Je reviens tout juste du CES à Las Vegas et laissez-moi vous dire une chose : le marché secondaire automobile a intérêt à attacher sa ceinture, car les turbulences à venir vont nous secouer sérieusement.
Le Consumer Electronics Show est la Mecque de la technologie de pointe. Cette année, tout un pavillon, le nouveau West Wing, était uniquement consacré au secteur automobile : du jamais vu !
Des constructeurs établis comme de nouveaux venus y présentaient leurs véhicules électriques de dernière génération. Une multitude de fournisseurs de pièces et de systèmes de remplacement étaient aussi sur place. C’est un des éléments qui m’ont le plus frappés durant cette étourdissante visite que de constater que les fournisseurs qui vont nous proposer des pièces pour réparer les voitures de haute technologie de demain sont des joueurs que nous ne connaissons pas ou des partenaires que nous connaissons uniquement pour une partie des technologies étonnantes qu’ils développent déjà sur d’autres marchés.
Le véhicule autonome
Je dois aussi parler de véhicules autonomes. Ma première aventure en arrivant dans la capitale mondiale des possibles, aura été de monter à bord d’une Tesla et de circuler dans les tunnels tirés directement de l’esprit créatif d’Elon Musk.
Pas étonnant de réaliser ensuite pourquoi la voiture autonome a été un des sujets le plus abordé et illustré lors de ma visite de ce salon de haute technologie. Oubliez la question de la météo et de la condition des infrastructures, le seul frein à l’automatisation des transports est l’argent nécessaire à soutenir l’implantation et l’ajustement de la réglementation.
Un avenir électrique et autonome qui déjà frappe aux portes de nos ateliers. Dans ce changement de paradigme en matière de déplacements, les joueurs du marché secondaire devront se positionner. La technologie a toujours représenté un défi pour notre industrie, mais cette fois, la marche sera très haute. Travailler sur ces véhicules de nouvelle technologie va demander une expertise poussée de nos techniciens, mais aussi la capacité du marché à fournir des pièces de la plus haute qualité. On ne répare pas un capteur de système avancé d’aide à la conduite avec de la broche et une paire de pinces.
Revoir l’entretien et la réparation automobile
Il y aura toujours du travail sous le véhicule. Nous savons qu’un véhicule électrique et bientôt une voiture autonome en partage auront besoin de pièces de suspension, de direction et de freins. Mais le véritable challenge pour nos ateliers indépendants sera de comprendre comment remplacer un miroir de portière et de le réintégrer dans l’ensemble du réseau de communication lié au système avancé d’aide à la conduite auquel il participe à cause du capteur d’angle mort par exemple.
Si le CES m’a appris quelque chose, et la tête me tourne encore de tout ce que j’y ai découvert, c’est qu’il n’y a pas d’avenir pour la médiocrité dans le secteur automobile. La formation de pointe en matière de mécanique automobile et d’électronique et l’accès à des pièces conçues par des firmes innovantes qui en savent souvent plus que les constructeurs eux-mêmes représentent les deux clés que devra posséder tout atelier qui veut aborder ce virage avec succès.