L’entreprise allemande Bosch Automotive a mis la table concernant les enjeux du marché secondaire lors d’une présentation dans le cadre du salon Automechanika virtuel de Frankfort le 14 septembre dernier.
Il s’agissait de la première d’une série de présentations du fournisseur européen de pièces de remplacement et d’outils de diagnostic et de calibration. D’une approche plus englobante, elle mettait la table pour des présentations plus techniques.
Manfred Baden, président du comité de la division du marché secondaire et Thomas Koch, à la tête du département des ventes en Europe centrale pour Bosch Automotive Aftermarket ont expliqué les grands enjeux auxquels sont et seront confrontés les ateliers indépendants de mécanique et carrosserie.
« Évidemment nous sommes très impliqués auprès des constructeurs automobiles, explique M. Koch. Mais ce qui est important pour nous, c’est de nous assurer d’accompagner les ateliers de mécanique indépendants pour qu’ils soient en mesure d’adapter leurs outils de diagnostic et de réparation pour suivre les nouvelles technologies de connectivité, d’automatisation et d’électrification. »
Le droit de choisir
Très intéressant d’entendre les représentants de cette multinationale insister sur le fait que selon eux, le consommateur doit conserver le droit de faire réparer son véhicule là où il le souhaite.
« Notre défi est de faciliter l’accès aux données des véhicules, tout comme aux processus de réparation des constructeurs et aux entretiens recommandés pour les ateliers du marché secondaire », a expliqué à son tour M. Baden.
Mentionnons que Bosch possède, depuis maintenant 100 ans, des ateliers indépendants de réparation automobile en Europe, ce qui lui donne un lien direct sur les réalités des spécialistes de la réparation.
Au fil des ans Bosch a développé une multitude d’outils de diagnostic innovants. M. Baden mentionnait durant sa présentation que des comparatifs ont été faits entre un atelier qui utilise une approche conventionnelle et un qui utilise les plus récents outils de diagnostics à technologie intuitive pour réaliser qu’on y réduisait de 43 % le temps consacré au diagnostic et à la réparation.
Diagnostic simplifié
D’ailleurs Bosch profitait de sa présence au salon Automechanika pour lancer sa plus récente évolution de sa plateforme de diagnostic ESI (tronic) donnant accès aux informations sur 90 000 modèles de véhicules venant de 150 marques.
« Nous y trouvons aussi un million de dossiers d’expérience partagée entre ateliers face à diverses situations de diagnostic et de réparation », précise M. Baden.
Ce dernier poursuit en indiquant que Bosch va poursuivre le développement d’outils permettant de simplifier le travail des techniciens en atelier.
« La nouvelle génération de techniciens aime travailler avec des outils numériques, constate-t-il. Mais force est de constater que face à la complexité croissante des automobiles il devient de plus en plus difficile de trouver du personnel qualifié. C’est pourquoi nous misons sur des technologies intuitives. »
ADAS
Le même travail de simplification s’applique dans le secteur des systèmes avancés d’aide à la conduite (ADAS).
« Quand on pense qu’il peut y avoir une quarantaine de capteurs, caméras et autres radars sur une voiture, on comprend la complexité de l’entretien et de la réparation, constate M. Koch. Le simple remplacement d’un parebrise demande souvent une calibration. Et comme fournisseur de solutions, nous devons constamment nous mettre à jour pour accompagner les ateliers, que ce soit pour les caméras à 360 degrés ou pour l’ajustement des lidars. »
La compagnie Bosch était loin d’être la seule à proposer du contenu intéressant lors de cette édition du salon Automechanika.
Nous y reviendrons sur la plateforme autosphere.ca durant les prochains jours.