Après un ralentissement des ventes de véhicules neufs au Canada au cours des deux derniers trimestres, le marché du véhicule neuf a repris du poil de la bête en novembre et a augmenté ses ventes de 2,4 % par rapport à octobre, d’après le rapport mensuel sur l’automobile de la Banque Scotia.
L’industrie canadienne de l’automobile poursuit en novembre sur sa belle lancée entamée en octobre dernier. En effet, après une période de régression entre les mois de mai et septembre 2024, le nombre de ventes de véhicules neufs a bondi de 3,5 % en octobre par rapport à septembre, une augmentation record d’un mois à l’autre pour l’année en cours.
Malgré un taux de chômage à la hausse, la vente de véhicules neufs a continué de grimper aussi en novembre au Canada. Au cours du dernier mois, le taux annuel désaisonnalisé (SAAR) s’est hissé à 1,89 million d’unités, représentant le meilleur résultat observé pour le mois de novembre depuis 2017.
Ainsi, on remarque que la diminution du taux directeur de la Banque du Canada a su stimuler les ventes dans l’automobile, ayant baissé de 3,75 % à 3,25 % le 11 décembre dernier. On peut donc s’attendre à ce que l’automobile continue sa progression vers les résultats observés avant la pandémie.
Toutefois, l’augmentation constante du taux de chômage pourrait couper l’herbe sous le pied de l’industrie de l’automobile, ayant atteint 6,8 % en novembre 2024, un sommet depuis 2021. De plus, la récente mise au pouvoir de Donald Trump risque elle aussi de mettre des bâtons dans les roues pour l’automobile au Canada, ce dernier ayant exprimé la volonté d’appliquer de nouveaux tarifs sur les importations en provenance des États-Unis.
Il ne faut donc pas se réjouir trop vite face à ces résultats encourageants avancés par le rapport de la Banque Scotia, car 2025 risque d’être une année très volatile pour l’industrie automobile au pays.
Des résultats encore plus encourageants ailleurs dans le monde
Aux États-Unis, en novembre, l’industrie de l’automobile a atteint son plus haut taux annuel désaisonnalisé depuis mai 2021, soit 16,5 millions d’unités vendues. Conséquemment, on a aussi observé une réduction de l’accumulation des réserves de véhicules dans les cours des concessionnaires américains, poursuivant la tendance à la baisse dans ce créneau.
On remarque donc que chez nos voisins du sud, l’industrie automobile est en train de retrouver sa splendeur pré-pandémie : il y a moins de véhicules dans les stationnements des concessionnaires et les ventes augmentent.
Ainsi, avec un taux de chômage de seulement 4,2 % en novembre et une réduction du taux directeur de 0,75 point de base depuis septembre (de 5,5 % à 4,75 %), les États-Unis semblent se trouver sur le bon chemin, et le rapport de la Banque Scotia prévoit que le nombre de véhicules vendus en sol américain augmentera d’environ un million en 2025 comparé à 2024.
Ensuite, en Europe, 14 des 15 pays mis à l’étude par la Banque Scotia ont observé une augmentation de leurs ventes en novembre, et c’est l’Allemagne qui s’est positionnée en chef de file avec une augmentation de son taux annuel désaisonnalisé de 12 % entre octobre et novembre.
Et en Asie, le mois de novembre a aussi été très bénéfique pour l’automobile comparé au mois d’octobre avec une augmentation moyenne de 6,1 %. C’est toutefois l’Inde qui a présenté la meilleure performance du mois avec une augmentation de 10,5 %.
Finalement, le rapport de la Banque Scotia conclut en prévoyant une croissance mensuelle moyenne du taux annuel désaisonnalisé de 3,3 % à travers le monde, un bon résultat compte tenu de l’instabilité économique actuelle qui sévit à travers le monde.