Ce mois-ci, j’aimerais vous présenter la donnée du mois : un pourcentage de 59 %. C’est le pourcentage des heures payées aux techniciens en atelier de mécanique qui sont facturées aux clients.
Ce pourcentage augmente en période de pointe, pouvant dépasser les 80 %, mais s’effondre ensuite, chutant de près de moitié. Évidemment, nous parlons ici d’une moyenne, puisque certains ateliers tirent nettement mieux leur épingle du jeu. Pourquoi ? Simplement en étant davantage stratégiques et en déplaçant certains travaux moins urgents vers ces périodes.
Trop souvent encore nos ateliers sont axés sur la vente de pièces. Pourtant, si on calcule bien tout en se fiant à la moyenne de nos ateliers, les marges de profit sur le temps peuvent atteindre près de 80 %.
Normalement, chaque technicien dans l’atelier représente la promesse de huit heures à facturer tous les jours. Si ce potentiel n’est pas davantage exploité, on ne peut guère blâmer l’employé. C’est au gestionnaire de planifier le travail et de s’assurer que chaque baie de service est occupée. C’est aussi sa responsabilité d’établir une politique qui non seulement optimisera ces heures disponibles, mais maximiser chaque visite d’un client à l’atelier.
Je m’explique. Sur notre tableau de bord des ateliers, il est possible de faire une simulation de l’impact d’une heure de travail ajoutée par bon de commande ou encore de la hausse du pourcentage des heures qui seront attachées à chaque facture. Un poinçon m’apparaît comme un outil précieux pour soutenir cette stratégie. Chaque heure ajoutée se traduit instantanément dans votre colonne des profits.
Un plan de match
Aucun atelier ne souhaite remercier ne serait-ce que temporairement des travailleurs lors des périodes creuses ; les techniciens sont extrêmement difficiles à dénicher et à conserver. Ce n’est pas une raison pour les garder à ne rien faire alors que l’aiguille de l’horloge tourne silencieusement.
Comme je le mentionnais plus haut, les ateliers qui optimisent les salaires versés à leurs techniciens planifient les travaux en conséquence. D’où l’importance de mener des inspections rigoureuses et complètes lors du passage des véhicules de vos clients dans vos baies de service.
Je ne parle pas de vendre des travaux inutiles, mais nos spécialistes savent très bien à quel point le temps consacré à une inspection structurée est rentable. Aussi, dans le même ordre d’idées, il faut que l’atelier soit moins généreux avec son temps. Le gestionnaire connaît ses clients, parfois sur plusieurs générations, et a tendance à ne pas toujours compter le temps qu’il leur consacre. Même chose sur le plancher alors que les petits 15 minutes s’accumulent pour former un lourd total à la fin du mois.
Il n’est pas réaliste de penser contrôler chaque minute, mais il est essentiel pour la pérennité de l’entreprise d’établir des objectifs chiffrés et partagés avec l’équipe. Et en ce qui a trait à la vente de pièces, qui préoccupe tellement nos gestionnaires d’atelier, qu’ils se disent qu’en vendant plus d’heures grâce à une meilleure planification le travail, les volumes suivront.
Les données du mois
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Ventes par segments de 2025 versus 2024
Pour le mois de mai, nous désirons ventiler les ventes par les trois principaux segments des ateliers : la main d’œuvre, les pièces et les pneus. Voici la répartition ainsi que l’écart par rapport à 2024
Le meilleur ratio est d’être le plus équilibré possible entre les pièces et la main d’œuvre en ne prenant pas en considération les pneus qui sont plus vendus durant certains mois. |
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Marges Brutes par segment 2025
La marge la plus élevée pour un atelier n’est pas sur la vente de pneus ou de pièces, mais bien de la main d’œuvre qu’il facture, bien qu’il faille facturer toute les heures productives…
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