avait été construit, mais plusieurs entrepreneurs, au fil du temps, s’en étaient dissociés en trouvant des services moins chers ailleurs. »

Il précise qu’en ce qui a trait à un fonds de pension collectif, la chose est beaucoup plus complexe, car elle demanderait un consensus d’un nombre élevé d’intervenants.

La base demeure que les entreprises qui ne trouvent pas les employés dont ils ont besoin devront bonifier leur offre s’ils veulent assurer leur pérennité.

— Jean-François Champagne, Président, AIA Canada

« On peut donc envisager une amélioration organique de ce côté, » reprend-t-il.

Des initiatives

Champagne souligne également que certains groupes et réseaux ont pris les devants et proposent à leurs ateliers affiliés des programmes à la carte d’assurance collective.

C’est par exemple ce qu’on nous confirme chez Point S, où un programme volontaire d’assurance collective est offert aux marchands qui voudraient le proposer pour améliorer leur attraction et la rétention du personnel.

Mais entre ces initiatives et un programme accessible à tous, il y a loin de la coupe aux lèvres. D’autant plus que les effets de la crise de la COVID-19 ont changé grandement la dynamique sur le marché du travail.

Y aura-t-il encore pénurie de main-d’œuvre dans le secteur automobile lorsque l’économie va se repositionner dans la nouvelle réalité de l’après-pandémie ?

 

Catégories : Éditorial, Mécanique
Étiquettes : Entretien et réparation

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