Au fil des avancées technologiques dans le domaine de l’automobile émerge le système avancé d’aide à la conduite (SAAC ou ADAS en anglais).
Conçu pour augmenter la sécurité au volant en éliminant le plus possible les erreurs humaines, cet apport rassure à la fois leurs bénéficiaires et le gestionnaire de parc.
Un critère essentiel
Réglage de la vitesse, caméra de recul, maintien de voie et détection des dangers ne sont que quelques-unes des caractéristiques inhérentes au révolutionnaire SAAC. Parce que dans les plans du gestionnaire de parc figure aussi la quiétude professionnelle de la main-d’œuvre, ces éléments représentent un ajout essentiel pour les entreprises en matière de sécurité automobile, évoque Jean-François Dumas, vice-président, ventes chez Element Fleet Management.
« Depuis cinq ans, ces options sont devenues un critère très important pour les entreprises en ce qui concerne la sélection des véhicules. Les technologies autrefois offertes seulement sur les modèles très haut de gamme sont maintenant de série ou en options peu dispendieuses sur des véhicules de parc standards. »
Dumas martèle que l’objectif ultime des dirigeants d’un parc consiste à réduire le plus possible le nombre et la sévérité des incidents ou des accidents vécus par leurs véhicules. Il ajoute que ces systèmes à la fine pointe, jumelés à une formation adéquate et continue des conducteurs, constituent une recette facilitant l’atteinte de cet objectif. En termes d’investissement, notre intervenant développe un aspect autre que le côté pécuniaire.
« Au-delà des coûts investis, il y a le respect envers les conducteurs. En cette période de pénurie de main-d’œuvre, offrir un véhicule sécuritaire sur le plan des collisions, par exemple relativement à l’IIHS, et l’équiper des meilleures technologies d’aide à la conduite, c’est une preuve que l’employeur se soucie de ses employés et de leur sécurité », image-t-il.
Investir pour mieux… reculer
Évidemment, les gestionnaires de parcs se réjouissent de constater qu’avec l’évolution du marché et les préoccupations reliées à la conduite responsable et au bien-être des chauffeurs, de plus en plus de fabricants intègrent des technologies propices à la sécurité dans les caractéristiques de base de leurs véhicules. C’est le cas notamment de la déviation de voie. Or, toujours dans le même registre, il arrive que l’adoption de certaines mesures force aussi la main des entreprises, énonce Stéphane Labrecque, directeur du parc de véhicules pour Vidéotron.
« Actuellement, nous utilisons la technologie de caméra de recul qui est obligatoire depuis le 1er mai 2018 pour les véhicules de moins de 4536 kilogrammes. Nous avons équipé tous nos véhicules techniques de cette technologie afin d’offrir une assistance à nos chauffeurs lors de marche arrière dans des endroits restreints et lors du stationnement dans nos cours, où le stationnement en marche arrière est obligatoire. »
Questionné à savoir si ces percées réconfortantes obtiennent la cote auprès des conducteurs, Stéphane Labrecque livre une réponse sans équivoque :
« Nos chauffeurs ont accueilli la technologie et ses options positivement. Des technologies permettant d’améliorer leur quotidien au travail sont toujours vues d’un bon œil par nos chauffeurs », conclut-il.
Rentrer sain et sauf
Chez Northern Business Intelligence, Claude Bonneau, directeur, développement des affaires, soulève que les principaux utilisateurs émettent le même son de cloche.
« La majorité des chauffeurs apprécient les avancements technologiques et comprennent les effets entraînés sur leur sécurité et celle des autres conducteurs. Un moment de distraction peut facilement arriver », lance-t-il, notant au passage le nombre accru de demandes de caméras de recul, spécialement pour les véhicules lourds.
Comme toute médaille possède deux côtés, une autre caméra, dédiée à l’intérieur du véhicule pour détecter notamment les moments de distraction, l’utilisation d’un téléphone et la somnolence, met du temps à se faire des amis.
« Pour des raisons de confidentialité, les gestionnaires et les chauffeurs l’accueillent plus modérément. Comme les caméras apportent des bénéfices comparables à ceux reliés à la déviation de voie, il sera intéressant de suivre l’éventuelle adoption et l’évolution des vidéos »en-cabine » comme outil de prévention », philosophe M. Bonneau.
Enfin, appelé à son tour à analyser l’enjeu associé à cette mise de fonds servant à rehausser la qualité de l’équipement, Claude Bonneau évoque une image éloquente qui cible un dénominateur commun.
« Un gestionnaire m’a déjà dit »la sécurité est un sujet sur lequel les hippies et les capitalistes sont en accord ». Cet énoncé sonne encore vrai aujourd’hui. Tous veulent retourner à la maison sains et saufs après un quart de travail. Il en relève donc de tous, que ce soit d’un côté humain ou d’un côté financier, de mettre la sécurité au premier plan. »