La situation sanitaire moins contraignante annonce, entre autres, la reprise des Salons de l’auto pour 2022.
Lors d’un entretien avec Autosphere.ca, Robert Poëti, président et directeur général de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ) soulignait avec enthousiasme le retour des Salons de l’auto de Montréal et Québec, en présentiel.
Le Salon de l’auto de Montréal aura lieu du 21 au 30 janvier 2022 alors que son équivalent à Québec se déroulera du 8 au 13 mars.
« À partir de là, il y a une certaine normalité qui s’installe, constate M. Poëti. Cependant, continuons à être prudents e tà suivre les normes sanitaires. Les salons des véhicules électriques et hybrides qui se sont déroulés récemment dans diverses régions du Québec ont démontré que les consommateurs sont intéressés à l’évolution technologique et aux véhicules écoénergétiques. Dans l’ensemble aussi les gens ont toujours un intérêt pour l’automobile. Malgré la pandémie, les constructeurs et les concessionnaires ont eu une bonne année. Évidemment, en fin d’année, les inventaires ne sont pas ce qu’ils ont été. Les salons restent utiles pour les consommateurs, pour voir et comparer, au même endroit. »
M. Poëti mentionne que les problèmes d’approvisionnement changent la donne et qu’il y aura des délais de livraison dans plusieurs cas.
Il recommande aux consommateurs de prendre cette réalité en considération et de prévoir d’avance le remplacement de leur véhicule, notamment à la fin de la location.
La plateforme Otogo
La CCAQ annonçait récemment le lancement d’une plateforme destinée à la revente de véhicules d’occasion spécifiquement conçue pour les concessionnaires.
La plateforme Otogo regroupe l’ensemble des véhicules d’occasion offerts par les concessionnaires de toutes les régions du Québec.
« Les concessionnaires sont régis par des lois, notamment pour la protection du consommateur, détaille le président de la CCAQ. Rien n’empêche un consommateur d’acheter une voiture d’occasion auprès d’un particulier, mais chez le concessionnaire il y a des vérifications qui doivent être faites sur le véhicule et des garanties. Dans le cas d’une problématique, le concessionnaire a pignon sur rue et une réputation alors dans la majorité des cas cela va se régler assez rapidement. »
Il précise qu’en transigeant avec le concessionnaire le consommateur peut ainsi obtenir une panoplie d’information sur l’historique du véhicule par le concessionnaire.
Cela va rassurer les consommateurs d’autant que les véhicules d’occasion sont en forte demande.
Véhicules électriques chinois
Il y a plus de 40 types de véhicules électriques qui seront disponibles sur notre marché, mentionne M. Poëti. Nous lui avons demandé comment il percevait l’arrivée de constructeurs chinois de VÉ sur notre territoire et leur stratégie de commercialisation, qui ne repose pas nécessaire par des concessionnaires.
« Il n’y plus de frontière en matière de technologie aujourd’hui. Les Chinois sont les premiers créateurs de puces électroniques et pourront certainement se servir en premier. Nous ne sommes pas contre leur arrivée, car ils offriront plus de choix aux consommateurs. Par contre, le concept du concessionnaire doit rester présent. Cette technologie demande un accès à l’entretien avec des connaissances et souvent des outils spécialisés. »
Selon lui, la vente directe aux consommateurs sans passer par un concessionnaire ne garantit pas la qualité du service.
Il mentionne d’ailleurs que la commercialisation des véhicules de la marque Genesis, à l’origine en vente directe, a été rattachée par la suite à des concessionnaires.
« La relation de confiance entre le consommateur et le concessionnaire est là depuis longtemps, rappelle-t-il. Il y a une certaine fidélisation. Alors les concessionnaires sont les mieux placés pour entretenir cette relation humaine avec les consommateurs. »