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Vers la nouvelle normalité

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Alain Masse, président de UAP du Canada sait que le marché secondaire saura s’adapter à la nouvelle réalité. (Photo : UAP/NAPA)

Alors que le confinement au Québec est graduellement levé apparaît le portrait de ce qui sera la nouvelle normalité du marché secondaire.

Les élèves retournent graduellement en classe, les travailleurs retrouvent leurs usines et les magasins de détail ouvrent leurs portes selon un calendrier adapté aux conditions sanitaires des régions. Pour le marché secondaire, les activités ont repris brusquement. Mais il ne fait aucun doute que ces activités se déroulent maintenant, et pour longtemps, dans un cadre bien différent d’avant.

« C’est dans ma perception que les choses vont changer, et ce, de façon permanente, souligne Alain Masse, président de UAP. Nous ne pourrons plus interagir avec les gens comme avant. Plusieurs travailleurs vont vouloir plus de flexibilité et nous allons voir un maintien et un rayonnement des technologies de communication que nous avons mises à l’épreuve durant la crise. Nos clients vont évidemment vouloir accéder à nos services d’entretien pour leurs voitures, mais dans un environnement sans risque. »

Moins de ventes de voitures neuves

Selon le dirigeant de UAP au Canada, cette pandémie pourrait avoir des effets positifs pour le secteur du marché secondaire automobile au Québec comme ailleurs au Canada.

« Tout indique que les ventes de voitures neuves vont rester basses dans les mois à venir. Les consommateurs au Canada affichent un taux d’endettement très élevé et la crise du COVID-19 a aggravé cette situation. Les consommateurs ont moins d’argent à investir et même si notre industrie a besoin d’un marché de la voiture neuve prospère, ils vont probablement conserver l’automobile qu’ils ont déjà plus longtemps. Nos garagistes vont en bénéficier. »

Un autre facteur qui pourrait être bénéfique pour le secteur est que l’été s’annonce beaucoup plus occupé que normalement. Des travaux d’entretien ont été reportés à cette saison traditionnellement plus calme. Mais en plus, les Québécois risquent de passer leurs vacances à l’intérieur du pays.

« Et dès que les déplacements entre régions vont être graduellement autorisés, les gens vont vouloir aller voir les membres de leur famille et leurs amis partout sur le territoire. Ils vont désirer un véhicule en ordre pour faire plus de kilométrage. »

En sortir plus forts

Masse constate aussi la grande capacité des ateliers du marché secondaire de s’adapter à cette nouvelle réalité. « Certains vont ressortir plus forts de cette crise parce qu’ils ont changé leur approche. La réduction des volumes est une belle opportunité pour pousser à fond les inspections, illustre-t-il.

Les bons ateliers ne font pas que réparer les problèmes des clients qui se présentent à leur commerce, mais ils ont une structure reposant sur un programme d’entretien bien établi. La réduction des volumes peut très bien donner lieu à une augmentation de la facture moyenne puisque nos spécialistes ont plus de temps pour inspecter les voitures. Cette stratégie a toujours été la base de nos bonnes pratiques et elle est maintenant encore plus importante. »

Selon lui, bien des automobilistes possédant des voitures récentes vont maintenant s’intéresser au garage du coin, sachant qu’ils pourront y trouver un service professionnel à meilleur prix qu’en concession. « Cela représente une opportunité de tisser des liens de confiance avec une nouvelle clientèle et de la fidéliser. »

Michael Paul, directeur exécutif de l’AIA Canada pour l’Est du pays perçoit les mêmes tendances dans sa boule de cristal. « Difficile de prédire avec précision ce que sera notre nouvelle normalité, explique-t-il. Mais effectivement, dans un contexte d’incertitude économique, les consommateurs vont vouloir conserver les voitures déjà garées devant leur porte. Le nombre de déplacements pourrait rester plus bas puisque bien des gens ont goûté aux avantages du télétravail. Toutefois, les travailleurs vont aussi se méfier des transports en commun. »

Moins de volume, plus de profits

Tout comme Alain Masse, Michael Paul voit dans le respect des nouvelles normes sociales une très bonne opportunité pour les ateliers de solidifier leur approche vers la recherche de profits au détriment des volumes.

« En effet, les ateliers peuvent gérer les volumes et s’attribuer plus de temps pour compléter de bonnes inspections. Il y a déjà une fortune qui dort en travaux non réalisés sur les voitures de nos clients et les circonstances actuelles devraient servir à mettre ne place une stratégie pour la capter. Que les ateliers misent sur une grille de rendez-vous fixes au lieu de courir de gauche à droite va leur donner plus de temps pour planifier des travaux, mais aussi pour en expliquer la nature et l’importance à leurs clients. »

Respecter les normes

Michael Paul insiste sur l’importance que nos ateliers suivent rigoureusement les normes sanitaires. Les clients sont craintifs. Le respect des bonnes pratiques à cet égard est de la toute première importance pour bâtir une relation de confiance. Lors de nos discussions avec divers ateliers il apparaît clairement que les consommateurs loin de se formaliser de ces pratiques apprécient que leur garagiste fasse attention à leur santé et à celle de leurs employés. « Être la source d’une contagion serait dévastateur pour la réputation d’un atelier », soutient M. Paul.

L’approvisionnement sous tension

Pour le directeur de l’AIA pour l’Est du Canada, la présente crise a mis à mal toute la chaîne d’approvisionnement. L’industrie automobile, notamment celle des pièces de remplacement, repose sur des partenariats à l’échelle mondiale. « La pandémie a montré la fragilité de l’approche juste à temps, constate M. Paul. Je ne sais pas quelles leçons les fournisseurs vont tirer de cette période, mais c’est certain qu’ils vont s’adapter.

Chez UAP, la haute direction avait vu venir le coup et a posé les gestes pour s’assurer d’éviter les ruptures de stock dans les entrepôts et les magasins NAPA Pièces d’auto et conséquemment, chez les garagistes de son réseau.

« Nous avons tout analysé, explique Alain Masse. Dès janvier nous avons entrepris de protéger notre chaîne d’approvisionnement en augmentant nos inventaires. Nous avons rempli nos entrepôts et les magasins et avons tracé des stratégies de distribution flexibles advenant qu’un atelier ou une région manque de quoi que ce soit. Avec le soutien de nos fournisseurs, notre équipe a fait un travail phénoménal et aucun atelier ne nous a signalé manquer de pièces, peu importe l’application. »

 

Catégories : Éditorial, Mécanique

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