Le Congrès annuel de Point S Canada, qui s’est déroulé sur le site enchanteur de Playa Mujeres au Mexique du 9 au 12 septembre, a permis aux marchands du réseau de s’amuser ferme, mais aussi d’en apprendre davantage sur la bonne conduite de leurs affaires.
Les quelques 285 Point S et V1 au Canada représentent, avec leurs collègues des bannières Otobox, Local Tire et autres, près d’un millier de points de vente de pneus sur le territoire. Tout ce commerce de détail est appuyé par les distributeurs Stox et North Country Tire, qui comptent 29 entrepôts d’un océan à l’autre et offrent dans leur catalogue les produits de tous les plus importants fabricants de pneus.
« C’est la solidité de notre distribution qui va assurer la croissance de notre réseau de marchands, a résumé le président et chef de la direction de Point S Canada, Jean Novak, aux congressistes. Nous avons procédé à des acquisitions pour soutenir cette stratégie de développement de nos capacités de distribution, et agrandi certains entrepôts pour répondre à la demande croissante. » Cette force de distribution bénéficie à plus de 10 000 détaillants à travers le Canada, dont plusieurs découvrent ainsi les capacités de cette organisation.
M. Novak s’empresse de préciser que ce portrait du développement de Point S Canada comprend aussi la bonne conduite des affaires des marchands déjà en activité dans le réseau. Heureusement, souligne-t-il, le marché est porteur pour les marchands spécialisés en vente de pneus. « La vente de véhicules neufs reprend, mais un peu moins intensément que prévu. Cependant, l’âge moyen des quelque 25 millions de véhicules légers en circulation au Canada, tout comme le nombre de kilomètres qu’ils parcourent, sont à la hausse. Ce sont d’excellentes nouvelles pour nos ateliers du marché secondaire automobile. »
Le président de Point S Canada voit que la demande pour les véhicules 100 % électriques est réelle et progresse, quoiqu’un peu moins rapidement qu’anticipé, et que les constructeurs automobiles semblent aussi ajuster leur offre vers des véhicules à motorisation purement hybride. Mais ce virage inéluctable vers des véhicules moins polluants se traduit par l’ajustement de l’offre des marchands de pneus et des ateliers d’entretien mécanique de la famille Point S.
« Nous misons énormément sur la formation dans le réseau, afin d’offrir à notre clientèle un assortiment de pneus répondant à leurs besoins, souligne M. Novak. Ce qui signifie concrètement que nous devons mettre notre expertise de l’avant et l’axer sur les connaissances de nos conseillers techniques. À l’heure où l’offre s’agrandit, il faut savoir proposer à nos clients des pneus qui vont vraiment les satisfaire à tous points de vue. Le personnel au comptoir n’aura jamais été aussi important pour aider le consommateur dans sa prise de décision. »
L’importance de l’expertise
Un atelier durant le Congrès, animé par les passionnés et experts Ugo Desgreniers Leif Ellefsen, a justement permis aux marchands de valider l’importance de ce point.
Rappelons que l’augmentation et la multiplication des dimensions de pneus, les jantes de 24 pouces n’étant plus une anomalie, mettent une forte pression sur la distribution. De plus, l’introduction graduelle de pneus spécifiques pour véhicules électriques va alourdir davantage les inventaires dans les entrepôts.
Cette tendance a été comprise par la direction du distributeur, qui a ajouté et agrandi des entrepôts en conséquence. Ces derniers sont en mesure de livrer des pneus colossaux pour VUS pleine grandeur, mais aussi de trouver chaussure au pied d’une Honda Civic 2005.
Un autre élément à considérer dans le virage vert des transports est la formation technique nécessaire pour le soutenir dans les baies de service des ateliers indépendants. La direction de Point S se fait pragmatique à ce chapitre. Selon la nature des marchés couverts par les ateliers, elle recommande de saisir l’opportunité et de décrocher la certification VÉ. L’époque où les automobilistes effectuaient leurs propres entretiens mécaniques est révolue, et c’est d’autant plus vrai pour les véhicules électriques et hybrides, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité. Ils confient le suivi de l’état de santé de leur véhicule à des spécialistes, qu’ils soient liés au concessionnaire ou à un atelier indépendant.
Une conférence, dirigée par Maxime-Olivier Gauthier, vice-président marketing et communication chez Point S, a justement porté sur les perceptions des consommateurs en détaillant certains résultats d’une récente étude de l’Association des Industries automobiles (AIA) à ce sujet.
Répondre aux attentes
Avec beaucoup de transparence, M. Gauthier a expliqué comment les centres de services indépendants sont perçus par les clients, et surtout comment les ateliers Point S doivent les attirer en misant sur des piliers comme l’expertise technique, le rapport qualité / prix, ou encore en bâtissant le sentiment de confiance avec ces clients. « Pourquoi un consommateur va-t-il choisir un atelier plutôt qu’un autre ? Le sondage de l’AIA souligne qu’il veut de la courtoisie, des ateliers propres. Il aime qu’un même technicien travaille sur sa voiture à chaque visite, si possible. Mais surtout, il veut qu’on lui explique ce qu’on doit faire sur sa voiture et qu’on le garde informé, a précisé M. Gauthier. Pour nos ateliers Point S et V1, je vois ce constat comme une très belle occasion à saisir. »
Une autre façon de répondre aux nouvelles tendances de consommation est la mise en place d’une stratégie de numérisation de l’expérience client, une approche qui justement a été détaillée lors du Congrès.
Diriger les consommateurs vers les marchands
Le portail canadien de Point S attire déjà plus d’un million de visiteurs uniques par année. Ces clients potentiels, qui vont fureter sur le site web pour y voir les promotions, lire les conseils et identifier, à travers l’outil de recherche, les pneus correspondants à leur véhicule, sont systématiquement dirigés vers leur marchand local pour conclure la transaction et prendre rendez-vous pour l’installation. Maxime-Olivier Gauthier a d’ailleurs souligné que les marchands qui n’avaient pas encore souscrit à l’outil de prise de rendez-vous en ligne devraient profiter de l’accompagnement offert par l’équipe de Point S pour le faire.
Ce qui a été expliqué lors de ce volet du Congrès, c’est que l’efficacité de cette plateforme n’empêche en rien le marchand de nourrir sa propre communauté numérique locale. Au contraire, ces initiatives sont encouragées.
En fait, un atelier présenté par la firme phd a justement expliqué l’importance pour Point S de multiplier les canaux de communication pour rejoindre les consommateurs, selon leur tranche d’âge. Des plateformes allant de la télévision traditionnelle aux médias sociaux, en passant par la radio seront utilisées par toucher ces clients potentiels. Les campagnes publicitaires de Point S, toujours aussi originales, se déclinent selon la nature du canal utilisé. Il a ainsi été mentionné que le recours à plusieurs médias permet de construire la notoriété de la marque Point S à long terme.
Travailleurs étrangers
Un atelier intéressant a porté sur le recours aux travailleurs étrangers pour soutenir les opérations des centres de pneus et mécanique. C’est la firme CANARI Recrutement international, représentée par Karim Mouldi et Michel Pagano, qui a présenté le processus permettant de puiser dans ce bassin de travailleurs qualifiés.
En fait, il était important pour les organisateurs de démystifier la recherche, la validation et la préparation de l’accueil de ces travailleurs dans les entreprises canadiennes. Une note a aussi été apportée sur le gel du programme québécois des travailleurs étrangers, qui va limiter l’entrée de ces ressources sur la base de l’offre d’un salaire inférieur à 27,47 $ par heure.
Selon les responsables de cette agence de recrutement, ce changement dans le programme va obliger les gestionnaires d’atelier à bien évaluer leurs besoins et la valeur des postes à combler avant d’entreprendre toute démarche.
Le moment de s’amuser
Si le contenu des conférences, ateliers et présentations du congrès était riche et axé sur le développement des affaires, cette grande rencontre annuelle était aussi un point de rassemblement pour les marchands Point S et V1. Fidèle à sa tradition en matière de grands évènements exceptionnels, la direction de Point S Canada n’a lésiné sur aucun détail pour faire de cet évènement un séjour mémorable sous le soleil des Caraïbes.
Le complexe hôtelier choisi – Atelier Playa Mujeres, au Mexique – méritait pleinement ses cinq étoiles. Les congressistes ont pu profiter des installations, d’une sélection impressionnante de restaurants et de bars, et surtout se joindre à leurs collègues de partout au pays lors d’activités hautes en couleur.
En plus des fêtes et soupers thématiques organisés par Point S, les participants au Congrès pouvaient s’inscrire à des activités permettant de découvrir les beautés de ce pays tropical, ou de vivre de grandes aventures en mer.
« Ce Congrès a été l’occasion de faire une pause agréable avant la période de pointe, et de faire le plein d’énergie, a résumé Jean Novak à la fin de l’évènement. C’est aussi une rencontre où nous pouvons donner à nos marchands, partenaires et fournisseurs les détails sur notre stratégie de croissance. Et surtout, le Congrès nous donne l’opportunité de remercier nos marchands Point S et V1 pour leur loyauté et leur engagement envers la qualité, ce qui nous permet de nourrir une marque en santé. Ensemble, nous voulons faire de Point S le leader en pneus et mécanique du Canada. »
Une expertise internationale
Le président de Point S international, Fabien Bouquet, a pris le micro devant les congressistes pour tracer un portrait éclairant du marché mondial de l’automobile. En tant que dirigeant d’une entreprise dont le réseau comporte 6 500 centres Point S à travers le monde, il était la personne idéale pour expliquer comment chaque marchand pouvait bénéficier des meilleures pratiques déployées par ses collègues sur tous ces marchés.
M. Bouquet constate la bonne position des ateliers indépendants comparativement aux départements de services des concessionnaires dans l’offre d’entretien automobile. Il mentionne qu’à travers le monde, le modèle d’affaires des constructeurs automobiles change, ayant goûté à la vente directe lors de la pandémie et optant, sur plusieurs marchés, en Europe et en Asie principalement, pour cette pratique. Ainsi, les concessions en briques et en mortier cèdent leur place à de simples vitrines dans des centres commerciaux.
Cette tendance pourrait se traduire par plus de volume de travail pour les centres de services automobiles comme ceux du réseau Point S. Cela étant dit, le président de Point S international a indiqué qu’une des pistes de croissance à considérer pour les centres de pneus et mécanique est la diversification de l’offre de services. « Il y a une hausse de la demande des services d’entretien automobile, constate-t-il. Nous menons des essais sur divers marchés pour l’extension de notre offre, en validant l’ajout à nos centres de pneus et de mécanique des services d’esthétique ou de réparations légères de carrosserie. »
M. Bouquet a terminé sa présentation en offrant deux conseils aux marchands canadiens. Le premier est de miser sur la formation, surtout dans le contexte d’évolution constante des technologies automobiles. Il souligne que 700 ateliers du réseau mondial ont été certifiés pour la réparation et l’entretien de véhicules électriques. « Vous ne pouvez pas garder dans votre équipe des travailleurs qui ne sont pas à niveau sur les nouvelles technologies », a-t-il expliqué.
Il a ensuite conseillé aux gestionnaires d’atelier de prendre le temps d’analyser leur liste de clients afin de l’optimiser. Selon lui, il s’agit d’une ressource précieuse, souvent négligée, qui représente pourtant le cœur de l’entreprise. Qualifier ces clients et établir avec eux une communication constante est la formule gagnante pour s’assurer des baies de services occupées toute l’année.