La sécurité routière ne doit pas reposer uniquement sur nos épaules. Une inspection obligatoire serait bénéfique pour tous. Tout propriétaire doit faire faire une vérification mécanique complète de son véhicule routier tous les 6 ou 12 mois, selon le type de véhicule, afin d’obtenir une vignette de conformité attestant de la sécurité du véhicule. Cette vérification obligatoire est un moyen de s’assurer que les véhicules routiers sont sécuritaires en tout temps pour l’ensemble des usagers de la route.

Une réglementation, qui, hélas, ne s’applique pas à la majorité des véhicules qui entrent dans nos baies de services. Elle vise les taxis, véhicules d’urgence, poids lourds, et j’en passe. Qu’est-ce que cette omission implique de notre côté? Qu’il faut garder les yeux et les oreilles en mode inspection à chaque fois qu’un véhicule entre dans nos ateliers.

La sécurité routière fait partie de nos responsabilités en tant que professionnels, et c’est notre devoir d’informer le ou la propriétaire de l’état de son véhicule. Certes, une fois informé, on ne peut qu’espérer que le propriétaire prenne au sérieux les conséquences qu’un véhicule non sécuritaire peut avoir sur la route.

Des cas alarmants

La sécurité des véhicules routiers m’est venue en tête pour cet article lors d’une réparation un peu plus tôt ce printemps. Un nouveau client nous a confié une camionnette pour une fuite d’essence, qui, une fois sur le pont élévateur, nous a fait découvrir la déplorable condition de son châssis.

Comment un véhicule rouillé à ce point a-t-il pu continuer de rouler sur nos routes? Je n’en vois pas à toutes les semaines, mais je reste quand même étonné par leur nombre. Des rotules qui ne demandent qu’un dernier nid-de-poule pour retrouver leur liberté hors de leur logement, des tuyaux de freins rouillés au point d’avoir la solidité de ma dernière tranche de fromage suisse, des tableaux de bord aussi illuminés qu’un sapin de Noël et, pour finir, des moteurs et des transmissions qui réussissent tant bien que mal à garder un peu de liquides et de lubrifiants, au point de se demander s’il y en a plus à l’extérieur qu’à l’intérieur.

J’ai le plaisir de voir ma fille passer devant mon atelier en auto tous les matins. Et à chaque fois qu’elle passe, j’essaie de me convaincre qu’un jour, notre gouvernement mettra en place un programme d’inspection automobile obligatoire, pour qu’elle poursuive sa route encore longtemps, en toute sécurité.

Pourquoi ne pas clore sur un slogan très accrocheur que Katherine Levac nous répète dans les annonces de la SAAQ, « La sécurité routière, j’embarque ». Mon atelier aussi, et sans aucun doute, le vôtre aussi.