Depuis quelques années, les véhicules entretenus dans vos baies de service sont équipés de systèmes d’aide à la conduite. Cette évolution permet à l’industrie automobile de mieux appréhender l’environnement de conduite et de permettre ainsi aux automobilistes de mieux anticiper les risques. 

Lors de l’inspection ou des travaux sur les freins, plusieurs facteurs ayant une incidence doivent être pris en considération. Le bricoleur même moyennement expérimenté, n’a plus sa place. Chez nos professionnels de la réparation mécanique, il s’agit plutôt d’un travail destiné, a minima, à un apprenti mécanicien supervisé par un compagnon.

Les systèmes avancés d’aide à la conduite viennent appuyer le conducteur lorsque les conditions météorologiques se dégradent subitement ou qu’un hasard de la route le surprend tout aussi subitement. Ces systèmes veillent également lorsque la distraction du conducteur le transforme en danger pour lui et les autres utilisateurs de la route.

Un dossier m’a récemment été confié où l’assistance au freinage d’urgence était impliquée. L’analyse de l’incident indique que la voiture aurait dû s’immobiliser d’elle-même avant d’emboutir un autre véhicule à un arrêt obligatoire. De nouveaux freins avaient pourtant été installés récemment. 

Notre équipe a passé en revue le système de freinage, depuis la conformité et de l’état des pneus jusqu’aux logiciels de gestion. Tout semble conforme sur papier malgré l’impossibilité d’effectuer un essai routier. 

Un autre élément à considérer, en plus de l’état du système de gestion, du poids et du coefficient de friction nécessaire à l’immobilisation du véhicule, est la qualité des travaux effectués sur les freins. Ainsi nous constatons que les travaux de frein ont été effectués par un mécanicien du dimanche, histoire de sauver quelques dollars.

Il est important de souligner que certains modèles de véhicules offrent l’alerte de collision sans toutefois intégrer le freinage d’urgence. Je m’abstiendrai d’expliquer le fonctionnement des capteurs, mais disons qu’ils jouent un rôle important dans le bon fonctionnement du système ADAS.

La qualité des travaux effectués sur les freins a été mise en cause. Le choix des plaquettes (issues du marché secondaire, de bas de gamme), l’installation, la vitesse et la distraction du client dans les circonstances de l’accident ont aussi joué un rôle.

En expertise, il s’agit parfois de déterminer la cause au-delà de la réparation et d’utiliser les applications spécifiques du produit. En revanche, les détails concernant le niveau de friction (Edge Code) sur les plaquettes nous ont permis d’effectuer un contrôle de qualité sur le matériel en comparaison des pièces d’origine. Bref, les plaquettes n’étaient pas à la hauteur de la tâche exigée d’elles.

En menant notre enquête, nous avons réalisé que ce ne sont pas tous les fournisseurs qui en transmettent les détails techniques sur leurs produits. Nous constatons que pour l’entretien d’un système aussi important que celui du freinage, effectuer ses travaux soi-même ou par une personne non qualifiée peut sembler simple et économique, mais les risques associés à cette approche peuvent coûter bien plus cher à long terme.

Un système qui demande réflexion

• Manque d’information :  Non, les systèmes ne sont pas toujours bien compris. Selon les options, ils ne prendront pas nécessairement la bonne décision à la place du conducteur.
• Confiance excessive ou insuffisante : Certains conducteurs surestiment les capacités des ADAS.
• Interface utilisateur peu intuitive : Les alertes visuelles ou sonores peuvent être mal interprétées, désactivées ou ignorées.
• Niveau de compréhension : Faire ses freins soi-même ne correspond pas aux particularités de la complexité sur les véhicules modernes. 

 La sécurité est primordiale lorsque l’on parle de freinage. Seuls les experts automobiles sont disposés et mieux équipés pour garantir la sécurité des automobilistes.