L’accès à l’information et l’investissement dans la formation sont essentiels pour l’avenir de notre industrie.
La formation des techniciens dans notre secteur est un sujet à plusieurs niveaux. Ce n’est pas aussi simple que de proposer des cours.
Il n’existe pas d’obligation de formation continue pour notre métier, et la responsabilité de la formation incombe au technicien et au propriétaire de l’atelier.
Pendant des années, l’accès aux bons outils et logiciels a constitué un obstacle majeur à l’entretien des véhicules.
Si cette question demeure, le problème est encore aggravé par le manque de formation disponible et par un écart croissant dans les connaissances des techniciens.
Après tout, avoir le meilleur outil du marché n’a pas de sens si le technicien qui l’utilise ne sait pas ce qu’il fait.
Alors que les produits que nous réparons continuent de changer et de progresser sur le plan technologique, les techniciens prennent du retard dans les compétences essentielles de diagnostic et d’entretien.
Formateurs qualifiés
Pour un secteur qui se targue d’être innovant et de progresser sur le plan technologique, le secteur de la réparation après-vente accuse un retard considérable.
Si le programme de formation des techniciens de maintenance automobile a besoin d’être révisé, le revers de la médaille est de savoir s’il existe des formateurs qualifiés pour répondre aux besoins du programme.
Le gouvernement a décidé de rendre obligatoire la vente de véhicules électriques, mais les connaissances et la formation des techniciens chargés de les réparer restent insuffisantes.
Le manque d’accès aux informations sur les réparations des fabricants d’équipements d’origine constitue également un problème pour les formateurs qualifiés.
C’est un tout autre sujet, bien qu’incroyablement pertinent. Comment former des formateurs qualifiés si nous n’avons pas accès aux bonnes informations ?
Formation centralisée
Notre secteur bénéficierait d’un répertoire de formation centralisé où les cours de différents prestataires seraient répertoriés.
L’Automotive Aftermarket Retailers of Ontario (AARO) travaille actuellement sur cette question.
J’ai entendu des propriétaires d’ateliers dire que leurs techniciens ne cherchaient pas à se former, comme s’ils n’étaient pas intéressés.
En vérité, je me demande dans quelle mesure c’est parce que les techniciens se sont découragés après avoir essayé tant de fois sans trouver les bonnes informations.
Imaginez avoir un calendrier central où vous pourriez trouver les cours disponibles pour tout type de formation automobile.
De plus, cela serait avantageux pour les jobbers qui facilitent la formation pour attirer des magasins qui, normalement, n’achèteraient pas chez eux.
Gestion de la formation
Le suivi du parcours de formation d’un employé est important pour le magasin, car il envoie un message clair : le développement de la carrière est important, l’employé est précieux pour le magasin et l’entreprise reste adaptée à l’évolution de la technologie sur le marché.
Gérer les besoins en formation d’un employé demande beaucoup de temps et tous les propriétaires de magasins n’ont pas cette capacité.
Une option serait d’externaliser la gestion de la formation des employés, de la même manière que d’autres fonctions RH sont sous-traitées, comme la paie ou le recrutement.
Cela permettrait à l’employeur de gagner du temps et de s’assurer que le personnel reçoit la formation dont il a besoin.
Le secteur a besoin d’une voix unifiée pour continuer à plaider en faveur du changement auprès du gouvernement.
Soutenez votre association provinciale afin qu’elle puisse défendre vos intérêts.
Le marché des pièces de rechange a toujours bénéficié d’une période de grâce de quelques années avant de commencer l’entretien régulier des nouveaux véhicules.
Profitons de ce moment pour planifier la formation et le développement afin que notre personnel soit prêt pour ce qui l’attend.
Emily Chung est propriétaire d’AutoNiche (un atelier de réparation automobile à Markham), technicienne de service automobile agréée, rédactrice automobile et professeure à l’Automotive Business School of Canada (Georgian College).