Pour le propriétaire d’un véhicule antique, plusieurs avenues se présentent pour trouver des pièces de remplacement.
Un amateur de voiture ancienne, qu’il compte une voiture ou 50 dans sa collection, a un attachement profond envers chacune de ces perles rares. Certains vont pousser la passion au point de restaurer les modèles qu’ils trouvent sur le marché. Cependant, plus nombreux sont les amateurs qui vont effectuer les entretiens réguliers ou remplacer une pièce advenant un accrochage malencontreux.
Trouver des plaquettes de freins pour un véhicule qui affiche un demi-siècle de vie où l’aile avant d’un Muscle Car des années 1970 est parfois complexe. Néanmoins, les propriétaires de ces pièces de musée sur roues peuvent compter sur plusieurs réseaux pour les aider à trouver les pièces de remplacement dont ils ont besoin.
Surprenant ainsi d’apprendre que dans le réseau NAPA, par le truchement du catalogue de sa division de pièces européennes Altrom, les plus vieilles applications remontent aux années 1940 pour certains modèles de voitures anglaises par exemple. Le distributeur de pièces indique même avoir en catalogue un liquide de refroidissement de la marque Prestone qui correspond aux exigences du Motorwagen 1886 de Mercedes-Benz, premier véhicule industriel motorisé !
Des gens pour aider
Les collectionneurs ne sont pas les seuls mordus de vieilles voitures. Par la force des choses, les recycleurs de pièces automobiles ont souvent en inventaire ou à portée de main des pièces mécaniques ou de carrosserie datant de plusieurs décennies.
« Je roule avec une voiture de 20 ans et je trouve des pièces chez nos membres », témoigne Simon Matte, président-directeur général de l’Association des recycleurs de pièces d’autos et de camions du Québec. « Plusieurs ont en réserve des pièces de plus de dix ans. Nous avons aussi des spécialistes de pièces antiques et nos membres ont accès à tous les inventaires des recycleurs. »
Ce que recommande M. Matte à l’amateur à la recherche d’une pièce de carrosserie pour sa bien aimée voiture est de trouver le recycleur de sa région, par le moteur de recherche du site de l’ARPAC, et de lui demander conseil. Les mordus de belles voitures antiques forment une communauté pleine de ressources.
Le président de l’ARPAC mentionne en passant que commander des pièces sur internet représente souvent un risque. On ne connaît pas la provenance de la pièce et en cas de problème de livraison ou de qualité, il est difficile de trouver à qui s’adresser. Les pièces de l’ARPAC sont habituellement d’origine et couvertes par une garantie.
Vincent Lacasse, directeur des ventes pour l’est du Canada chez LKQ dit que son organisation, par le truchement de sa division Goodmark, livre pour un million de dollars de pièces de voitures antiques au Québec annuellement. Il explique ces volumes par la présence ici de plusieurs collectionneurs et ateliers de carrosserie spécialisés.
« La première chose à faire est de voir le catalogue de pièces pour voitures américaines en ligne de Goodmark et de noter le numéro de la pièce, explique M. Lacasse. Il ne faut pas se fier au prix qui est américain. Ensuite, le particulier ou le professionnel peut prendre contact avec une des succursales de LKQ pour passer la commande. Nous nous occupons de toutes les formalités et la pièce devrait être livrée en moins d’un mois. »
Évidemment, certaines pièces sont plus difficiles à dénicher et certains délais peuvent affecter des pièces du marché secondaire ou d’origine recyclées. Toutes ces pièces sont garanties.
Mise en garde pour Internet
Luc Champagne de Uniplus Network effectue de son côté, à l’instar de M. Matte, une mise en garde sur les achats sur des sites internet étrangers. Le dirigeant de cette entreprise spécialisée dans l’importation de pièces de carrosserie difficiles à trouver sur le marché mentionne qu’il y a plusieurs variantes sur les mêmes modèles de voiture d’une même année et que l’acheteur peut recevoir une pièce qui ne s’ajuste tout simplement pas.
« Ce qu’on demande à nos clients, surtout des collectionneurs et des artisans, c’est de nous envoyer une photo, explique M. Champagne. Nous pouvons faire des recherches pour nous assurer ce que nous allons trouver est exactement ce qu’il faut. »
Plusieurs pièces reproduites destinées aux véhicules antiques proviennent de fournisseurs américains. « Avant de commander, nous nous entendons avec le client sur le prix, ajoute M. Champagne. Il s’agit d’un service clé en main avec livraison à notre entrepôt ou directement chez le client. Ceux qui pensent trouver moins cher doivent considérer les frais supplémentaires de transport ou de douane, ce que nous assumons. Le fait que nous importons de grandes quantités de pièces régulièrement nous permet de faire profiter à nos clients les économies de volume. Finalement, nous sommes basés au Québec et parlons français, ce qui représente un autre avantage. »