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L’assureur automobile doit comprendre le coût réel de la réparation

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Michel Bourbeau est président exécutif de la Corporation des carrossiers professionnels du Québec. Photo Archives Autosphere

Pour cette chronique, je cède la parole à un entrepreneur d’expérience, membre d’un comité de travail de la CCPQ et représentant sur notre comité technique du GAA, Tony Cutrone, de Carrosserie Euro, qui va tracer un portrait de son approche dans son travail de carrossier.

Le carrossier Tony Cutrone gère ses relations avec les assureurs selon ses propres règles. Photo Carrosserie Euro

Carrossier de 25 ans d’expérience et à la tête de sa carrosserie depuis 20 ans, M. Cutrone se spécialise dans les voitures haut de gamme et de performance. Il cumule plusieurs certifications de constructeurs aussi prestigieux que Bentley, Tesla ou encore Ferrari. Pour lui, la relation avec les clients est primordiale, car ils méritent que leurs voitures soient réparées selon les strictes normes des constructeurs.

« Pour que mon entreprise soit rentable, je charge un tarif et des frais qui reflètent ma réalité, explique-t-il. Nous vivons une époque rare où les carrossiers peuvent et doivent dire non quand les assureurs essaient de négocier nos conditions à la baisse. Il y a à ce chapitre un grand besoin d’éducation. Les voitures de leurs clients doivent être réparées selon les processus des constructeurs avec des équipements modernes et souvent coûteux, appuyés par des techniciens hautement formés. Tout ce que j’ai à répondre face à cette relation où l’assureur tente de négocier chaque dollar et nous alourdir de tâches administratives supplémentaires, c’est de nous payer pour la valeur réelle de notre travail. »

Savoir dire non

Ce carrossier d’excellence n’hésite pas à refuser des véhicules dont l’estimation des travaux ne correspond pas à la réalité ou encore que l’assureur demande de livrer dans des délais irréalistes. Quand je lui demande s’il ne craint pas ainsi de se couper de certains assureurs, M. Cutrone répond que dans bien des cas, l’assureur va se raviser et lui revenir avec une offre qui répond exactement à ses demandes. « Je ne retire pas un dollar, ce dollar est à moi et je le mérite pour mon travail. Quand je vais au restaurant, je ne négocie pas le prix de la côte de bœuf. »

Pas de négociation à la baisse

Ce carrossier déplore le fait que l’assureur cherchera par tous les moyens d’avoir la facture la moins élevée pour la réalisation des travaux. « Il y a des processus à respecter et dans bien des cas, par exemple, on ne peut pas substituer une pièce de remplacement d’origine par une pièce recyclée, illustre-t-il. Il faut respecter les normes du constructeur et surtout, respecter le client et lui redonner un véhicule dans la même condition qu’avant la collision. »

Le témoignage de M. Cutrone est particulièrement inspirant pour l’ensemble de nos carrossiers qui vivent encore trop souvent des relations tendues avec les assureurs. Un carrossier qui facture l’ouverture du dossier, présente un estimé détaillé et documenté, ajoute des frais si l’estimateur veut d’autres photos ou des documents supplémentaires ou encore efface simplement de son vocabulaire la notion de la voiture de courtoisie est l’incarnation de ce que doivent être les professionnels de la réparation aujourd’hui.

Les assureurs ne réparent pas les voitures. Qu’ils laissent ce travail à nos carrossiers professionnels et qu’ils les rémunèrent à la hauteur de l’expertise qu’ils ont construite.

 

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