Au cours de 2024, nous avons vu des avancées dans le droit à la réparation, l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché et des transitions dans le leadership de l’industrie.
La fin de l’année est toujours un bon moment pour réfléchir et regarder ce qui s’est passé au cours des 12 derniers mois. À l’AIA Canada, 2024 s’est révélée être une année où des progrès considérables ont été réalisés. Nous avons observé un élan continu concernant le droit à la réparation, suite à notre victoire avec le projet de loi 29 au Québec l’année dernière. Nous continuons de travailler avec le gouvernement provincial pour créer un cadre réglementaire qui entrera probablement en vigueur au début de 2025. Nous constatons également des progrès au niveau fédéral, avec l’adoption par le gouvernement du Canada du projet de loi C-244, sur lequel l’AIA Canada s’est activement concentrée depuis de nombreuses années.
Une étape majeure
L’importance de cette étape ne peut être sous-estimée. Le projet de loi C-244 modifie la Loi sur le droit d’auteur, de sorte qu’il n’est plus illégal de contourner les mesures de protection technologique (MPT) à des fins de diagnostic, d’entretien et de réparation. Pour le secteur du marché secondaire de l’entretien automobile, c’est particulièrement important, car nous devons de plus en plus faire face à des mesures protectionnistes concernant les informations de réparation, mises en place par les fabricants d’équipement d’origine (FEO).
Bien que cela soit très encourageant, ce n’est que la première étape pour mettre en place une législation plus complète sur le droit à la réparation. Pour le gouvernement du Canada, le projet de loi C-244 sert de fondement et de précurseur à une législation ultérieure, il est donc très significatif que ce projet de loi soit adopté, car il symbolise un progrès vers une législation plus équitable sur le droit à la réparation pour notre industrie.
Focus international
Outre les efforts nationaux, l’AIA Canada a également été active sur la scène internationale concernant le droit à la réparation. À Automechanika Frankfurt cette année, j’ai eu le privilège de présenter lors d’une réunion des associations industrielles mondiales sur ce sujet. Nous avons reçu des contributions des États-Unis, du Canada, ainsi que de l’Australie et de l’Afrique du Sud. Un point clé de cette réunion était que nous comprenons tous ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas en matière de droit à la réparation. Cela nous aide à apprendre collectivement quel type de législation est susceptible d’être efficace pour le secteur de l’entretien automobile et ce qui ne l’est pas. De plus, cela offre également l’opportunité à nos nations respectives de comprendre à quels types de tactiques nous sommes confrontés ainsi que la position de nos différents gouvernements sur l’accès aux données.
Bien que lors de la réunion, ce soient ces quatre pays qui aient présenté leurs conclusions, il y avait un large éventail de participants incluant de nombreux pays d’Europe et d’Amérique du Sud, ainsi que l’Inde et le Mexique.
Sur un autre front, nous avons également observé des changements supplémentaires dans le secteur de l’entretien automobile ici au pays. L’un d’entre eux a été l’entrée d’organisations américaines dans l’espace de distribution des pièces, notamment l’acquisition de Vast Auto Distribution par O’Reilly Auto Parts. Nous avons également vu un réalignement concernant d’autres acteurs au Canada, notamment CARQUEST et WORLDPAC. Cela représente un changement significatif dans le paysage de la distribution des pièces et l’AIA Canada continuera de surveiller ces changements et de défendre les intérêts de l’industrie canadienne de l’entretien automobile pour garantir des pratiques équitables sur notre marché. Nous observons également des transitions dans le leadership, et il est encourageant de voir les membres de notre Communauté des jeunes professionnels du secteur de l’entretien automobile (YPA) assumer de plus en plus des rôles de leadership importants dans notre industrie, reflétant le changement générationnel de propriété et de prise de décision qui se produit dans le secteur canadien de l’entretien automobile.
Regard vers l’avenir
Alors que nous entrons en 2025, il y a encore des vents contraires à l’horizon. L’un des principaux est la pénurie de main-d’œuvre à laquelle notre industrie continue de faire face. Bien qu’il n’y ait pas de solutions rapides, nous continuons de travailler pour attirer de nouvelles personnes dans l’industrie avec des programmes d’exploration de carrière. Ces types d’initiatives sont essentiels pour nous assurer d’attirer les bonnes personnes, offrir des opportunités de perfectionnement des compétences et aider à assurer l’avenir de cette industrie dynamique et passionnante.