Toujours en activité après 67 ans.

En 1956, Elvis Presley est au sommet des hit-parades, Rebel Without A Cause remplit les salles de cinéma et, à Toronto, Factory Tire & Rubber, Inc. ouvre ses portes au public.

Aujourd’hui, 67 ans plus tard, Factory Tire & Rubber Inc. est toujours en activité et assure l’entretien de 100 à 120 voitures par jour. Le site de 30 000 pieds carrés situé à Etobicoke, en Ontario, était autrefois un vieux magasin de meubles avant que son fondateur, Allen Mills, ne le transforme en un centre de vente et d’entretien de pneus de premier ordre.

Leur plus gros vendeur est Michelin, selon le directeur des opérations Troy Thompson. « C’est la reconnaissance de la marque, observe-t-il. Les gens voient le bonhomme Michelin depuis qu’ils ont 10 ans. » En général, les consommateurs demandent des pneus de niveau moyen qui offrent un bon kilométrage et une bonne garantie, mais qui ne sont pas trop durs pour le portefeuille.

Les prix grimpent

Les marques de niveau 2 comme Kumho, Nexun ou Hankook sont également populaires. Les répercussions de la COVID-19 se font encore sentir, les prix des pneus ayant grimpé de 40 %. « Cela a poussé les gens à opter pour des pneus de milieu de gamme, car les pneus plus haut de gamme sont tellement inabordables, explique M. Thompson. Même nos ventes de jantes ont baissé de 70 %. »

Les gens achètent les pneus dont ils ont besoin et non ce dont ils n’ont pas besoin. Le regretté fondateur Allen Mills était connu pour avoir dit : « Les pneus sont un achat de rancune ; si vous achetez de nouveaux vêtements, une nouvelle télévision ou une nouvelle maison, vous montrez votre nouvelle acquisition à vos amis et à votre famille. Quand avez-vous reçu la dernière fois la visite d’amis ou de membres de votre famille et leur avez-vous dit Venez voir mes nouveaux pneus ? » C’est toujours vrai, rapporte Thompson. « Quand les gens viennent ici, personne n’est content de nous voir ! »

Mais Factory Tire & Rubber, Inc. s’est forgé une réputation bien méritée d’endroit où l’on peut faire des affaires sur les pneus, avec le service à la clientèle comme priorité numéro un. « Nous n’avons pas l’impression d’être une entreprise, explique M. Thompson. On peut toujours trouver ce que l’on veut dans une grande surface, mais on n’a pas toujours le service. »

Et certains employés sont là depuis de nombreuses années. M. Thompson a lui-même commencé comme technicien en pneumatiques il y a dix ans et a gravi les échelons jusqu’au poste de directeur des opérations. L’une des employées de bureau a fêté ses 20 ans dans l’entreprise, et la plupart des vendeurs sont là depuis cinq à sept ans.

De meilleures garanties

De nos jours, les pneus bénéficient non seulement d’une meilleure technologie, mais aussi de garanties de kilométrage élevé et de meilleures garanties. Nombre d’entre eux offrent une protection contre les risques routiers, car les routes d’Amérique du Nord sont en mauvais état. « Lorsque vous avez ce type de garantie, vous avez l’esprit tranquille, si quelque chose arrive, vous savez que vous n’aurez pas à débourser 500 $ pour un pneu », note M. Thompson. Les dommages causés par les routes représentent une grande partie du travail de son atelier. « 30 services par jour sont assurés par des personnes qui ramassent des clous ou qui s’attaquent à des nids-de-poule. »

En l’état actuel des choses, ses techniciens essaient de réparer les pneus du mieux qu’ils peuvent, afin de faire économiser de l’argent aux consommateurs. « Nous proposons des pneus d’occasion si le budget le permet, ainsi qu’un financement interne », explique M. Thompson. Mais en réalité, note-t-il ironiquement, si vous possédez un véhicule, vous devez être en mesure de le réparer.

Pendant la haute saison, jusqu’à 15 techniciens travaillent dans les quatre baies de l’atelier, et même pendant la basse saison, ils sont environ 10. Le travail ne manque jamais, même en janvier et février. « C’est à ce moment-là que nous passerons de l’hiver à l’été et que nous achèterons nos jantes », explique M. Thompson. « es temps morts nous permettent de nous organiser et de nous préparer pour la saison suivante. »

Pour la période hivernale de changement de pneus, Thompson « prend le taureau par les cornes » et se lance dans les montagnes russes. Les clients réguliers qui stockent des pneus dans le magasin recevront un appel téléphonique et bénéficieront de promotions pour les faire venir plus tôt. « Mais en réalité, jusqu’à ce que la neige tombe, personne ne pense aux pneus d’hiver. »

Stocks

Il n’a jamais été pris en défaut de stock, puisque la moitié de l’atelier est consacrée à l’entreposage des stocks. « Lorsqu’une affaire se présente, il faut la saisir », explique M. Thompson. En général, il a un minimum de 15 000 pneus en stock à un moment donné, et davantage pendant la saison hivernale.

L’une des tendances qu’il a observées est une augmentation de la concordance des prix. « Il faut rester compétitif, note M. Thompson. Le prix de tout le monde est en ligne, ce qui permet de maintenir des prix très compétitifs. » Il constate également que de nombreux clients comptent sur les cartes de crédit et Visa pour leurs achats quotidiens, et qu’il y a moins de cartes de débit ou d’argent liquide au comptoir.

Les clients sont bien traités, avec une salle d’attente complète qui offre du café gratuit, le wifi et même une machine d’arcade. Si nécessaire, un service de navette est disponible, ainsi qu’une prise en charge et une dépose. « Nous essayons de garder le contrôle de chaque appel et de chaque piste. »