Comme vous pourrez le constater dans cette chronique, les systèmes de climatisation automobile sont durement mis à l’épreuve durant nos quatre saisons.
Au cours de l’année, quatre mois demanderont aux systèmes de climatisation des véhicules de fonctionner à des températures allant de moyennes à extrêmes. Pendant cinq autres mois, le climatiseur se consacrera au dégivrage du pare-brise et des vitres. Et le reste du temps, il sera en dormance, pour ainsi dire. Cette alternance sera déterminante sur la longévité des composantes.
Il faut savoir que l’aspect technique de ce système est plutôt méconnu de votre clientèle, et qu’il risque de représenter une source d’insatisfactions. Je rappelle donc l’importance de bien informer vos clients sur les points de vérification qui seront réalisés afin d’obtenir le diagnostic escompté, selon le type de forfait.
Malheureusement, en climatisation automobile, on ne peut pas s’attendre à obtenir un résultat parfait dès la première vérification. C’est une opération délicate qui demande à être bien expliquée au départ par le conseiller au comptoir. Elle doit être menée par un technicien possédant les compétences nécessaires et un certificat de qualification environnementale en halocarbures.
La plupart des forfaits sont basés sur une garantie de résultats limités, et non sur une garantie de bon fonctionnement à long terme. C’est ce que le client doit comprendre dès le départ, car il s’attend à un résultat. Et lorsque l’on parle de résultat, il faut en établir les règles dès l’arrivée du client. Il ne fera pas toujours la différence entre un entretien et un diagnostic, surtout s’il doit revenir à l’atelier parce que le système n’est plus aussi performant qu’il le désire.
Un système qui fuit
La température, perçue uniquement à l’aide d’un thermomètre, n’indiquera pas si le système est fonctionnel à 100 %. La réalisation d’un diagnostic de climatiseur passe par l’analyse des données comparées à la charte de pression et de température répondant aux spécifications du constructeur. Elle découle aussi des ajustements des volets de distribution d’air et de l’état général des composantes. La lecture de toutes ces données permet d’émettre des hypothèses pour résoudre un problème. Je recommande par conséquent fortement à nos techniciens de faire tous ces tests en utilisant la charte du constructeur du véhicule.
Dans un autre ordre d’idée, la majorité des fuites mineures ne peuvent-être détectées immédiatement. Remplir le système de réfrigérant en espérant régler le problème, c’est l’équivalent de remplir un baril percé. Pour l’atelier, la perte de fluide frigorigène égale une perte d’argent liquide. Il faut identifier la source de la fuite. Pour ce faire, la technique bien connue et simple d’ajout de colorant UV est incontournable.
Mettre cartes sur table
En résumé, si vous accueillez un client pour l’entretien d’un système de climatisation, posez des questions, expliquez et établissez une liste des contrôles qui seront effectués, identifiez-en les étapes. Puis, remettrez-lui une copie. Il faut surtout qu’il comprenne que de trouver le problème, c’est une étape, et que de le solutionner, c’en est une autre. Et qu’un entretien préventif tombe dans une toute autre catégorie.
Le domaine de la climatisation automobile est devenu complexe. Le climatiseur est plus qu’un simple accessoire de confort. Il assure aussi la sécurité du conducteur par saison froide ou lors des changements de températures brusques en désembuant le pare-brise.
Je pourrais d’ailleurs consacrer une chronique uniquement sur le rôle très important qu’il joue dans la gestion thermique des batteries de véhicules hybrides et électriques. Cela dit, ces entretiens et réparations exigent un niveau de compétences supérieur de la part du technicien, et une écoute active et empathique du conseiller envers le client.