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Réflexions à zéro émission

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Daniel Ross. PHOTO Canadian Black Book

Regard sur certains des développements et des tendances du côté des VÉ.

Alors que 2021 est dans le rétroviseur et que je termine à mon tour ma réflexion sur la façon dont l’année dernière a affiné ma vision du paysage automobile, je pense à la façon dont quelqu’un pourrait s’y prendre pour acheter un véhicule en 2022 et à ce qu’il choisirait.

Alors que la lutte en dents de scie pour et contre un avenir en VÉ se poursuit, les facteurs en jeu ont radicalement changé par rapport à il y a un an à peine, sans compter les modèles de VÉ qui arriveront sous peu sur le marché.

Une relation instable

Nous avons connu des hauts et des bas avec le prix de l’essence et les fantastiques véhicules qui l’utilisent, mais on nous rappelle sans cesse à quel point cette relation peut être instable. Alors que nous naviguons dans un autre scénario familier, les variables ont à nouveau changé. Au cours de l’année dernière, le prix moyen du carburant au Canada a augmenté de 34 %. Ce pourcentage est similaire à celui de nombreux prix de produits de base que nous observons aujourd’hui sur d’autres marchés. Toutefois, en ce qui concerne les prix du carburant, nous savons que (du moins dans un avenir prévisible) ils continueront probablement à augmenter.

Croyez-le ou non, ce n’est pas le principal facteur de passage à un groupe motopropulseur électrique, du moins pas encore. Actuellement, nous voyons de nombreux VÉ arriver sur le marché et la majorité d’entre eux sont des multisegments. Ce segment représentant désormais environ 80 % de notre marché total, les VÉ sont de plus en plus pris en considération. Les véhicules multisegments améliorent la position de la catégorie des VÉ en s’adaptant mieux que jamais au style de vie des Canadiens.

Pourtant, la majorité des consommateurs aimeraient que leur prochain véhicule fonctionne à l’essence. Si l’on considère le prix d’entrée d’un VÉ qui « s’adapte à votre style de vie » (c’est-à-dire un multisegment), les consommateurs dépenseront en moyenne des milliers de dollars de plus pour un nouveau VÉ. Avec une autonomie limitée, une infrastructure de recharge médiocre, des temps de charge longs et une incertitude quant à la propriété à long terme, l’analyse coûts-avantages semble toujours favoriser un véhicule à moteur à combustion interne.

Valeurs de revente élevées

Mais je sais pour ma part que la valeur de revente d’un VÉ est extrêmement forte, même dans le marché actuel. En outre, grâce aux économies d’échelle et aux nombreuses améliorations apportées à la production des VÉ ainsi qu’à la technologie embarquée, les prix des VÉ deviennent plus abordables. À terme, on s’attend à ce qu’ils soient moins chers que les véhicules à moteur à combustion interne. Cependant, cela ne fait qu’effleurer l’expérience totale de la possession d’un VÉ.

Nous savons que la recharge d’un VÉ peut être problématique, mais si vous utilisez un chargeur domestique et que vous complétez avec le réseau public si nécessaire, il n’y a vraiment pas de problème. Cela est particulièrement vrai si l’on considère l’augmentation de l’autonomie des VÉ sur une courte période. De quelle autonomie auriez-vous vraiment besoin ? N’oubliez pas de tenir compte des températures extrêmes et de vos déplacements quotidiens dans cette équation. En effet, l’autonomie idéale d’un VÉ se situe entre 10 et 80 % de charge quotidienne, ce qui donne à la plupart des VÉ une autonomie d’un peu moins de 300 km.

Si vous conduisez autant par jour, les prix élevés de l’essence peuvent très bien être la principale motivation d’achat d’un VÉ. Avec l’arrivée sur le marché de certains modèles offrant une autonomie électrique de plus de 800 km, cette question pourrait bientôt devenir caduque.

Cela dit, comme seule une infime partie du marché canadien possède actuellement un VÉ, les expériences personnelles sont rares. Pour les concessionnaires, il est donc essentiel de s’assurer que leurs clients sont informés non seulement de l’inquiétude liée à l’autonomie et du coût d’entrée, mais aussi des autres questions et considérations relatives à la possession d’un VÉ.

Les prix des véhicules d’occasion ont considérablement augmenté en raison de la pénurie actuelle de véhicules neufs. PHOTO Volvo Cars

Dégradation minimale

Une autre observation intéressante est qu’au fil du temps, les batteries des VÉ se dégradent peu. Cela va à l’encontre de ce qui était prévu comme l’une des craintes de la possession d’un VÉ à long terme. Aujourd’hui, les fabricants envisagent de louer des batteries autonomes pour véhicules électriques et de les remettre à neuf à l’échéance du contrat de location pour une application utile de seconde vie dans d’autres industries. Cela permettra aux propriétaires de VÉ de disposer de différentes options de propriété et de recycler les batteries pour des utilisations plus bénéfiques à l’avenir.

Le plus grand avantage de posséder un VÉ est probablement la réduction des coûts d’entretien. L’absence de moteur à combustion et le freinage par récupération font que les vidanges d’huile et l’usure typique des freins font partie du passé. Chaque fois que nous achetons un VÉ, nous retirons un véhicule à moteur à combustion interne de la circulation et nous réduisons les émissions d’échappement, ce qui permet de diminuer les niveaux de monoxyde de carbone dans notre atmosphère.

Actuellement, certains fabricants fournissent gratuitement une station de recharge à domicile. Mais à mesure que les ventes de VÉ augmentent, il faut s’attendre à ce que les prix de la recharge augmentent, ce qui brouille les pistes sur l’adoption globale des VÉ. Ce qui réduit également la clarté pour les VÉ est le changement continuel des incitations financées par le gouvernement qui sont actuellement structurées différemment pour chaque province. Cette méthode isole les ventes provinciales de VÉ et ne permet pas de connaître la demande organique de VÉ dans tout le pays.

Les sujets à couvrir ne manquent pas quant à ce sujet de conversation extrêmement polémique dans l’industrie automobile. En fin de compte, pour les concessionnaires comme pour les consommateurs, tout se résume à la recherche et à la capacité d’associer le bon acheteur au bon véhicule.


Daniel Ross est analyste automobile principal, évaluations et résidus de véhicules, chez Canadian Black Book.

 

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