La reprise graduelle des salons de l’auto représente une excellente nouvelle pour toute l’industrie automobile canadienne.
J’écris ces lignes alors que nous sommes en pleins préparatifs pour le Salon international de l’auto de Québec, qui se déroulera du 7 au 12 mars au Centre des foires de Québec. Oserais-je parler d’engouement et d’effervescence ? Sans aucun doute. Les consommateurs ont soif de cet évènement où ils pourront voir, toucher et surtout en apprendre plus tout en comparant les divers modèles présentés sur le marché.
Ce n’est une surprise pour personne de souligner que certains constructeurs ou concessionnaires se font tirer l’oreille, profitant d’un contexte très particulier qui favorise les ventes sans grands efforts de promotion. Pour moi, les absents à ces salons populaires commettent une grave erreur.
Les consommateurs ont l’embarras du choix. Si certains viennent confirmer sur le plancher des salons leur préférence pour un achat dans les prochains mois, la plupart viennent découvrir, après un hiatus de trois ans, ce que l’industrie automobile a de plus excitant à leur offrir dans le but d’un achat éventuel. Ne pas être sur place, c’est laisser le devant de la scène à des concurrents qui se présenteront sous leur meilleur jour pour présenter leurs modèles et établir un contact personnel avec une clientèle intéressée.
Que va-t-il arriver quand les cours des concessionnaires vont se remplir et que les consommateurs, dont les ardeurs seront refroidies par des taux d’intérêt en hausse vont hésiter avant d’effectuer une si importante dépense ? Se faire connaitre, glisser sa marque dans l’esprit des visiteurs des salons, c’est faire briller une image commerciale pour aujourd’hui, mais surtout pour demain.
La reprise des salons automobiles dans les grands centres tout comme en région, c’est de remettre notre industrie, la seconde en importance après la construction, à l’avant plan. Une belle occasion aussi de faire rayonner les métiers de notre domaine et de montrer à une nouvelle génération comment elle peut y construire une brillante carrière.
Je comprends que le changement des habitudes de consommation a été accéléré par la pandémie et que bien des gens font leur magasinage en ligne. Toutefois, la vaste majorité veulent voir et essayer un véhicule avant de l’acheter. On constate parallèlement que la visite en concession s’est essoufflée. Raison de plus pour les constructeurs et leurs concessionnaires de profiter de ces salons pour briller alors que les visiteurs sont dans un état d’esprit ouvert et favorable.
On a beau dire, rien ne vaut un salon de l’auto pour que le consommateur renoue avec l’émotion vive de découvrir sa prochaine voiture !