Ils arrivent, mais êtes-vous prêts ?
Saviez-vous que d’ici 2030, le gouvernement fédéral souhaite que 40 % des nouveaux véhicules soient électriques ? Lorsque nous avons entendu ces chiffres, nous savions que cela nécessiterait un engagement très important de la part des équipementiers automobiles, en plus du Programme d’infrastructure pour les véhicules à émissions zéro (PIVEZ) du gouvernement du Canada. Il s’agit d’une initiative de 680 millions de dollars qui prendra fin en 2027 et dont l’objectif est de remédier au manque de stations de recharge et de ravitaillement au Canada. À l’heure actuelle, cela reste l’un des principaux obstacles à l’adoption des VÉZ. Le PIVEZ vise à remédier à cette situation en augmentant la disponibilité des possibilités de recharge et de ravitaillement en hydrogène localisées là où les Canadiens vivent, travaillent et se divertissent.
Investir dans l’entreprise
Les chefs d’entreprise qui veulent garder une longueur d’avance savent que pour développer leur entreprise, ils doivent investir dans celle-ci. Il faut donc se demander qui est la personne la plus importante dans votre entreprise. Est-ce votre personnel sur lequel vous comptez chaque jour pour garder vos portes ouvertes et faire revenir vos clients ? Si c’est le cas, investissez-vous dans votre personnel en lui faisant suivre des formations et si non, pourquoi ? Trop souvent, nous entendons : « Je ne peux pas me permettre de priver mon technicien de son poste pour la journée, ou cela me coûte trop cher. » Considérez ceci : Si vous envoyez votre technicien en formation pendant un ou deux jours, il se peut qu’il ne travaille pas dans l’atelier pendant cette période. Mais ce que vous gagnez en les envoyant en formation vaut bien plus que quelques jours d’absence. Supposons que vous envoyiez un technicien en formation pour suivre l’évolution de la technologie automobile et qu’il revienne avec de nouvelles compétences qui lui permettent de diagnostiquer, d’entretenir et de réparer les véhicules hybrides et électriques. Cet investissement dans la formation se traduit souvent par plus de dollars dans votre poche. Si l’atelier du coin ne dispose pas des outils, de l’équipement ou des techniciens nécessaires pour travailler sur les VÉ, cela vous donne l’occasion de vous faire connaître en annonçant que vous êtes certifié VÉ et que vos techniciens ont la formation et les compétences nécessaires pour travailler sur ces véhicules.
Déjà en train d’acheter des VÉ
N’oubliez pas que 40 % des nouveaux véhicules devraient être des VÉ d’ici à 2030, soit dans huit ans seulement. Les consommateurs achètent déjà ces véhicules aujourd’hui et la liste d’attente ne les dissuade pas d’en acheter un, même s’ils doivent attendre un an pour recevoir leur nouveau véhicule.
Les prix de l’essence et de l’alimentation augmentent, ce qui m’amène à la question suivante : Pourquoi n’augmentez-vous pas votre taux horaire ? Si vous avez investi dans votre équipement, vos outils, votre personnel, la formation et vos infrastructure informatique, pourquoi avez-vous peur d’augmenter votre taux horaire au niveau où il devrait être ? Les tarifs des concessionnaires ont tendance à être beaucoup plus élevés que ceux des ateliers indépendants, alors que ces derniers ont les mêmes connaissances, sinon plus, et que nous n’avons pas la même valeur que les grands. Il est temps que nous réalisions que nous sommes des professionnels et que nous devons facturer notre temps en conséquence.
Que pensez-vous qu’il se passera si le consommateur se rend à l’atelier au coin de la rue plutôt qu’au vôtre parce que vos techniciens ne sont pas qualifiés pour entretenir correctement leur véhicule ? Lorsque vous investissez dans des équipements et des outils, vous devez également investir dans les connaissances afin que vos techniciens puissent les utiliser au mieux et réparer les véhicules modernes d’aujourd’hui.
Lorsqu’un consommateur dépense jusqu’à 120 000 $ pour un véhicule, il ne veut pas que n’importe qui s’en occupe, qu’il s’agisse d’un véhicule traditionnel à essence ou d’un véhicule électrique.
Certains signes indiquent que nous sommes sur une trajectoire de croissance importante pour les VÉ et ces véhicules nécessitent toujours un entretien, notamment des freins, des pneus, de la suspension et des filtres à air de la cabine. De plus, en investissant dans des systèmes de recharge, à l’intérieur des baies et à l’extérieur de l’atelier, nous pouvons accueillir correctement les clients équipés de VÉ et avoir la possibilité de gagner des revenus supplémentaires en proposant la recharge dans l’atelier de réparation après les heures de travail et pendant les week-ends.
L’âge du parc automobile ne cesse d’augmenter et, avec l’arrivée de nouveaux types de véhicules, les constructeurs et leurs concessionnaires ne peuvent pas tous les entretenir. C’est pourquoi les fournisseurs du marché secondaire ont une occasion unique de développer leur activité traditionnelle, mais aussi de s’emparer d’une part importante du gâteau des VÉ.
Diane Freeman est présidente de l’Automotive Aftermarket Retailers of Ontario (AARO). Vous pouvez la joindre à [email protected].