Après avoir produit un rapport découlant d’un vaste sondage auprès des centres de pneus, le CSMO-Auto veut cibler son intervention pour mieux soutenir le secteur du pneu dans les périodes de pointes.
« Nous avions été approchés l’an dernier par l’ASPMQ pour tracer un portrait de la situation et aider le secteur à établir un plan d’action concerté, a expliqué Danielle LeChasseur, directrice générale du CSMO-Auto, lors d’une présentation devant des représentants du secteur et des partenaires le 12 février dernier. Il en résulte un rapport d’où nous tirons des constats. La raison de cette rencontre est de construire un plan d’action avec les gens du domaine pour mieux gérer les fluctuations saisonnières de l’emploi dans les centres de pneu. »
Des axes d’intervention
La rencontre avait pour objectif d’analyser, avec les participants, cinq grands axes d’intervention qui débordent du seul enjeu de la main-d’œuvre saisonnière. Les conclusions de la discussion de groupe seront partagées avec le comité d’administration du CSMO-Auto qui verra quels outils il pourrait développer et mettre au service des centres de pneu.
Les cinq axes en question sont la distribution de l’achalandage, la diversification des bassins de recrutement du personnel temporaire, la fidélisation de la main-d’œuvre temporaire, l’optimisation de l’apport de l’équipe permanente et finalement, le positionnement stratégique dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre.
Des suggestions très intéressantes ont circulé durant cette consultation. Les propositions liées aux thèmes allaient du développement d’outils de référence pour une meilleure stratégie de prise de rendez-vous à une approche plus large de valorisation des métiers du secteur de l’automobile.
Des solutions de facilitation
Plusieurs des gestes à poser pour mieux gérer les périodes d’achalandage et le personnel nécessaire pour y faire face relèvent des gestionnaires des centres de pneus. Mais dans plusieurs cas, un travail concerté, chapeauté par le CSMO-Auto, semble recueillir davantage l’approbation du groupe. Par exemple, il est souhaité qu’un rapprochement soit fait entre les centres de formation professionnelle et les ateliers. Il se trouve dans ces écoles une source intéressante de main-d’œuvre, étudiant dans le secteur, qui pourrait être volontaire pour venir donner un coup de main en période de pointe. Certains parlent aussi de faciliter le partage de travailleurs saisonniers entre divers secteurs de notre économie. Bref, plusieurs propositions, découlant des cinq axes discutés, vont être soumises à la direction du CSMO-Auto qui déterminera comment cette organisation peut aider les centres de pneu à mieux affronter la rareté de main-d’œuvre.
« Nous avons fait un constat et produit un rapport, a repris Mme LeChasseur en conclusion. On ne veut pas en tirer des outils de fonctionnaires ou qui redoublent ce qui est fait ailleurs. Nous voulons vraiment avoir un rôle d’aide pour le secteur. »
Les prochaines semaines donneront lieu à une analyse des pistes de solution et au développement d’outils validés par le secteur. Pneumag gardera ses lecteurs informés de l’évolution de ce dossier.