La camionnette Chevrolet Apache 1961 est un des coups de cœur du restaurateur Raymond Dagenais.
Ce pick-up n’aura été produit que durant trois années, ce qui en fait un véhicule intéressant pour les amateurs. De plus, il possède un look attirant qui a charmé le restaurateur de Saint-Jérôme.
« Le grand avantage dans ce projet c’est que ce véhicule a été déniché en bonne condition par un Québécois en vacances en Arizona. Le climat sec a tenu la rouille à l’écart. Pour la restauration, ça rend le travail tellement plus agréable. »
Cette perle rare a quand même demandé de longues heures de travail. La mécanique avait déjà été en bonne partie remise en condition par l’ancien propriétaire, mais la carrosserie avait besoin d’un bon débosselage et d’une nouvelle peinture.
Changement de couleur
« Il n’y avait pas de mauvaises surprises, explique M. Dagenais. Mais il a fallu démonter plusieurs pièces pour repeindre l’intérieur comme l’extérieur. Évidemment, les moulures en caoutchouc des portes et du parebrise étaient complètement desséchées et nous les avons remplacées. Le bois de fond de caisse était pourri et a été remplacé également. Nous avons aussi remplacé le revêtement intérieur, notamment pour en changer la couleur. » Car de son vert bouteille d’origine la camionnette passait, sous les mains du restaurateur, à un rouge plus attrayant.
Pour l’opération peinture, plusieurs pièces ont dû être démontées. Elles ont toutes été sablées jusqu’à ce que la surface soit sur le métal nu. Un traitement antirouille a été appliqué pour s’assurer d’éliminer tout risque de corrosion avant la couche d’apprêt. Le restaurateur a ensuite appliqué deux couches de peinture rouge avant de protéger le tout avec un verni.
Trop beau pour rouler
Le résultat est saisissant. « Il est tellement beau que je n’ai pas osé faire de balade avec, sauf un petit essai dans la cour pour vérifier la mécanique. Le fini si brillant que je ne voulais pas le moindre impact de gravier. »
Mis à part la couleur, tout sur ce véhicule est d’origine. Le restaurateur a toutefois installé de nouvelles roues avec des jantes stylisées, pour donner une touche plus mordante. Mais les jantes blanches d’origine ont été conservées au cas où le prochain propriétaire désirerait les remettre.
Ce projet aura occupé notre spécialiste pendant deux ans. Mais il faut préciser que le travail s’est fait à temps perdu, entre les autres projets que le restaurateur mène de front.
Cela fait dix ans que Raymond Dagenais restaure des belles d’autrefois professionnellement. Il récupère des voitures, leur redonne une nouvelle jeunesse et les met en vente. C’est ce qui est arrivé avec l’Apache 1961, vendu à un mordu le jour même de l’entrevue avec ce passionné. « Il ne faut pas s’attacher, explique-t-il avec philosophie, même si parfois on a un pincement au cœur. »