Le recyclage des pneus au Canada a parcouru un long chemin grâce à un travail acharné et à la collaboration.
Au moment où j’écris ces lignes, la Semaine de réduction des déchets bat son plein au Canada.
Célébrant son 20e anniversaire, ce programme a été officialisé par le Circular Innovation Council (anciennement le Recycling Council of Ontario) qui dirige maintenant cette campagne nationale avec le soutien d’une coalition de groupes environnementaux sans but lucratif et de gouvernements de chacune des 13 juridictions provinciales et territoriales du Canada.
L’objectif principal du programme est de célébrer les efforts et les réalisations en matière d’environnement tout en encourageant les nouvelles idées et solutions innovantes et se concentre sur les principes d’économie circulaire, d’efficacité des ressources et de réduction des déchets.
Le moment décisif
Dans cette optique, c’est le moment idéal pour réfléchir aux progrès réalisés dans le recyclage et la récupération des pneus en fin de vie au Canada.
En commençant par le point le moins brillant de l’histoire, beaucoup se souviendront des incendies massifs de pneus à Hagersville, en Ontario, et à St-Amable, au Québec, qui ont fait de 1990 « l’année des incendies de pneus » au Canada.
Ces incendies sont devenus le moment charnière qui sert de point de référence permanent pour le recyclage des pneus, la gestion de la fin de vie et les efforts de durabilité au Canada jusqu’à ce jour.
Après des décennies de travail de la part du gouvernement et des intervenants de l’industrie, dont TRAC, le Canada a créé des programmes de recyclage des pneus usagés parmi les plus efficaces au monde.
Et aujourd’hui, les pneus en fin de vie au Canada ont un taux de détournement incroyablement élevé, et selon le rapport annuel 2020 de l’Association canadienne des agences de recyclage de pneus, le taux de détournement est actuellement de presque 100 % !
En fait, les recycleurs de caoutchouc canadiens ont collecté 421 184 tonnes de pneus en fin de vie à travers le Canada en 2019.
Cette grande réussite à l’échelle de l’industrie s’accompagne également d’autres victoires notables, comme celle de Western Rubber Products qui recycle les pneus en Colombie-Britannique et qui célèbre ce mois-ci l’étape du recyclage de 100 millions de pneus.
Par ailleurs, le département californien des ressources, du recyclage et de la récupération (alias CalRecycle) a récemment organisé un atelier virtuel intitulé « Le rechapage des pneus est le cœur battant de la durabilité ».
Pour moi, la partie la plus fascinante de ce webinaire était une vidéo démontrant le processus de rechapage, qui est bien plus qu’un simple remplacement de la bande de roulement.
Les quatre diaporamas de l’atelier sur les pneus, y compris celui sur le rechapage, sont disponibles ici, mais si vous êtes comme moi et que vous voulez comprendre le processus de rechapage dans son intégralité, cette vidéo vous satisfera certainement.
Piliers du développement durable
Le public devrait noter que le pneu d’aujourd’hui est désormais l’enfant-vedette de la hiérarchie des déchets (réduire-réutiliser-recycler) et des trois piliers de la durabilité (économique, environnemental et social/sociétal).
Enfin, avec l’Action de grâce canadienne qui est maintenant derrière nous et l’Action de grâce américaine qui se profile à l’horizon, c’est aussi le moment pour moi de réfléchir à mes nombreuses bénédictions, notamment mes amis et ma famille, ma santé et les feuilles qui prennent des couleurs éclatantes ici dans le sud de l’Ontario.
Bien sûr, je suis aussi très reconnaissant pour mes pneus, car, sans eux, ma voiture ne peut pas m’emmener partout !
Je suis également reconnaissant envers l’industrie du pneu et ses nombreux engagements, notamment les objectifs de développement durable des Nations unies, la sécurité, la performance, l’innovation, la diversité, etc.
C’est peut-être Henry David Thoreau qui l’a le mieux dit… « Je suis reconnaissant pour ce que je suis et ce que j’ai. Mon action de grâce est perpétuelle. »
J’espère qu’il en est de même pour vous.