C’est le 25 janvier à Trois-Rivières que s’est déroulé le Grand Forum du Québec de l’Association des Industries de l’automobile du Canada (AIA Canada) dont le fil conducteur était le recrutement et la rétention des travailleurs dans le marché secondaire automobile.
Plus de 160 participants représentants des ateliers, des distributeurs, des fournisseurs de services et produits et partenaires ont pu en retirer des pistes de solutions pour trouver et conserver ces travailleurs qui leur font défaut.
Que ce soit lors d’un panel où des gestionnaires d’ateliers ont expliqué leurs expériences en recrutement de travailleurs étrangers ou durant des sessions plus spécialisées, les participants ont eu un solide aperçu de plusieurs pistes de solutions pour garnir leurs rangs de nouveaux travailleurs.
La firme Canari par exemple a présenté les rouages de la sélection faite pour choisir des candidats qualifiés pour travailler dans nos ateliers de carrosserie et de mécanique. À la demande d’ateliers, l’entreprise spécialisée peut se charger de toutes les formalités pour dénicher des candidats, notamment dans les pays francophones pour répondre à la réalité des ateliers québécois.
« Oui, c’est un investissement, a expliqué Karim Mouldi, président de cette firme. Mais il faut surtout mesurer combien ce technicien va rapporter à votre entreprise. Surtout si vous mettez tout en place pour qu’il s’établisse par la suite de façon permanente. »
Du côté du CPCPA, Philippe Bussières, conseiller principal en formation, a expliqué aux gestionnaires qu’ils doivent se faire innovateurs en la matière et penser en dehors de la boîte pour attirer et conserver leurs travailleurs. Il a évoqué, par exemple, le recours à des retraités qui ne demandent pas mieux que de donner un coup de main aux opérations à temps partiel ou encore de l’importance de la formation dans la valorisation des travailleurs déjà en place.
Sachant l’importance d’être en mesure d’offrir aux employés des conditions salariales attrayantes, Mario Comtois de PME Guru et Antoine Janisse du Groupe Del Vasto, ont expliqué comment établir un taux horaire qui va tenir compte non seulement des salaires des travailleurs, mais aussi des investissements nécessaires en équipements et formation.
Droit à la réparation
Par la même occasion, les dirigeants de l’AIA Canada et de sa division du Québec ont fait le point sur l’important progrès du droit à la réparation récemment enregistré pour le marché secondaire automobile. Fruit d’efforts cumulés sur de nombreuses années, cette avancée sous la forme du projet de Loi 29, devrait voir, au cours de l’année, la mise en place d’un cadre réglementaire obligeant les constructeurs automobiles à mettre en place une stratégie qui permettra aux ateliers indépendants d’avoir accès à un coût raisonnable aux donnés et processus de réparation de tous les véhicules vendus au Québec.