Pièce névralgique au bon fonctionnement du moteur, la bougie d’allumage est trop souvent négligée.
La nature et la composition des bougies d’allumage ont évolué au même rythme que le développement des moteurs modernes. Les contraintes auxquelles elles sont exposées ne sont plus les mêmes et les fabricants, travaillant souvent de concert avec les constructeurs automobiles, ont mis au point des pièces plus efficaces et durables.
Pour l’atelier, le remplacement des bougies, souvent entre de très longs intervalles, permet souvent d’offrir aux clients des pièces promettant une meilleure performance et une durabilité accrue.
« Il ne faut pas systématiquement remplacer une bougie par la pièce qui était montée d’origine sur le véhicule, explique Kevin Miller, directeur de produits chez Auto Lite. Le conseiller technique doit être au courant des diverses technologies pour éduquer son client. Par exemple, surtout dans les marchés où les hivers sont rigoureux, s’il est possible de remplacer des bougies à technologie platine avec une bougie iridium le moteur démarrera plus facilement par grands froids. Il ne faut surtout pas aller vers la pièce moins chère qui n’offrira pas les mêmes performances. »
Rigueur dans le choix
Comme le précise M. Miller, le site autolite.com permet d’ailleurs d’identifier les différentes pièces qui peuvent être utilisées sur un véhicule donné. « Il faut être rigoureux pour installer la bougie conçue pour la gamme de chaleur d’opération du moteur, car les moteurs modernes travaillent à des températures élevées. Notre entreprise a aussi fait des efforts pour rendre le remplacement plus simple en développant des bougies pouvant s’adapter à plusieurs familles de véhicules. »
Walter Rulli, gérant de territoire pour le fabricant NGK, mentionne aussi l’évolution des bougies au fil des ans et comment leur conception s’est adaptée à des conditions exigeantes. « Il n’y a pas si longtemps, on changeait les bougies aux 20 000 kilomètres alors qu’aujourd’hui, une bougie à l’électrode en iridium durera de plus de 140 000 kilomètres. Il faut savoir que même si les bougies sont de plus longue durée et que le constructeur recommande des remplacements beaucoup plus espacés, il est utile de jeter un coup d’œil sur leur condition lors des inspections. Une bougie en mauvais état peut indiquer des problèmes plus importants dans le moteur. »
Une grille de sélection
Le fournisseur NGK présente aussi une grille de remplacement pour tous les véhicules sur ngksparkplugs.ca, où le technicien pourra voir quelles pièces peuvent remplacer avantageusement la pièce d’origine. Le site indique aussi les intervalles de remplacement recommandés par le constructeur. « Le site est conçu pour ne pas offrir de produits de qualité inférieure à la pièce montée d’origine, explique M. Rulli, ce ne serait pas rendre service au consommateur. Il est d’ailleurs souvent possible de proposer des bougies de qualité supérieure qui vont avoir un effet positif sur la performance du moteur, notamment sur le démarrage.
Plusieurs consommateurs sont sensibles au prix des réparations et ne voudront pas payer pour le remplacement par une bougie d’origine dispendieuse. « C’est pour répondre à cette préoccupation que nous avons développé la famille de bougies ruthénium, précise M. Rulli. C’est une excellente option. La bougie présente des caractéristiques qui équivalent à celles de la pièce d’origine à un prix plus abordable. »
Nos experts s’entendent pour dire que les techniciens doivent prendre le temps de vérifier les périodes de remplacement des bougies, analyser les besoins de leurs clients et bien sélectionner la pièce qui pourrait améliorer la performance de leurs véhicules.