Alors que nos vies professionnelles et personnelles continuent d’être bouleversées par des changements constants et que cette pandémie mondiale refuse de nous libérer de son emprise, l’impact sur la chaîne d’approvisionnement, qui doit assurer la livraison continue d’une multitude de produits, exigera une patience énorme et un effort ciblé de planification.
La perturbation du système de transport et, en fin de compte, de la manière dont le commerce entre les pays se déroule n’est pas un problème propre à l’Amérique du Nord, mais bien un problème mondial.
Dans les havres de nombreux ports, tant sur la côte est que sur la côte ouest du Canada et des États-Unis, de nombreux navires sont à l’arrêt, remplis de conteneurs, attendant un quai pour décharger leurs marchandises.
Pourquoi ce retard? La main-d’œuvre des débardeurs est touchée par la pandémie, qu’elle soit en sous-effectif pour cause de maladie, ou en raison des protocoles de distanciation sociale, ou simplement parce qu’elle doit rester à la maison pour s’occuper de ses enfants, alors que de nombreuses villes étant soumises à des consignes strictes de confinement, ont fermé les écoles.
Ajouté à cela, le fait que de plus en plus de familles sont maintenant isolées et habitent et travaillent depuis leur domicile, il y a eu une énorme augmentation de la demande pour de nombreux articles tels que les équipements d’exercice, le mobilier de bureau et les articles de sport où la demande a dépassé la disponibilité.
Pendant la première phase de la pandémie, au printemps 2020, de nombreuses usines ont été fermées ou ont vu leur capacité considérablement réduite. En conséquence, les compagnies maritimes ont mis hors service certains de leurs navires.
Lorsque la vie économique a repris au cours de l’été, la demande de marchandises et donc de conteneurs a explosé, ce qui a allongé les délais d’acheminement de ces dernières depuis les quais de chargement jusqu’aux conteneurs et aux navires. Ces conditions ont fait grimper le coût du transport de ces conteneurs à des niveaux sans précédent !
Les États-Unis et le Canada dépendent toujours d’une multitude de produits fabriqués en Asie et en Europe et pour ces pays, l’Amérique du Nord reste le plus gros consommateur.
Demande de réapprovisionnement
En raison de la pénurie de navires et de conteneurs, une fois les navires déchargés, la demande de réapprovisionnement a fait en sorte que de nombreux navires sont retournés à leur port d’attache avec des conteneurs vides, ce qui a fait grimper les coûts de 2 500 dollars en moyenne il y a six mois à 7 000 dollars actuellement.
Pour nous, sur le marché secondaire des pièces de rechange, cela signifie que notre chaîne d’approvisionnement en pièces et accessoires vitaux pourrait, et va probablement pâtir de délais de livraison plus longs et de prix plus élevés, car de nombreuses entreprises ne peuvent pas absorber tous les impacts financiers.
Afin d’améliorer les performances pour l’Amérique du Nord, où la demande continue d’être élevée, de nombreuses compagnies maritimes renvoient désormais des conteneurs vides en provenance de pays où la demande est plus faible afin d’augmenter la disponibilité et de commencer à raccourcir les délais.
En ce qui concerne la hausse de la vaccination, et dans certains pays lorsque la vie reprend son cours normal, les performances de livraison devraient s’améliorer. Ce qui est encourageant cependant, c’est que de nombreuses entreprises font énormément d’efforts dans leur processus de planification de la logistique et des stocks pour s’adapter aussi rapidement que possible afin de soutenir nos fournisseurs de services !
Le marché des pièces de rechange ne cesse de changer et de s’adapter à son époque !
Robert Pitt travaille sur le marché secondaire de l’automobile depuis 1996 dans les domaines de la vente, du marketing et des opérations. Il est actuellement président de Pitt Industries.