La technologie d’inspection des pneus automatisée

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Le diagnostic automatique, qui ne nécessite pas l’intervention d’un technicien, se rentabilise par la vente supplémentaire de pneus et d’alignements. Source : Hunter Engineering

La voiture roule sur une plaque au sol, entre deux tours, et un instant plus tard, un aviseur présente au client un document illustrant la condition de ses pneus et de l’alignement des roues.

Cette technologie existe depuis quelques années et de nouveaux modèles font progressivement leur apparition sur notre marché. Quelques ateliers d’ici en ont même fait l’acquisition.

Ces systèmes, basés sur des caméras haute définition ou des lasers, lisent et documentent les angles des roues lors d’un simple passage pour déceler toute anomalie. En complément, une plaque au sol, offerte en option, mesure l’usure des pneus. Pour le gestionnaire de centre de pneus et de mécanique, il s’agit d’une technologie intéressante, mais coûteuse, qu’il faut savoir rentabiliser.

Claude Parent, représentant indépendant pour Hunter Engineering au Québec, confirme ce que la maison mère de l’entreprise expliquait, à savoir que la popularité de ces équipements est en forte croissance dans les ateliers du marché secondaire. « C’est très intéressant pour les centres de pneus, par exemple. Un seul passage et on remet au client un document qui montre noir sur blanc s’il y a un problème d’alignement ou si ses pneus sont en bonne condition. »

La technologie Quick Check de Hunter Engineering permet de présenter rapidement au client un rapport illustrant l’état de ses pneus et de l’alignement de sa voiture. Source : Hunter Engineering

Hunter propose une combinaison où deux tours analysent le parallélisme des roues, tandis qu’un système au sol évalue l’état de chacun des pneus. Les résultats peuvent être affichés sur grand écran, notamment dans la salle d’attente ou imprimés sous forme d’un rapport très visuel. C’est cette forme que préfère M. Parent.

« Ces équipements de diagnostic sont là pour faciliter le travail de l’aviseur technique et pour vendre des alignements », résume-t-il. « La vérification se fait instantanément et par une machine, ce qui réduit les doutes dans l’esprit du client. Le conseiller peut montrer sur sa tablette ou sur le rapport imprimé, l’état de la situation et expliquer à son client les risques d’usure prématurée des pneus et l’augmentation de la consommation de carburant découlant d’un mauvais alignement. On peut aussi souligner l’importance, avec les systèmes avancés d’aide à la conduite, d’une voiture qui garde sa trajectoire en cas de freinage d’urgence. Quant à l’usure des pneus, le document est clair. L’aviseur peut même ajouter sur la facture le refus du client de changer des pneus devenus clairement dangereux pour protéger l’atelier. »

Selon Monique Ménard, du bureau des communications chez Hunter Engineering, la présentation de ce rapport aux clients est un outil avéré de rétention de la clientèle. « Ça montre que l’atelier est transparent et n’hésite pas à dire à son client que sa voiture et ses pneus sont en excellente condition. »

Retournons à M. Parent qui nous parle de la rentabilisation de l’investissement. « Ces équipements visent à optimiser l’alignement. Les véhicules que l’on retrouve dans les ateliers du marché secondaire, disons à partir de la cinquième ou sixième année de vie, ont besoin, dans une proportion allant jusqu’à 70 %, d’un alignement. Avec notre système et un aviseur réactif, on peut facilement réaliser une dizaine d’alignements supplémentaires par jour. Les gestionnaires d’atelier peuvent facilement calculer la rentabilité de cet investissement, ou nous pouvons les accompagner dans cette démarche. »

Comme le souligne cet expert, c’est sur la table d’alignement que la condition du système de direction peut être analysée en détail. Il est possible qu’un signal d’alignement hors norme, signalé lors du passage entre les colonnes de mesure, cache un problème lié à des pièces de direction ou même à un affaissement d’une partie de la suspension.

En ce qui concerne la plaque d’analyse de l’usure des pneus, cet équipement peut être rentabilisé en quelques mois. Le rapport est livré sans l’aide d’un technicien et facilite grandement la prise de décision du client. Cependant, il faut s’assurer que l’aviseur technique prenne le temps de parler au client et d’expliquer les résultats.

C’est également un point de vue partagé par Kyle Harris, directeur principal des produits chez Coats, autre fournisseur de technologies de diagnostic rapide des pneus et de l’alignement. « Pour maximiser le retour sur l’investissement, il faut que chaque véhicule qui passe à l’atelier soit analysé par le système de diagnostic rapide, peu importe l’ampleur des travaux prévus au rendez-vous. Les consommateurs comptent sur les professionnels de l’entretien mécanique pour les informer de la condition de leur véhicule et de leur sécurité. Un système rigoureux d’inspection est la façon la plus rapide et la plus rentable de répondre à ces attentes. »

La compagnie Coats offre sa technologie qui combine l’analyse de la condition des pneus, de l’alignement et de la carrosserie dans son ensemble, comme l’illustre ce système combiné BodyGuard. Source : The Coats Company

Comme le souligne M. Harris, les centres de pneus et les ateliers de mécanique peuvent procéder graduellement à l’implantation de ces composants, qui peuvent fonctionner individuellement ou de manière intégrée. Par exemple, après avoir assimilé et optimisé l’utilisation d’un lecteur au sol mesurant l’usure des pneus, l’atelier pourra opter pour l’ajout de tours permettant de vérifier le parallélisme des roues.

Valérie Véronneau, présidente du groupe éponyme, a intégré ces équipements en 2019, lors de l’ouverture d’un de ses ateliers qui combine les services de mécanique, de carrosserie et de vitres d’auto. Elle fait écho aux conseils d’experts en ajoutant qu’il faut les appliquer systématiquement, un peu comme un triage à l’hôpital. Elle souligne l’importance de s’assurer que les membres de l’équipe comprennent le fonctionnement de ces équipements et la stratégie commerciale qu’ils soutiennent. « Chose certaine, nous avons constaté à quel point ce système facilite la communication avec le client. »

Étant donné que son entreprise offre également le service de carrosserie, l’une des options de ce système s’avère particulièrement utile : celle de prendre un grand nombre de photos lors du passage du véhicule entre les bornes. Ces photos, versées dans le dossier du client, permettent d’éviter que ce dernier n’accuse l’atelier d’avoir endommagé sa voiture lors des réparations, s’il est prouvé que les bosses étaient présentes à son arrivée.

Carlos Salsa, propriétaire d’une dizaine d’ateliers de carrosserie, a également adopté cette technologie, principalement pour valider l’état de l’alignement avant le début des travaux de réparation, mais aussi pour conserver des photos des véhicules qui lui sont confiés. « Ça nous donne la possibilité de vendre plus d’alignements, oui, mais avoir l’esprit tranquille venant des photos qui prouvent les dommages antérieurs, ça a aussi une très grande valeur », conclut M. Salsa avec sa légendaire bonne humeur.

Catégories : Éditorial, Pneus
Étiquettes : Hunter Engineering

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