En avant toute !
Nous pouvons passer notre temps à nous inquiéter de l’économie, ou nous pouvons nous concentrer sur le présent…
Nous sommes nombreux à être préoccupés par l’économie. Plus précisément, nous nous interrogeons tous sur l’éventualité d’une récession. Sommes-nous en train d’en vivre une ? Devons-nous en craindre une dans un proche avenir ? Que prédisent les économistes ?
Notre économiste (et chroniqueuse) Rebekah Young est directrice de l’économie fiscale et provinciale à la Banque Scotia. Dans l’édition anglophone d’Autosphere Mag, elle parle d’une possible récession et propose une perspective pertinente pour les gestionnaires d’entreprises au Canada.
Elle admet que l’éventualité d’une récession génère beaucoup d’anxiété, mais elle souligne ensuite que « nous avons de bons coussins de sécurité, surtout au Canada ». En d’autres termes, malgré le pessimisme des manchettes, une éventuelle récession n’écraserait pas nécessairement les entreprises.
Une situation complexe
Comme l’explique Mme Young, malgré un ralentissement de l’économie, le marché du travail est favorable, et le taux de chômage est à son plus bas niveau en 50 ans. Ensuite, de nombreux Canadiens ont accumulé des économies qu’ils auraient pu utiliser pour des vacances et d’autres plaisirs, mais qu’ils n’ont pas pu dépenser à cause de la COVID-19.
Passer aux actes
Alors, qu’est-ce que les chefs d’entreprise canadiens sont censés faire de ces nouvelles contradictoires ? Nous pourrions rester les bras croisés, réduire les dépenses et laisser la peur d’une récession devenir une prophétie qui se réalise d’elle-même. Ou nous pourrions faire ce qu’Alexandre McCabe, conseiller aux opérations réseau pour Point S Canada, évoque dans sa chronique de ce numéro d’Autosphere Mag.
M. McCabe est clairement tourné vers l’avenir et désireux de voir les entreprises canadiennes réussir. Dans sa chronique, il explique que l’industrie automobile est confrontée à une pénurie de travailleurs qualifiés. Cette situation est connue de tous, mais les solutions de notre chroniqueur, elles, sont nouvelles.
En fait, M. McCabe parle d’une conversation qu’il a entendue récemment, dans laquelle une entreprise freinait ses projets d’expansion parce qu’elle ne trouvait pas les bonnes personnes pour occuper les postes nécessaires. Il propose plutôt, de façon très logique, de recruter la main-d’œuvre manquante à l’étranger si on n’arrive pas à la trouver au Canada.
Certes, ce n’est pas une solution dont toutes les entreprises peuvent tirer parti, mais elle témoigne de l’approche proactive adoptée pour résoudre les problèmes, ce qui, à mon avis, est bien plus productif que de rester assis à s’inquiéter d’une éventuelle récession.