Ce sont les 29 et 30 septembre qu’a eu lieu le Congrès national du Réseau Fix, réunissant 450 personnes à Québec.
C’est sous le thème Une famille, une vision, que cette conférence nationale du Réseau Fix s’est déroulée en présence de propriétaires d’ateliers Speedy, Novus Vitres, Fix Auto et Carrossier ProColor, de fournisseurs et membres de la direction.
Sylvain Séguin, nouvellement nommé à la présidence du Réseau Fix pour le Canada, a accueilli de brillante façon les participants alors que Steve Leal, président du Réseau Mondial Fix, se trouvait dans l’impossibilité de participer, étant empêché de quitter la Floride aux prises avec l’ouragan Ian.
Rassurant l’assistance sur le bien-être de M. Leal et de sa famille, M. Séguin a ouvert la conférence en remerciant les participants de leur présence et en les félicitant de leur résilience au cours des deux dernières années. « Je reconnais vos efforts pendant cette période difficile, a-t-il déclaré. Nous avons investi notre temps et nos talents, ensemble, pour protéger nos entreprises et nos clients. »
Le président du Réseau Fix Canada a enchaîné en mentionnant l’importance de profiter de l’exposition des fournisseurs organisée lors de l’évènement pour rencontrer des spécialistes en équipements et services automobiles pouvant les aider à faire progresser leurs entreprises. Soulignant que les capacités de production étaient maintenant davantage liées aux ressources humaines qu’au nombre de pieds carrés de l’atelier, M. Séguin a mentionné que l’année 2022 affichait toutefois une progression des volumes et des revenus, indiquant un bon rattrapage comparativement aux résultats pré-pandémiques.
« Les priorités de la stratégie de développement gravitent autour de la technologie et des ressources humaines. Nous avons déjà un défi contextuel avec les pièces automobiles en rupture de stock, mais, au chapitre du développement des talents, le réseau offre l’accès à trois centres de formation au Canada afin d’aider nos ateliers à réparer les voitures de demain. » M. Séguin a aussi souligné que le réseau pouvait soutenir les ateliers en établissant avec eux des plans d’action pour soutenir leur performance et augmenter leur profitabilité.
Des conférences pertinentes
En plus d’avoir la possibilité de se retrouver, les participants ont assisté à des conférences très pertinentes, animées par des spécialistes d’envergure. En ouverture, le professeur de génie mécanique Hod Lipson a expliqué comment l’intelligence artificielle (IA) affecte aujourd’hui l’écosystème automobile. « L’accélération exponentielle des capacités des ordinateurs se combine à l’apprentissage des machines pour nous mener vers des voitures entièrement autonomes, prédit-il. Cela a déjà un impact sur l’ensemble du secteur du transport et l’accélération du partage des données, notamment entre véhicules connectés, va donner comme résultat que dans dix ans, il sera plus dangereux de prendre le volant que de laisser la conduite à une voiture autonome. » Selon cet expert, éliminer le facteur humain de l’équation devrait réduire considérablement les 23 076 victimes de la route enregistrées à chaque semaine à travers le monde.
Pour les ateliers du marché secondaire automobile, la voiture autonome va évidemment changer la donne. « Il y aura des véhicules autonomes en circulation sur les courtes et longues distances pour le transport des personnes et des marchandises, annonce l’expert. Le nombre de kilomètres parcourus sera aussi en nette hausse. Ce qui signifie davantage de demande en matière d’entretien mécanique. Par contre, on peut prévoir une réduction du nombre de collisions. Cependant, il y aura toujours des accidents et les effets de conditions météo extrêmes. Il va y avoir du travail pour les ateliers, mais sa nature va changer. »
Nicky Woerner de la firme OEConnection a parlé de la plateforme RepairLogic développée par son organisation dont l’objectif est de simplifier les estimations de dommages en carrosserie. La planification numérique des réparations est ainsi basée sur l’accès aux données de véhicules, à la construction d’un dossier étoffé et bien documenté et au partage d’information entre l’atelier, son client, et l’assureur.
« La plateforme se veut aussi un guide vers les processus des constructeurs associés à la réparation et permet d’identifier clairement les pièces nécessaires afin de réduire les suppléments et les délais », détaille Mme Woerner.
La question de la certification des carrosseries a par la suite été abordée par Holly Switzer Pitts du Certified Repair Network. Le programme offert par cette firme permet aux ateliers de carrosserie d’obtenir la certification auprès de 12 constructeurs, représentant 70 % des véhicules présentement sur nos routes. Un de ses avantages est de rassurer le consommateur qui pourra confier à l’atelier sa voiture en sachant que la réparation sera faite avec les équipements appropriés et par des techniciens formés aux processus des constructeurs automobiles. La démarche d’une certification couvrant plusieurs constructeurs permet aussi l’achat d’équipements reconnus par l’ensemble des marques couvertes, ce qui normalise l’investissement.
Ryan Mandell de Mitchell a offert une intéressante présentation où il a expliqué que la hausse de la valeur des véhicules avait un impact positif sur les taux de réparation et sur la réduction des unités déclarées pertes totales. « Les conditions sont propices à la réparation, souligne-t-il. Cependant, la complexité des réparations en carrosserie s’accélère. On constate une augmentation du nombre de pièces et un nombre croissant de codes d’anomalies relevées lors du balayage électronique lors du diagnostic. D’ailleurs, cette étape de valider les systèmes électroniques avant les travaux va devenir obligatoire si ce n’est déjà le cas. C’est une question de sécurité de s’assurer que tous les systèmes fonctionnent correctement lorsqu’on remet le véhicule au client, surtout en ce qui concerne les systèmes avancés d’aide à la conduite. »
Selon M. Mandell, un des grands perturbateurs du secteur automobile sera sans contredit l’avènement des véhicules électriques. « Les livraisons ne représentent qu’une fraction du marché, mais on voit dans diverses régions, notamment en Colombie-Britannique et au Québec, une poussée de la demande. Qui plus est, plus de la moitié des Canadiens envisage aujourd’hui opter pour un véhicule électrique ou hybride lors de leur prochaine acquisition.
Comme le mentionne cet expert, on commence à voir des VÉS dans les baies de services des carrossiers. Il constate que les coûts de réparation de ce type de véhicule sont de 33 % plus élevés que pour un véhicule à essence, supérieur de 44 % pour les Tesla. « La réparation de véhicules électriques demande une formation et des équipements spécifiques, souligne-t-il. De plus, le cycle de réparation est plus long. La question est de déterminer comment l’atelier va s’adapter quand plus de 10 % de ses volumes seront électriques. »
Maîtriser Google
Jonathan Lemay et Thierry Lessard de l’Agence Cartier ont pris le relais en expliquer comment utiliser internet pour attirer plus de clients vers les ateliers du marché secondaire. Les deux spécialistes ont rappelé que 95 % des consommateurs consultaient maintenant internet avant d’effectuer un achat. »
Ils ont détaillé l’optimisation de trois outils pour obtenir de meilleurs résultats : le site internet de l’entreprise, sa fiche d’entreprise sur Google et la publicité payée sur le moteur de recherche.
Une grande partie des résultats positifs repose sur la gestion de l’interaction avec les clients qui commentent sur la fiche d’entreprise et qui déterminent les fameuses étoiles Google. « Les clients potentiels vont systématiquement valider la réputation de l’atelier en jetant un œil sur ces étoiles et sur le type de commentaires publiés, a expliqué le duo. Comme entreprise vous devez générer des avis, mais aussi vous assurer de répondre aux commentaires, qu’ils soient positifs ou non. »
En passant, un élément souvent recherché par les internautes est les heures d’ouverture des commerces, un élément à jour qui devrait apparaître sur la fiche Google de l’entreprise.
Le défi des ressources humaines
Comme le mentionnait d’entrée de jeu Sylvain Séguin, l’attrait et la rétention du personnel en atelier demeurent un enjeu de taille. Pour aborder cette question et présenter d’intéressantes pistes de solutions, Debbie McCarthy, vice-présidente globale des ressources humaines pour le Réseau Fix, a pris la parole. Elle a tout d’abord présenté une perspective de l’emploi au pays, mais aussi ailleurs dans le monde. « Lorsqu’on regarde hors de notre région pour le recrutement de talents, il faut constater que certaines régions, comme l’Amérique latine, par exemple, comptent un taux de chômage significativement plus élevés. Même constat à l’intérieur de nos frontières. Il pourrait en effet être plus intéressant de regarder à l’intérieur de nos frontières avant d’envisager le recrutement à l’étranger. »
Mme McCarthy a aussi mentionné que des groupes ethniques, les femmes et les membres des premières nations sont aussi surreprésentés dans les statistiques de chômage. « Regardez-vous au bon endroit dans vos efforts de recrutement ? Et aussi, avez-vous une bonne image d’entreprise à offrir à ces candidats ? » En effet la spécialiste a expliqué que les attentes des travailleurs ont beaucoup changé et que l’employeur doit offrir beaucoup plus qu’un salaire s’il veut conserver ses travailleurs et en attirer de nouveaux. « Les possibilités d’avancement, la qualité des relations avec le superviseur ou encore la flexibilité des horaires entrent aujourd’hui en ligne de compte. » Elle offre un truc pour valider cette image d’entreprise : effectuer un sondage anonyme au sein de l’équipe afin que tous puissent donner leur avis sur les conditions de travail et comment elles pourraient être améliorées.
Le sujet des ressources humaines était d’ailleurs abordé par un panel de représentants de l’industrie, animé par Michel Charbonneau, vice-président de Uni-Sélect. Mme McCarthy a rejoint Jean-François Champagne, Paul Clipsham, Jefferson Iza, Claudia Morgillo et Daryll O’Keefe pour cette discussion. En résumé, les panellistes ont souligné que la rareté de main-d’œuvre en atelier du marché secondaire automobile ne date pas d’hier et touche en fait l’ensemble des secteurs de l’économie. Avec une moyenne d’âge de 57 ans pour les techniciens en ateliers la question de la relève est au cœur des préoccupations des gestionnaires.
La discussion a aussi porté sur l’importance de se faire plus attirant, mais aussi de travailler directement dans les écoles et centres de formation pour expliquer comment les métiers de l’automobile offrent de belles carrières.
Comme le soulignait Jean-François Champagne, président de l’AIA Canada, le travail se poursuit aussi au niveau des instances gouvernementales pour les sensibiliser à la situation. Il invitait aussi les gestionnaires d’atelier à inviter leurs élus locaux à visiter leurs installations pour mieux comprendre l’importance de cette industrie qui occupe plus de gens au Canada que l’agriculture.
Selon les membres du panel, sonder les employés est une bonne idée et la préparation d’un plan d’embauche, notamment en travaillant avec les ressources du Réseau Fix, permettra à l’entreprise de mieux comprendre ses besoins et cibler ses recherches.
« Il y a la possibilité de joindre nos efforts dans des comités régionaux, explique Daryll O’Keefe, vice-président régional du Réseau Fix. Nous pouvons aussi faciliter l’intégration de ces nouvelles ressources par l’entremise de nos trois centres de formation au Canada. »
Le conférencier et sportif Étienne Boulay a conclu les conférences en traçant un parallèle entre sa carrière d’athlète de haut niveau et celle d’un entrepreneur, mettant l’accent sur l’importance du leadership et du travail d’équipe.
Question de prendre l’air et de découvrir les beautés de la ville de Québec, le Réseau Fix avait organisé une grande marche de découverte. Une très belle façon de se mettre en appétit pour la soirée gala qui concluait le Congrès dans la soirée du 30 septembre.
Ce Gala se voulait un moment de célébrations, mais aussi de générosité alors que 115 564 $ ont été amassés, notamment par une brillante animation de l’encan par Michel Charbonneau, au profit des Manoirs Ronald McDonald.
L’équipe du Réseau Fix a aussi tenu à souligner l’excellence des ateliers dans le cadre de cette soirée. Les ateliers ayant affiché les meilleures performances, expériences clients ainsi que les Prix du Président pour chacune des quatre bannières ont permis de souligner l’excellence de ces entreprises canadiennes.
Prix du Président
- Fix Auto St-Catharines
- Carrossier ProColor Sainte-Sophie
- Speedy Auto Service Sarnia
- NOVUS Glass Regina
Prix Performance
- Fix Auto West Shore
- Fix Auto Calgary Deerfoot
- Fix Auto St-Catharines
- Fix Auto Terrebonne
- Fix Auto Fredericton
- ProColor Collision Wheaton Red Deer
- ProColor Collision Georgetown
- Carrossier ProColor Saint-Michel
- Speedy Auto Service Edmonton Millwoods
- Speedy Auto Service Sudbury
- Service Auto Speedy Châteauguay
- Speedy Auto Service Lower Sackville
- NOVUS Glass Regina
- NOVUS Glass St Thomas
- NOVUS Vitres Sherbrooke Est
- NOVUS Glass Summerside
Prix Expérience client
- Fix Auto Burnaby South
- Fix Auto Calgary Centre
- Fix Auto St Catharines
- Fix Auto Charny
- Fix Auto Gander
- ProColor Collision Calgary Central
- ProColor Collision North York
- Carrossier ProColor Val-Bélair
- Speedy Auto Service Edmonton Millwoods
- Speedy Auto Service St Thomas
- Service Auto Speedy Châteauguay
- Speedy Auto Service Fredericton
- NOVUS Glass Aldergrove
- NOVUS Glass Sarnia
- NOVUS Vitres Sherbrooke Est
- NOVUS Glass Halifax Bayer’s Lake