Cette Pontiac Parisienne de 1964 témoigne de la riche histoire automobile du Canada.
Il est peut-être difficile de le comprendre aujourd’hui, mais dans les années 1960, le coût élevé de l’importation de véhicules au Canada, même en provenance des États-Unis, a fait en sorte que plusieurs modèles étaient construits et vendus spécifiquement au Canada, avec des caractéristiques et des options uniques spécialement conçues pour les consommateurs canadiens.
La Pontiac en est un bon exemple. Fondée en 1926 comme l’une des marques appartenant à General Motors, Pontiac a été conçue pour combler les lacunes perçues dans la hiérarchie des prix de GM en même temps que plusieurs autres comme La Salle (Cadillac) et Viking (Oldsmobile). Avec le temps, Pontiac a eu une longévité beaucoup plus longue que sa marque mère Oakland et a finalement survécu à toutes les autres marques qui étaient dans le même créneau.
Vendeurs populaires
Au début des années 1960, les voitures Pontiac étaient parmi les véhicules les plus vendus au Canada, devancés seulement par Chevrolet et Ford. Une grande partie de ce succès était due à la popularité des modèles de grande taille comme la Parisienne.
Débutée en 1958 comme une sous-série sur la Laurentienne, la Parisienne est devenue un modèle à part entière en 1959, suivant la tendance de son homologue américaine, la Bonneville.
Bien que les deux voitures se ressemblent à l’extérieur, pour des raisons économiques, la Parisienne, comme toutes les Pontiac canadiennes de taille normale, a une carrosserie plus courte, roule sur un châssis Chevrolet et est équipée d’une transmission Chevrolet comprenant le moteur, la transmission et la partie arrière.
Cette coupé deux portes Parisienne de 1964, propriété de Betty et Todd Bourgon, est propulsé par un moteur de six cylindres en ligne de 250 pouces cube, une option qui n’était pas disponible sur les Pontiac du marché américain.
Condition exceptionnelle
Achetée à l’origine par une infirmière de Windsor, en Ontario pour la somme princière de 3 900 dollars (32 684 dollars en monnaie actuelle), Betty a acquis la voiture en 1999 auprès du propriétaire initial. La voiture était dans un état d’origine exceptionnel, mais il y a 15 ans, elle a été repeinte et un nouveau toit en vinyle a été installé.
En 2020, le fils Todd a été invité à prendre en charge la voiture. « Comme elle n’avait pas été conduite régulièrement depuis plusieurs années, elle avait besoin d’une remise à neuf mécanique », explique Todd.
Depuis, la voiture a été remise en service et pour la préparer, le moteur à six cylindres en ligne a été détaillée et a reçu des joints neufs — le radiateur d’origine a été reconstruit et refait — tandis que la transmission Powerglide à deux vitesses a été entretenue et les freins révisés.
Dans un effort pour conserver l’état original de la voiture le plus que possible, cette Parisienne de 1964 a conservé ses freins à tambour aux quatre roues et son maître-cylindre unique d’usine.
Selon Todd, c’est une expérience très différente comparativement à la conduite d’une voiture moderne et il faut un peu plus de temps pour s’habituer à la direction légère, à la suspension souple et aux freins à tambour.
Mais, comme ce fut le cas lors de sa première sortie cette année avec sa mère Betty, conduire sur la route est une expérience unique et inoubliable.