Robert Camerlain est sans contredit un passionné d’automobiles antiques. Sa collection en constante évolution est une suite de coups de cœur.
Le retraité de Mirabel a acheté sa première voiture ancienne alors qu’il n’avait que 18 ans, symptôme d’une passion précoce. Il s’agissait d’un Ford Coupe 1940 à transmission manuelle alimentée par un moteur musclé.
Homme d’affaires propriétaire d’une quincaillerie et d’une usine de portes et fenêtres, c’est autour des années 2000 qu’il a commencé à trouver plus de temps à consacrer à sa passion.
« Au départ, je voulais mettre la main sur une voiture de première génération, la légendaire Ford Model T, explique le collectionneur. Mais, comme il arrive parfois, en visitant une exposition, un Ford Model A Tudor 1930 a attiré mon attention, et je l’ai acheté. »
Une collection qui tourne
Qu’importe, son souhait serait comblé par la suite alors qu’il aura mis la main sur une dizaine de Model T au cours des années suivantes. Mentionnons tout de suite que pour acquérir l’objet de ses désirs, M. Camerlain fait régulièrement tourner sa collection. Il vendra certains modèles si l’offre est intéressante et même dans certains cas, procédera simplement à un échange avec un autre collectionneur. Au total, une cinquantaine de belles voitures d’autrefois ont gravité dans sa collection.
Pour trouver le modèle convoité, le collectionneur ne ménage pas ses efforts. Il est déjà allé au Texas, en avion, simplement pour voir une voiture qui l’intéressait.
M. Camerlain s’intéresse surtout aux véhicules des constructeurs Ford ou GM, dont les pièces sont plus faciles à dénicher. « J’aime acquérir des voitures en condition presque parfaite, explique-t-il. Cependant, j’ai un atelier où j’en ai restauré quelques-unes. Je procède aussi à l’entretien de mes véhicules, car ils ne restent pas derrière une vitrine et j’aime bien les faire rouler dès le retour du printemps. »
En effet, entre ses deux grands garages où il entrepose ses perles rares, le retraité a aménagé un atelier où il peut faire les entretiens nécessaires. Opérations rendues plus faciles du fait que la mécanique de ces voitures est beaucoup plus simple que sur les modèles d’aujourd’hui.
Des pièces de musée sur la route
Pour rendre ces balades et passages aux expositions de voitures antiques il s’est intéressé à des modèles plus récents, offrant plus de plaisir de conduite. On parle ici de la période couvrant les années 1950 à 1970 où des classiques comme les Corvettes ou Thunderbirds figurent en bonne position.
Quand nous lui demandons quelle voiture reste à son esprit sa préférée, la réponse de notre passionné est simple. « Ce sont toutes des coups de cœurs. Je ne suis pas pressé et parfois, je vais laisser passer un beau modèle, car il n’est pas de la couleur que je souhaite. »
Membre de l’association Voitures anciennes du Québec, M. Camerlain choisit soigneusement les expositions auxquelles il veut participer et éprouve un grand plaisir à sélectionner la voiture qu’il y présentera. « Si je chargeais cinq dollars pour chaque photo que les visiteurs veulent prendre de mes autos je ferais beaucoup d’argent », lance-t-il avec humour.
Et sa conjointe qui aime aussi beaucoup ces voitures ne se fait pas tirer l’oreille pour monter à bord lors de ces expéditions où tous deux peuvent retrouver autant de passionnés comme eux.