Un webinaire présenté le 27 janvier par l’AIA Canada permettait d’éclairer plusieurs données intéressantes tirées de son rapport sur la consommation en ligne de pièces automobiles.
Pour l’occasion Jean-François Champagne, président de l’AIA Canada, était accompagné de Rick Nadeau de la firme Quorus, à l’origine du rapport, et de l’analyste James Channer de In Motion Brands.
Ce rapport des habitudes de consommation des automobilistes en matière de pièces de véhicule et de liquides achetés sur les sites internet repose sur des résultats d’un sondage mené sur un an jusqu’à juin dernier. En moyenne, ces consommateurs vont dépenser environ 500 dollars annuellement en achat de lave-glace, essuie-glace, lubrifiants, filtres et pièces de frein. Au niveau canadien, c’est la plateforme Amazon qui est la plus utilisée pour ce type d’achats suivi du site de Canadian Tire.
Des mécanos du dimanche
Si seulement 13 % des automobilistes indiquent avoir acheté des pièces et liquides automobiles en ligne durant la dernière année, neuf répondants sur dix disent qu’ils ont l’intention de le refaire dans l’avenir. Mentionnons que c’est la tranche des 18 à 44 ans qui ont le plus recours à Internet pour effectuer ces achats. Ce qu’ils achètent, par ordre d’importance durant la dernière année, sont les lubrifiants, pneus, essuie-glaces, le liquide lave-glace et les plaquettes de frein. Ce qui fait dire à James Channer qu’il s’agit de mécaniciens du dimanche qui font eux-mêmes l’entretien de base de leurs véhicules. L’achat de pneus en ligne serait le secteur en plus forte croissance.
Selon le rapport, des facteurs comme la rapidité et le bas coût de livraison, la facilité de trouver la pièce dans les moteurs de recherche et les catalogues électroniques détaillés font partie des raisons de ces habitudes d’achat. Avant toutes choses, ils le font pour trouver le meilleur prix possible. Selon M. Nadeau, les consommateurs développent aussi un lien de confiance envers certains sites où ils commercent et tendent à y retourner des achats subséquents.
Dans une perspective beaucoup plus large M. Channer voit dans ces façons qu’a une partie des automobilistes de trouver des pièces une belle opportunité d’affaires pour tout le marché secondaire. « C’est facile pour un consommateur de trouver une pièce en ligne. Toutefois, c’est une autre paire de manches de l’installer. Par exemple, une simple lampe de remplacement pour un phare se trouve sans problème alors que son installation peut être un véritable casse-tête. »
Selon lui, il devrait y avoir une meilleure collaboration entre les fournisseurs, distributeurs et ateliers de marché secondaire pour mettre en vedette les services experts qu’ils offrent. C’est d’ailleurs un sujet que nous abordons dans notre édition de février d’Autosphere Mag, alors que des réseaux de centres de pneus nous expliquent comment ils arriment le magasinage en ligne avec une prise de rendez-vous chez un détaillant.
Le rapport complet de l’AIA Canada sur les habitudes d’achat en ligne de pièces et liquides automobiles est disponible à cette adresse : aiacanada.com.