C’est le 11 mai qu’avait lieu l’inauguration des nouveaux locaux destinés à la formation en carrosserie au Centre d’études professionnelles de Saint-Jérôme.
Les nouveaux locaux entièrement aménagés et équipés sont prêts depuis quelques mois, c’est récemment que l’équipe du centre de formation a pu recevoir comme il se doit les principaux artisans de ce grand projet.
La mise à niveau de ces installations d’enseignement avait été entamée en 2010 et englobe le transfert du département de mécanique de véhicules lourds vers Mirabel et l’ajout d’un département de ferblanterie et de tôlerie.
Le départ de la mécanique lourde a permis de revoir les choses en grand. « Globalement, nous parlons d’un investissement de près de 14 millions de dollars, a expliqué le directeur du centre, Faby Brière, lors d’une allocution. Pour la carrosserie, nous avons pu récupérer et réaménager les espaces pour mettre notre offre de formation au niveau des technologies émergentes. »
Concrètement, les vastes locaux abritent de nouveaux postes de travail, une baie dédiée à l’esthétique, un éclairage efficace, un poste spécifique pour le travail sur les pièces d’aluminium, une nouvelle salle de peinture et une salle de mélange de peinture. Des sommes importantes ont été consacrées à l’achat d’équipements de pointe. Un banc de redressement de haute technologie, des équipements de mesure 3D ou encore des soudeuses pour l’aluminium sont maintenant accessibles aux enseignants et à leurs étudiants.
Suivre la technologie
Pour Virginie Larouche, adjointe au directeur et responsable notamment du programme de carrosserie au CEP Saint-Jérôme, le département de carrosserie avait grand besoin d’être modernisé. « Cette année, nous profitons d’un nouveau programme de formation en carrosserie et il fallait s’assurer que nos étudiants pouvaient apprendre ces techniques avec les équipements adéquats. Nous voulons que nos étudiants trouvent leur place dans les ateliers qui sont justement en pénurie de main-d’œuvre. Nous souhaitons un meilleur arrimage entre la formation et les besoins du secteur. Le fait que 20 % de la formation, soit 330 heures, se déroule sous la forme de stages en atelier y contribue grandement. »
Mentionnons que les enseignants du centre de formation suivent présentement la formation nécessaire pour permettre le partage des savoirs avec leurs étudiants en matière de réparation de véhicules électriques et hybrides. Signe que le centre tient vraiment à se tenir à la page.
Soulignons que le centre compte en ce moment une quarantaine d’étudiants au programme de carrosserie. De ce nombre, 15 sont de jeunes femmes. « Il faut que l’industrie, dont la carrosserie, se rende plus attirante, constate Mme Larouche. Les conditions doivent être intéressantes et les salaires à la hauteur. Le métier de carrossier demande des compétences techniques avancées et cela devrait être reconnu. » Elle mentionne que les assureurs, principaux donneurs d’ouvrage dans ce secteur, devraient aussi être sensibles à cette réalité.
Une médaille pour Marie-Ève
Marie-Ève Beauregard, diplômée en carrosserie au CEP Saint-Jérôme avait remporté la médaille d’or aux compétitions de Compétences Canada en 2021. Les circonstances sanitaires avaient entravé la remise de cette médaille.
Profitant de cette rencontre, Dominique Bousquet, président de Compétences Québec, a rectifié de belle façon cette situation en remettant à la carrossière sa médaille d’or devant ses proches et toute l’équipe du département.