La sécurité est directement proportionnelle à l’efficacité de l’éclairage.
« Bien voir et être bien vu » est une des règles absolues des bons conducteurs, aussi bien en conduite de nuit que de jour. Il est d’ailleurs prouvé qu’il en résulte une réduction majeure des risques d’accident.
Dans notre marché, ces conducteurs ont été les premiers au cours des années 60 et 70 à remplacer les faibles phares scellés par un puissant éclairage halogène, ou en installant des phares additionnels de ce type.
Les plus soucieux ont fait davantage en équipant leurs véhicules d’antibrouillards ou ont préféré, selon leurs moyens, rouler en Citroën DS dont les phares pivotaient en fonction de la position du volant.
Il y a donc des décennies que les constructeurs, en raison de normes peu exigeantes, équipent les véhicules de phares dont le peu d’efficacité est cause d’un nombre phénoménal d’accidents mortels.
Rien d’étonnant à ce que l’IIHS, l’organisme américain de promotion de la sécurité routière, ait ajouté en 2017 l’efficacité de l’éclairage aux critères de ses catégories TOP SAFETY PICK et TOP SAFETY PICK+.
L’intention était bonne, sauf que les gagnants de ses palmarès annuels ne sont pas encore « également éclairants », même s’ils sont plus nombreux depuis 6 ans à posséder des phares adaptatifs.
Multidirectionnels et personnalisables
Les phares dits AFS, apparus sur les véhicules de luxe vers l’an 2000, ont de prime abord l’énorme atout de se mouvoir de gauche à droite et de bas en haut, et d’adapter leurs faisceaux aux conditions de conduite.
En passant graduellement de l’halogène au xénon, aux DEL et au laser, leurs descendants se sont grandement développés, mais leur concept demeure fondamentalement d’être optimaux en toute situation.
Ville – À une vitesse inférieure à 55 km/h, le mode clair-obscur est conçu pour ne pas éblouir et percevoir suffisamment tôt les piétons.
Route – La répartition lumineuse s’adapte de façon à ne pas éblouir les conducteurs venant en sens inverse, et à éclairer davantage le côté gauche de la chaussée.
Autoroute – Le système passe à un plein éclairage qui s’ajuste à l’angle des grands virages.
Virages – Selon le braquage, les projecteurs des phares adaptatifs pivotent jusqu’à 15 degrés vers la gauche ou la droite.
Mauvais temps – Sous la pluie, le brouillard ou la neige, la portée de l’éclairage est plus large et moins longue ; ce qui diminue le risque d’éblouissement des conducteurs venant en sens inverse.
Pentes et dénivellations – Des balanciers font en sorte qu’en montée et en descente, comme sur chaussée chaotique, les phares éclairent constamment la route.
Dépassements et zones dangereuses – La nouvelle génération de phares adaptatifs HELLA, de type numérique Digital Light SSL | HD lancée à l’été 2022, compte de plus les modes Dépassement et Zones de travaux.
Seule la distraction pourrait expliquer qu’en conduite nocturne un conducteur déclarerait après collision n’avoir jamais rien vu… sauf si sa vue a été obstruée par le pare-brise, un pilier A ou les rétroviseurs.
Demander la fiche du véhicule
Les constructeurs étant à ce sujet plutôt discrets, la meilleure manière de savoir si un véhicule est doté de phares adaptatifs est de consulter la fiche décrivant son propre équipement, à condition de la demander.