Depuis qu’il occupe le poste de directeur de l’École des métiers de l’équipement motorisé de Montréal, Mario Héroux a multiplié les efforts pour se rapprocher des besoins de l’industrie.
L’École des métiers de l’équipement motorisé de Montréal (EMEMM) est le plus important centre de formation professionnelle du secteur de l’automobile de tout le Québec. À sa tête depuis quatre ans, Mario Héroux a été aux premières lignes de nombreux changements qui visent autant la clientèle estudiantine que les entreprises du marché secondaire de l’automobile.
« Évidemment, au cours des dernières années, l’École s’est engagée dans le virage électrique, explique le directeur de l’EMEMM. Nous avons formé nos enseignants en conséquence et porté la formation, à l’origine de 105 heures, à 645 heures. Ce volet est important, car il est un levier dans nos relations avec les ateliers de réparation automobile, mais aussi avec les concessionnaires qui proposent ces véhicules de nouvelle génération. »
M. Héroux a pu constater aussi l’impact positif de la révision du programme de formation en carrosserie. Les ateliers qui intègrent les nouveaux diplômés les considèrent mieux formés et préparés aux nouveaux processus de réparation.
Le programme de mécanique automobile est présentement en révision et devrait donner d’aussi bons résultats.
Recrutement
Dans un contexte où le marché du travail frise le plein emploi et où toutes les entreprises courtisent les rares ressources humaines, le recrutement de nouveaux étudiants ne va pas de soi.
« Devant cette situation inquiétante pour nous au chapitre des inscriptions, nous avons dû repousser certains programmes, explique M. Héroux. Toutefois, nous travaillons aujourd’hui avec des firmes spécialisées pour aller chercher des étudiants à l’étranger pour compléter nos cohortes. »
Le directeur en profite pour mentionner qu’il serait plus stratégique d’inclure et de prioriser le recrutement d’étudiants dans les métiers de l’automobile lors des missions de recherche de travailleurs à l’étranger.
L’École travaille étroitement avec l’industrie pour attirer des candidats et mousser les métiers de l’automobile. Il existe des liens de proximité aussi en matière de fourniture d’équipements ou encore de véhicules, parfois neufs, parfois accidentés, permettant aux étudiants de se faire la main sur les plus récentes technologies.
Innovation et flexibilité
Au lendemain d’une pandémie qui a bousculé bien des façons de faire, dont la diffusion de la formation, certains outils ont été conservés pour offrir davantage de flexibilité aux étudiants.
Par exemple, l’École donne actuellement les formations en Ventes de pièces et Conseil technique en individualisé et à distance. Cette année, elle développe le programme de Mécanique de véhicules de loisir et d’équipements légers pour offrir une formation en formule individualisée dès l’an prochain. « Les métiers de l’automobile demandent un apprentissage sur place, avec des travaux pratiques. Toutefois, il est possible de se montrer flexibles », précise M. Héroux.
La mise en place de la formule travail étude, où l’apprenant peut tout de suite mettre en pratique les notions apprises à l’École dans un milieu de travail s’avère aussi un beau succès.
« D’un côté nos étudiants peuvent tout de suite voir dans quel milieu de travail ils seront appelés à s’intégrer après leur diplomation, explique le directeur. Et pour l’employeur c’est l’occasion de bien connaître ces candidats et de mettre en branle l’opération charme pour les conserver dans leur équipe. »