Le plus grand défi auquel les entreprises du marché secondaire automobile sont confrontées est, sans aucun doute, celui de la relève sous toutes ses formes.

C’est avec plaisir que j’assume maintenant la présidence de la division du Québec de l’AIA Canada. Pour moi, qui suis professionnellement engagé dans cette industrie depuis maintenant 12 ans, il s’agit du prolongement naturel de ma passion pour le secteur et surtout, pour les gens qui l’animent.

Je suis bien placé pour constater l’enjeu que représente la relève au sein de nos entreprises, étant moi-même un joueur actif au sein d’une PME familiale. Nous pensons relève, surtout dans nos ateliers avec lesquels nous cherchons à dénicher les jeunes talents capables de succéder aux vétérans et d’apporter leur expertise au développement de l’entreprise. L’arrivée constante de nouvelles technologies dans nos ateliers nous confronte au quotidien à la nécessité de nous adapter constamment et de mettre en valeur les connaissances et les habiletés de la génération montante au bénéfice de l’entreprise.

Mais cette relève doit également prendre la forme d’entrepreneurs de nouvelle génération, possédant des parcours professionnels ou des formations atypiques, capables de diriger ces ateliers et magasins avec une approche innovante. La complexité du secteur automobile aujourd’hui demande de véritables entrepreneurs.

Former et préparer la relève

Je sais aussi qu’il est parfois difficile pour nos ateliers de mécanique, carrossiers et centres de pneus, de trouver le temps de former l’équipe. Pourtant, encadrer et enrichir le développement de nos troupes est une formule gagnante pour attirer de nouvelles ressources et notamment, celles sur lesquelles nous pouvons déjà compter. En l’absence de relève familiale, qui peut dire si les prochains propriétaires de votre atelier ne sont pas déjà à votre service ?

Dans cette industrie fondée sur les relations humaines, je constate avec plaisir que plusieurs réseaux et fournisseurs se rendent disponibles pour aider nos gestionnaires à peaufiner leurs opérations, afin de les rendre plus rentables et attirantes.

Au sein de l’AIA Canada, il m’est facile de constater l’importance de travailler tous ensemble pour faire avancer les grands dossiers nationaux qui affectent notre secteur. Un pan de l’économie qui, au Québec, donne d’ailleurs du travail à 100 000 personnes.

Si je saisis la force de l’AIA Canada dans son pouvoir de représentation auprès des diverses instances gouvernementales, je vois aussi son rôle, tout aussi déterminant, à encourager la collaboration entre les joueurs de l’industrie. Nous devons nous faire un devoir de favoriser cette complicité. Et si je pense spécifiquement aux fournisseurs, aux grands réseaux de distribution et aux magasins, je tiens à leur rappeler, en toute amitié, que leur santé financière est directement liée à celle des ateliers.

Pour moi, l’AIA Canada est une organisation nationale qui regroupe tous les acteurs du secteur de l’entretien et de la réparation automobile, tout en défendant leurs intérêts communs sans favoritisme. Mais l’AIA Canada représente aussi, pour moi, une association qui doit se faire complice de sa première clientèle, à savoir les ateliers, afin de leur offrir non seulement son écoute, mais son soutien et son aide.