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Une économie à long terme, vraiment ?

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En acquérant un véhicule, si plusieurs échafaudent d’interminables plans d’évasion en parfaite autonomie, d’autres se procurent un moyen de transport pour se rendre, chaque jour, d’un point A situé tout près du point B.

En acquérant un véhicule, si plusieurs échafaudent d’interminables plans d’évasion en parfaite autonomie, d’autres se procurent un moyen de transport pour se rendre, chaque jour, d’un point A situé tout près du point B.

Une fois les deux approches comparées, est-il fondé de penser que l’intention de sous-utiliser son véhicule soit plus rentable à long terme ? Toute réflexion faite, peut-être pas…

Incidemment, le métro-boulot-dodo, jumelé aux fluctuations du prix de l’essence, influence à la baisse les déplacements de plusieurs automobilistes. Aux yeux de certains, une voiture reste un bien indispensable, et donc, un achat imposé. En revanche, il pourrait être permis d’espérer qu’en sollicitant peu son véhicule, il traversera les époques sans coup férir. Y croire, c’est négliger un ensemble de facteurs propres à réduire l’espérance de vie de son investissement. L’industrie conçoit des véhicules pour qu’ils roulent et dans le cas contraire, plusieurs de leurs composantes risquent de s’essouffler. Ici, l’ennemi premier à combattre, c’est l’humidité, avance Raphaël Marchand, propriétaire de l’atelier OK Pneus de Chambly.

« Sur une courte distance, le moteur reste froid, alors qu’utilisé plus longuement, la chaleur qu’il dégage permet d’éliminer la condensation accumulée entre les déplacements. Ceci affecte plusieurs parties du véhicule, notamment le système d’échappement, alors que l’humidité s’installe dans les tuyaux, créant à la longue de la corrosion. »

Gérer l’humidité

Insidieuse, cette infiltration de moiteur affecte aussi, évidemment, la carrosserie. Puisque le véhicule roule peu, il ventile moins. Un traitement antirouille appliqué selon les normes et toujours en respectant la garantie du manufacturier palliera cet inconvénient. Avec les hivers québécois, cette approche se veut non négligeable. Par ailleurs, le fléau de l’ankylose menace aussi les freins, une réalité qui frappe son lot de consommateurs.

« Toujours à cause de l’humidité qui s’installe, les disques rouillent plus vite. Il faut comprendre que le métal doit chauffer pour éliminer toute particule qui, à la longue, s’y dépose. Donc, une inspection de freins au moins une fois par année s’avère judicieuse. Surtout quand on n’utilise son véhicule que pour des allées et venues au stationnement incitatif », explique M. Marchand.

Allez donc faire un tour

Pour ces motifs, un bas kilométrage n’est donc pas gage d’économies substantielles. Au contraire, l’automobiliste qui voit peu de pays devrait se montrer plus vigilant. À cet effet, plusieurs sites Internet offrent de l’information pertinente pour permettre au consommateur de dresser un plan d’entretien judicieux afin d’éviter les pépins. Mais là où le bât blesse, déplore M. Marchand, c’est le manque d’intérêt, à cet égard, démontré par plusieurs clients.

« En général, le niveau de connaissance laisse à désirer. Plusieurs croient qu’en roulant peu, ils ménagent leur véhicule. Ils font peut-être des économies sur l’essence et les pneus, mais de l’autre côté de la mécanique, des surprises les attendent. »

À ce sujet, un bon conseiller offre des solutions. L’une d’elles, évidente, consiste à effectuer de longues promenades pour relancer la bête qui sommeille. La suivante mérite aussi que l’on s’y attarde.

« Lorsque deux véhicules du même foyer ne sont pas utilisés de façon égale, nous suggérons aux gens de changer de voiture pendant deux ou trois jours par semaine, pour équilibrer l’usure et rentabiliser l’investissement à long terme », propose M. Marchand.

L’huile, essentielle

Sans surprise, prôner de courtes sorties de façon aléatoire influence aussi le rendement d’un acteur important pour l’harmonie de la mécanique : l’huile à moteur. Maxime Crépeau, président de la chaîne Les Experts sur Roues, quatre ateliers identifiés UNI-PRO dans la région de l’Outaouais, vulgarise le phénomène.

« Avec les démarrages, l’huile tend à changer de température. Lors de courtes distances, comme elle ne reste pas chaude assez longtemps, il se forme de la condensation dans le réservoir. Non seulement ceci affecte le rendement de l’huile, mais il faut savoir que la présence d’eau dans le moteur entraîne aussi une usure prématurée. »

Conséquemment, l’automobiliste qui souhaite renouveler le précieux liquide ne tiendra pas compte du nombre de kilomètres parcourus. Il basera plutôt la fréquence des vidanges d’huile du véhicule sur une période de temps.

« Entre six mois et un an, précise M. Crépeau. Prenons en considération qu’au Québec, les écarts thermiques sont importants et fréquents, ce qui agit aussi sur l’efficacité de l’huile. Pour de meilleurs rendements, il serait bon d’utiliser de l’huile synthétique. »

Pour faciliter la logistique, plusieurs consommateurs profiteront, deux fois l’an, de la période obligatoire de changement de pneus pour remplacer l’huile à moteur, ou du moins, demanderons qu’on la vérifie. Ici encore, Maxime Crépeau ajoute une nuance.

« Certains clients qui roulent vraiment peu conservent leurs pneus d’hiver à l’année longue. Dans ce cas en particulier, il devient important de leur rappeler l’importance de vidanger l’huile. »

Une baisse d’énergie

Tôt, par un froid matin de janvier, vous mettez le moteur de votre véhicule en marche, allumez le système de chauffage, lancez les essuie-glaces pour balayer les flocons de neige du pare-brise, parcourez trois kilomètres à la lumière des phares et arrêtez le tout au stationnement incitatif pour changer de moyen de transport. Cette manoeuvre répétitive affecte particulièrement la durée de vie d’un autre accessoire indispensable, explique M. Crépeau.

« Oui, c’est exigeant pour la batterie ! Elle ne fonctionne pas assez longtemps pour se recharger. On lui demande de l’énergie alors qu’en fait, elle se décharge. À répétition, on risque de se retrouver souvent avec une batterie à plat, et à long terme, son espérance de vie est écourtée, parfois de moitié. »

Ici aussi, un propriétaire d’atelier consciencieux suggèrera des solutions pour éviter à ses clients de nombreux survoltages.

« Nous recommandons d’utiliser un système de recharge d’appoint auquel on branche la batterie. Ou encore, le client peut se procurer un chargeur solaire compact qui s’installe dans le pare-brise et qui se branche dans l’allume-cigarettes. »

En résumé, on peut donc prétendre qu’en automobile, plusieurs petites distances engendrent parfois de grandes dépenses… à moins d’y penser !

Catégories : Mécanique

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