Parler formation à nos lecteurs semble équivalent à leur confirmer un rendez-vous au dentiste. Et pourtant.
Je sais que plusieurs entreprises du domaine automobile ont une politique structurée en matière de formation. Certaines comptent sur leur propre centre de formation ou encore sur les programmes d’accompagnement des constructeurs automobiles ou, pour le marché secondaire, sur l’offre de leur bannière.
Si l’offre est là et que des entreprises n’ont pas besoin de se faire tirer l’oreille pour inscrire leurs gestionnaires, représentants, conseillers et techniciens, bon nombre ne trouvent ni le temps ni la pertinence de perdre un membre de l’équipe pour quelques heures, voire quelques jours, pour l’envoyer en formation.
Deux articles portent sur ce sujet dans la présente édition. Un détaille les programmes de formation offerts par les associations de concessionnaires à leurs membres. Si, du côté technique, les concessionnaires sont bien supportés par les constructeurs pour la mise à jour des connaissances de leurs mécaniciens, les associations viennent appuyer les équipes de direction et de vente dans le développement de leurs propres habiletés.
Les effets positifs
Pour le marché secondaire, nous avons pris une autre approche. Passant de la théorie à la pratique, nous avons parlé avec des gestionnaires d’ateliers de mécanique pour savoir concrètement ce que la formation représentait pour eux en matière de retour sur l’investissement. Je n’en dirai pas plus, vous irez lire l’article en page 48.
Selon ma propre expérience, que ce soit dans le cadre d’un cours structuré, de congrès où sont invités des conférenciers de haut calibre ou lors de webinaires, je retrouve systématiquement les mêmes visages, à quelques heureuses exceptions près. Ces gens, je ne les entends pas se plaindre du marché difficile ou encore du manque de reconnaissance de leur employeur, s’ils sont salariés.
Et je constate à l’inverse que les entreprises qui en bénéficieraient le plus ne sont pas là. La formation est la clé du succès en cette période où l’évolution des attentes des clients se combine à l’étourdissante avancée des technologies pour pousser sur les lignes de côté ceux qui la boudent.