Au début du mois de mai se tenait la huitième édition du Salon du véhicule électrique de Montréal (SVEM). En raison des travaux en cours au stade olympique, la fête s’est déroulée dans l’enceinte du Stade IGA, au parc Jarry, où les vedettes mondiales du tennis électrisent les foules chaque été.
Un contexte défavorable
Pour la première fois dans l’histoire de l’événement, l’ambiance n’était pas autant à la fête. Lorsque l’édition de cette année a été confirmée en avril 2024, les organisateurs ne pouvaient pas se douter que la subvention du fédéral serait sabrée de façon abrupte comme elle l’a été en janvier 2025, sans compter que le programme Roulez vert du gouvernement du Québec a été suspendu au même moment, avant de revenir le 1er avril dernier, avec une diminution des rabais, comme cela avait été préalablement annoncé.
Ajoutez à cela l’incertitude concernant les tarifs de 25 % de Donald Trump appliqués sur les importations de véhicules aux États-Unis, et aux mesures de rétorsion du gouvernement canadien pour comprendre que le contexte était tout sauf favorable pour assurer le succès du salon.
Malheureusement, au moment d’écrire ces lignes, personne n’avait retourné nos demandes d’informations concernant le nombre de visiteurs pour cette édition 2025. Il est clair qu’on ne s’empresse pas de partager des chiffres qui ne s’annoncent pas reluisants. Tous les intervenants à qui nous avons parlé nous ont mentionné la même chose ; c’était plutôt tranquille sur le plancher.
L’an dernier, 31 618 personnes avaient franchi les tourniquets.
Plus de modèles que jamais
Malgré le contexte, il y avait quand même des choses intéressantes à se mettre sous la dent, à commencer par le nombre de modèles à découvrir sur place, soit 87, provenant de 15 constructeurs. C’était plus que les 69 de l’année dernière, qui étaient répartis à travers 23 fabricants. Certains produits étaient même tout frais, comme le Cadillac Vistiq dont le lancement médiatique est prévu pour la mi-mai.
De son côté, le CAA-Québec a organisé des essais routiers de 29 véhicules différents, dont le nouveau ID.Buzz de Volkswagen. Celui-ci s’est d’ailleurs avéré le 2e plus populaire derrière le Volvo EX30 auprès des 2361 personnes (conducteurs et passagers) qui ont pris la route.
La mobilité électrique
Enfin, il ne faut pas oublier que le Salon du véhicule électrique est aussi celui de la mobilité électrique. Ainsi, des kiosques consacrés à des vélos, à des voiturettes ou à des bornes de recharge étaient également accessibles aux visiteurs, tout comme quantité de conférences portant sur des sujets variés comme la recharge à domicile, la réalité des immeubles à logement pour ceux qui souhaitent effectuer une transition électrique, ou simplement des conseils pour choisir le modèle qui répond à leurs besoins.
L’avenir ?
Avec une année plus difficile, la question se pose concernant l’avenir du SVEM, considérant que ce dernier est désormais la propriété du SIAM (Salon International de l’auto de Montréal). On évaluera assurément le tout au cours des prochaines semaines et nous verrons bien quelle décision sera prise.
Ce qu’il ne faudrait pas remettre en cause toutefois, c’est la transition électrique. Les constructeurs sont toujours commis en ce sens, malgré les embûches présentées par le contexte actuel.