Midas fait partie de la famille de Claude Martel depuis le milieu des années 1980. Son père a dirigé la branche nationale pendant cinq ans avant d’ouvrir sa propre franchise en 1989. Le garage de Chambly allait devenir son école, un lieu où il apprendrait les rudiments du métier d’entrepreneur.
De passeur de balais, Claude Martel allait gravir les échelons pour finalement racheter l’établissement en 2009. Cependant, après quelques années passées à rouler sa bosse, son enthousiasme s’effrite. Maîtrisant les rouages de son atelier sur le bout de ses doigts, il se retrouve soudain à la croisée des chemins, confronté à un dilemme : quitter ce domaine qu’il connaît par cœur pour relever un nouveau défi ou continuer à y travailler, mais différemment. C’est alors qu’une occasion de mettre la main sur une deuxième installation Midas s’est présentée.
L’acquisition de la succursale de Boucherville aura un effet inattendu. En plus de raviver la passion du métier chez M. Martel, stimulée par de nouveaux apprentissages quotidiens, elle allumera l’intérêt de son fils ainé. Diplômé en marketing, le jeune homme caressait l’idée de devenir entrepreneur. Et l’ajout d’une seconde franchise de service auto et pneu au portfolio de son père changeait la donne, faisant miroiter le potentiel de succursales multiples regroupées sous une même entité. Il s’est donc joint à l’équipe il y a deux ans. Claude Martel a de grandes aspirations pour sa progéniture, mais avant de prendre plus de responsabilités, pour éventuellement superviser les ateliers, il lui faudra faire de nombreux apprentissages, tient-il à préciser.
Jamais deux sans trois
Motivé par l’implication de la relève et épaulé par un réseau solide, M. Martel décide de poursuivre sa croissance. « Midas a le vent dans les voiles », explique-t-il fièrement. « Nous avons une belle équipe de direction très engagée et qui nous offre un excellent support. Ça donne envie d’investir dans cette bannière-là, d’ouvrir des succursales et de prendre de l’ampleur. » Le groupe aspire à s’imposer comme une alternative aux concessionnaires, en proposant une qualité de service et de produits égale ou supérieure, secondée par une approche plus personnalisée.
De pouvoir compter sur réseau revêt une importance cruciale, mais « le nerf de la guerre pour avoir plus d’une location, c’est d’être bien entouré, d’avoir de bons gérants et une adjointe administrative compétente », insiste l’homme d’affaires. Sachant qu’il avait au sein de son équipe LA personne idéale pour opérer une troisième installation, il part donc à la recherche d’une nouvelle shop dont il confiera les rênes à Marco Duchesne.
L’endroit devait être stratégique pour faciliter la fluidité des opérations entre les trois branches. C’est au coin de la rue Duvernay et du boulevard Sir-Wilfrid-Laurier à Beloeil qu’il déniche l’emplacement « exceptionnel ». L’ancien garage indépendant, fermé depuis à peine quelques mois, dispose d’un énorme potentiel. Situé à une intersection et à proximité d’un centre commercial « c’est mon atelier le mieux placé », souligne Claude Martel. Malgré une superficie inférieure et un nombre réduit de baies de service, le site se trouve dans un secteur à fort achalandage, étude de marché à l’appui.
Mieux vaut trop que pas assez
Ouverte depuis le mois de février, la succursale de Beloeil se porte bien. L’excellente réputation de l’ancien maître des lieux et celle de la marque qui orne la devanture ont fortement contribué à remplir les plages horaires. « On a eu une bonne saison des pneus », admet M. Martel. Il est d’avis que ces incontournables (ou presque) visites bisannuelles constituent une occasion en or pour fidéliser la clientèle, en offrant un service incomparable. Même s’il ne sait pas comment se profilerait alors l’été, le nouveau propriétaire s’assure d’avoir amplement de personnel pour répondre rapidement à la demande, quitte à être overstaff. « En tant que nouveau venu, on ne peut pas se permettre de refuser un client ou que les délais soient trop longs ».
Ainsi, Claude Martel et son équipe sont fins prêts à accueillir chaque intéressé qui franchira la porte de sa succursale Belleoilloise. En plus d’avoir une salle de bain impeccablement tenue, un petit détail qui peut en dire beaucoup sur l’entreprise, l’endroit est répertorié sur le site de l’Atelier Branché. Ce dernier recense les garages ayant des techniciens certifiés pour l’entretien et la réparation des VE. Bien qu’il concède que la demande ne soit pas encore au rendez-vous, le propriétaire s’assure d’avoir tous les outils pour « faire face à la musique, lorsque le bal commencera. »
Même si l’ajout de nouveaux emplacements revêt son lot de défis, l’entrepreneur n’a pas l’intention de se limiter à trois. Toutefois, pour continuer à faire croître son petit empire, il reconnaît qu’il lui manque quelques apprentissages. Mieux cerner ses besoins en main-d’œuvre, mais surtout apprendre à se détacher complètement des opérations quotidiennes, afin de focaliser ses énergies sur la gestion et le développement de son entreprise. D’ici là, il sait qu’il peut compter sur le réseau Midas : un bon nom, une bonne réputation et des programmes de garantie exceptionnels « qui nous permettent de nous démarquer du lot ».