Le 11 décembre, un comité a été formé, sous l’égide de la CCPQ afin de préparer un mémoire et ouvrir des discussions avec le Ministère de l’Immigration, de la francisation et de l’intégration au sujet du Programme de l’expérience québécoise.
Autour de la même table se retrouvaient les dirigeants de la CCPQ, du CPA Montréal et du CSMO-Auto ainsi que des quatre bannières de carrosserie, des principales firmes oeuvrant dans le secteur de la main-d’oeuvre étrangère et des carrossiers.
L’objectif de cette rencontre était de construire des argumentaires communs qui seront présentés en Commission parlementaire afin d’expliquer les enjeux concernant le PEQ pour les travailleurs de l’industrie de la carrosserie automobile (CNP 7322). Ce regroupement considère devoir faire le nécessaire afin que les professions appartenant au CNP « 7322 (Débosseleurs, débosseleurs peintres, peintre de carrosseries automobiles, etc.) », soient ajoutées à la liste régionale des professions aux fins du traitement simplifié, et ceci dans toutes les régions du Québec.
Une lettre au ministre
La stratégie développée, où chacun des organismes aura un rôle actif à jouer, a donné comme résultat immédiat, la préparation d’une lettre que Michel Bourbeau a envoyé au ministre Jolin-Barrette. Cette lettre visait à l’informer de l’existence d’une coalition de l’industrie autour de la pénurie de main-d’oeuvre et du consensus que les travailleurs étrangers font partie de la solution.
Cette lettre stipule : « Au niveau de la réparation des sinistres automobiles, la demande est forte et la pénurie de main-d’oeuvre frappe durement. Elle met un frein à l’équilibre nécessaire au bon fonctionnement et à la rentabilité du secteur. Les employeurs ne peuvent que difficilement envisager une expansion. Ils peinent à trouver des prospects intéressants et intéressés. Et parce qu’ils ne peuvent recruter des employés dignes d’intérêt, ils épuisent ceux qui sont en place et par effet d’entraînement, ils éprouvent des difficultés à garder ceux-ci. »
Une question de survie
« Pour l’industrie panquébécoise de la carrosserie, faire appel à de la main-d’oeuvre étrangère est désormais une question de survie.
« Sachez, monsieur le Ministre, que nous sommes favorables à votre réforme. Idem quant à la mise en place du futur Programme de l’expérience québécoise (PEQ). L’enjeu est important, voire primordial, et c’est sans aucune hésitation que nous vous encourageons à mener à terme le travail que vous avez amorcé. »
Une demande de rencontre a également été lancée avec une délégation composée de la CCPQ, des représentants des autres organisations présentes, et de carrossiers qui pourront parler de leurs réalités.