Naviguer à travers ces défis est difficile, mais essentiel dans l’environnement actuel.

On pourrait dire que l’environnement opérationnel d’aujourd’hui est l’un des plus difficiles que les gestionnaires de parc aient jamais eu à affronter. Trois des plus grands problèmes auxquels beaucoup d’entre nous sont confrontés sont les mandats et exigences législatives concernant les véhicules électriques, la pénurie de personnel qualifié et l’augmentation des coûts opérationnels.

En ce qui concerne les véhicules électriques, les réglementations et les mandats mis en place au cours des dernières années se heurtent maintenant à la réalité. Pour les parcs, l’un des plus grands problèmes est que de nombreuses réglementations poussant à l’adoption des véhicules électriques ne sont tout simplement pas pratiques ou réalisables dans le délai prévu par les réglementations. En Californie, qui représente actuellement la ligne de front pour les mandats et l’adoption des véhicules électriques, les coûts de transition vers les véhicules électriques se révèlent prohibitifs dans de nombreux cas, et les fonds nécessaires ne sont tout simplement pas disponibles pour que cela se produise.

Considérations liées à la recharge

De plus, les défis liés aux infrastructures deviennent de plus en plus aigus, surtout lorsqu’on tient compte des nouveaux employés, des politiques d’entreprise liées à l’utilisation des véhicules de parc et des biens immobiliers disponibles. Même pour nous chez General Mills, bon nombre de nos nouvelles recrues ne possèdent pas leur propre maison et ont tendance à louer des appartements, des condominiums ou même à vivre dans des logements de type Airbnb. Cela signifie qu’ils n’ont souvent pas accès à des emplacements de recharge cohérents et fiables, ce qui fait qu’il est souvent illogique de leur fournir l’utilisation d’un véhicule électrique de l’entreprise, car les limitations d’autonomie rendent leur utilisation impraticable sur une base régulière.

De plus, le turnover des employés signifie que les véhicules sont souvent transférés d’un membre du personnel à un autre. Avec un véhicule électrique, une complication supplémentaire est de savoir si le nouvel employé a accès à une installation de recharge et, s’il ne l’a pas, allez-vous lui fournir un véhicule de location à moteur à combustion interne jusqu’à ce qu’il en ait une? De plus, de nombreux gestionnaires de parc doivent tenir compte de l’espace disponible pour que les employés puissent garer et recharger leurs véhicules.

Stationnement supplémentaire

Et si les véhicules électriques ne sont pas pratiques à ramener à la maison chaque nuit, vous devrez fournir des places de stationnement pour leurs propres véhicules, ce qui peut s’avérer très coûteux selon le marché ou la région où vous opérez. En outre, du point de vue du coût total de possession, vous devez décider si les véhicules électriques ont vraiment du sens. Nous avons observé une réduction des incitations pour les véhicules électriques cette année et, avec la hausse des coûts opérationnels et des prix qui ne sont toujours pas compétitifs [surtout une fois les incitations supprimées], est-il vraiment judicieux de les acquérir à grande échelle ? De plus en plus, nous voyons les gestionnaires de parc effectuer des enquêtes de préparation aux véhicules électriques – essayant de comprendre quelles sont les réelles opportunités et avantages avant de prendre une décision. Bien qu’il soit indéniable que les véhicules électriques à batterie aient leur place, ils ne conviennent pas à tous les parcs et à toutes les applications, ce que les parcs doivent vraiment considérer avant de s’engager dans une adoption à grande échelle des véhicules électriques.

Taux plus élevés

Un autre facteur est le coût. Aujourd’hui, de nombreux parcs, y compris le nôtre, doivent faire face à des taux de location et de financement beaucoup plus élevés qu’il y a quelques années à peine. Pour les grands parcs, cela peut à lui seul ajouter des millions de dollars de dépenses supplémentaires, mettant à rude épreuve les budgets et les objectifs opérationnels. Cela peut rendre les véhicules électriques plus difficiles à vendre, surtout en utilisant des modèles d’exploitation traditionnels où les cycles de remplacement des véhicules durent tous les 2 à 3 ans, car le prix plus élevé et les coûts supplémentaires obligeront de nombreux parcs à prolonger ces cycles à cinq ans ou plus, ce qui affecte les valeurs résiduelles et de revente. Les coûts opérationnels plus élevés ont également un impact sur les programmes de maintenance et de réparation. Par exemple, de nombreux parcs choisissent de renoncer à de petites réparations cosmétiques sur leurs véhicules en raison des coûts plus élevés de main-d’œuvre et de matériaux.

Aujourd’hui, il s’agit de trouver autant d’économies que possible, mais le faire correctement nécessite une réflexion très attentive, non seulement dans l’acquisition, la maintenance et les réparations des véhicules, mais aussi en ce qui concerne les employés.

Considérations liées au recrutement

Les répercussions de la pandémie de COVID-19 ont vu de nombreuses entreprises peiner à trouver des employés, et nous avons vu de nombreux parcs ajuster leurs politiques de recrutement, comme abaisser l’âge requis pour les nouveaux conducteurs. Cependant, il est important d’agir avec prudence. Les candidats doivent toujours être soigneusement évalués pour s’assurer qu’ils sont qualifiés pour conduire vos véhicules en toute sécurité et efficacement. Et bien que de nombreux parcs courent le risque de voir les candidats potentiels chercher un autre emploi en raison d’un processus de vérification et d’approbation des nouveaux conducteurs trop long, il est important de se rappeler que la sécurité passe avant tout et que la responsabilité est quelque chose à éviter à tout prix, quel que soit le contexte économique et opérationnel actuel.